A la veille de Yom HaShoah, Israël recense 147 199 survivants sur son sol

Parmi eux, 521 survivants ont immigré d’Ukraine après l’invasion russe. On estime à 15 000 le nombre de survivants morts l'an dernier. L'âge moyen des derniers survivants est de 85 ans

Parents et amis de survivants de la Shoah déposent des fleurs sur le nom des camps de concentration écrits sur le sol de la Salle du Souvenir de Yad Vashem, le 12 avril 2018. (Crédit : Hadas Parush/Flash90)

Selon les chiffres publiés dimanche par l’Autorité des droits des survivants de la Shoah à la veille de de Yom HaShoah, il y aurait 147 199 survivants de la Shoah en Israël.

La Journée annuelle de commémoration de la Shoah commencera lundi soir.

Selon l’Autorité, qui fait partie du ministère de l’Égalité sociale, l’âge moyen des survivants de la Shoah est de 85 ans : 30 000 d’entre eux ont plus de 90 ans et 462 sont centenaires. Les plus jeunes survivants sont âgés de 76 ans.

Cinq-cents-vingt-et-un survivants de la Shoah originaires d’Ukraine ont immigré en Israël suite à l’invasion russe.

C’est la ville de Haïfa qui accueille le plus grand nombre de survivants de la Shoah en Israël, suivie de Jérusalem puis Tel Aviv.

Parmi les survivants de la Shoah installés en Israël, 63 % sont nés en Europe : 37 % sont originaires de pays de l’ex-Union soviétique, 11 % de Roumanie et 5 % de Pologne. Par ailleurs, 2,7 % viennent de Bulgarie, 1,4 % de Hongrie, 1,4 % d’Allemagne et 1 % de l’ancienne Tchécoslovaquie et de France.

Des Israéliens se recueillent en silence à Jérusalem le 28 avril 2022 alors que les sirènes retentissent dans tout Israël durant deux minutes, à l’occasion de la Journée annuelle du souvenir des martyrs et des héros de la Shoah (Crédit : Menahem Kahana/AFP)

En outre, 27 765 survivants sont originaires du Maroc et d’Algérie, où ils ont été victimes de discriminations et de harcèlement sous le régime collaborationniste français de Vichy, allié des nazis.

Par ailleurs, 11 % sont originaires d’Irak, survivants du pogrom Farhud d’inspiration nazie, en juin 1941. Sept pour cent viennent de Libye et de Tunisie, pays qui, pendant la Shoah, ont adopté des lois racistes contre les Juifs qu’ils ont emprisonnés dans des camps de travail. Une partie de la communauté juive a également été envoyée au camp de concentration de Giado en Libye.

Ces douze derniers mois, l’Autorité des droits des survivants de l’Holocauste a affecté plus de 5,6 milliards de shekels aux survivants, en priorité pour relever les subventions et améliorer les ressources de ceux qui souffrent de solitude, de stress et d’anxiété, indique le communiqué. Au total, 4,25 milliards de NIS leur ont été versés sous forme de prestations directes et de subventions.

Une étoile de David jaune que les nazis obligeaient les juifs à porter, parmi d’autres objets appartenant à des survivants de la Shoah du camp de concentration d’Auschwitz-Birkenau, exposés au Mémorial de la Shoah de Yad Vashem à Jérusalem, le 24 janvier 2005 (Crédit : AP Photo/Kevin Frayer).

« Il est impossible qu’un survivant ne soit pas aidé comme il se doit. Nous continuerons à travailler sans relâche pour optimiser le service rendu aux survivants, qui sont notre lien avec la génération précédente qui a survécu aux atrocités », a déclaré le vice-ministre du cabinet du Premier ministre, Uri Maklev.

Ronit Rosen, directrice du ministère, a dit avoir rendu visite à plus de 16 000 survivants l’an dernier.

« Notre mission est claire et urgente : agir rapidement et avec le maximum de sensibilité afin d’aider les survivants à vivre avec tout le confort qu’ils méritent », a-t-elle déclaré.

Le Center of Organizations of Holocaust Survivors in Israel (NDLT : Centre des Organisations de survivants de la Shoah en Israël) avait fait savoir, l’an dernier, que près d’un survivant sur trois vivait dans la pauvreté et que nombre d’entre eux dépendaient des dons alimentaires.

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