Israël en guerre - Jour 463

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A peine élu, le président libanais promet de respecter la trève avec Israël

De nombreux pays ont salué l'élection de Joseph Aoun ; Mahmoud Abbas affirme que grâce à son nouveau président, le Liban surmontera "les répercussions de l'agression israélienne"

Le nouveau président libanais Joseph Aoun prononçant un discours après son élection à Beyrouth, le 9 janvier 2025. (Crédit : PARLEMENT LIBANAIS / AFP)
Le nouveau président libanais Joseph Aoun prononçant un discours après son élection à Beyrouth, le 9 janvier 2025. (Crédit : PARLEMENT LIBANAIS / AFP)

Le nouveau président libanais, Joseph Aoun, a déclaré jeudi que son élection marquait le début d’une « nouvelle ère » de l’histoire du pays, s’engageant à mener des réformes et assurant que l’Etat aurait le « monopole des armes ».

« Aujourd’hui commence une nouvelle ère dans l’histoire du Liban », a déclaré M. Aoun dans un discours après avoir prêté serment au Parlement, juste après son élection qui a mis fin à une vacance de plus de deux ans à la tête du pays.

Il a annoncé qu’il s’emploierait à « consacrer le droit de l’Etat à avoir le monopole des armes », après une guerre dévastatrice entre le Hezbollah, groupe terroriste islamiste pro-iranien lourdement armé, et Israël.

Il s’est engagé à des consultations rapides pour nommer un Premier ministre qui devra obtenir la confiance de la communauté internationale et mettre en œuvre des réformes urgentes, destinées à relancer l’économie et à reconstruire les zones dévastées dans le sud.

Le nouveau président s’est aussi engagé à respecter la trêve avec Israël après un accord de cessez-le-feu fin novembre.

L’accord prévoit le déploiement de l’armée libanaise dans les zones frontalières au fur et à mesure du  retrait de l’armée israélienne des zones qu’elle a investies pendant le conflit qui a fortement affaibli le Hezbollah.

Illustration : Des soldats de Tsahal se tiennent devant une maison touchée par des roquettes tirées par le Hezbollah depuis le Liban, dans la ville frontalière de Kiryat Shmona, dans le nord d’Israël, le 26 novembre 2024. (Jalaa MAREY / AFP)

« Nous discuterons d’une stratégie de défense complète (…), afin de permettre à l’Etat libanais de mettre fin à l’occupation israélienne et de repousser ses agressions », a-t-il ajouté.

M. Aoun a dit vouloir « les meilleures relations possibles avec les pays arabes frères » alors que les liens entre le Liban et plusieurs pays arabes s’étaient tendus ces dernières années en raison du rôle influent du Hezbollah, classé « terroriste » par certains Etats du Golfe.

Il a également appelé à entamer « un dialogue sérieux et respectueux avec l’Etat syrien pour discuter de (…) tous les dossiers en suspens », après la chute du président Bachar al-Assad, allié du Hezbollah.

M. Aoun a en outre affirmé qu’il refuserait « toute ingérence » dans la justice. « Il n’y a aucune immunité pour les criminels ou les corrompus, et il n’y a pas de place pour les mafias, le trafic de drogue ou le blanchiment d’argent », a-t-il dit.

Réactions

De nombreux pays ont salué cette élection.

Le président français, Emmanuel Macron a estimé qu’elle « ouvre la voie des réformes », l’ambassade américaine au Liban se disant engagée à travailler « en étroite collaboration » avec M. Aoun.

L’Arabie saoudite a souhaité « progrès et prospérité » au peuple libanais et le Qatar dit espérer que son élection contribue à « la stabilité et la sécurité » du pays.

La représentante de l’ONU pour le Liban, Jeanine Hennis-Plasschaert, a salué « un premier pas (…) pour surmonter le vide politique et institutionnel du Liban », la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen y voyant un « moment d’espoir » au Liban.

Le ministre israélien des Affaires étrangères, Gideon Saar, a lui émis l’espoir de « bonnes relations entre voisins ».

La présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen a salué jeudi un « moment d’espoir » au Liban après l’élection du nouveau président Joseph Aoun.

« La voie est désormais ouverte à la stabilité et aux réformes », a-t-elle affirmé dans un message sur X. « L’Europe soutient cette voie », a-t-elle ajouté.

Téhéran espère de son côté que les deux pays coopèrent pour servir leurs « intérêts communs », a indiqué l’ambassade de l’Iran au Liban sur X.

Le président de l’Autorité palestinienne, Mahmoud Abbas, s’est dit confiant dans la capacité du Liban à surmonter « les répercussions de l’agression israélienne » sous la direction de son nouveau président, Joseph Aoun.

Le responsable de l’Autorité palestinienne, Mahmoud Abbas, à la Grande Assemblée nationale de Turquie, à Ankara, le 15 août 2024. (Crédit : Service de presse présidentiel turc/AFP)

« Nous sommes convaincus que nos frères du Liban surmonteront les répercussions de l’agression israélienne à leur encontre, et trouveront succès et prospérité », a-t-il déclaré dans un communiqué, en référence au conflit entre Israël et le groupe terroriste islamiste libanais du Hezbollah, qui a fait l’objet d’un cessez-le-feu fin en novembre.

L’ambassade des Etats-Unis au Liban a dit jeudi être engagée à travailler « en étroite collaboration » avec le nouveau président.

« Nous nous engageons à travailler en étroite collaboration avec le président Aoun alors qu’il entame ses efforts pour unir le pays, mettre en œuvre des réformes et garantir un avenir prospère pour le Liban », a déclaré l’ambassade sur X.

Le Qatar a félicité le nouveau président libanais espérant que son élection après plus de deux ans de vacance renforcera la « sécurité » et la « stabilité » du Liban, a indiqué le ministère des Affaires étrangères dans un communiqué.

« Le Qatar se félicite de l’élection du commandant de l’armée libanaise, le général Joseph Aoun », dit le communiqué ajoutant que la riche monarchie du Golfe a l’espoir que cette élection « contribuera à établir la sécurité et la stabilité au Liban et à réaliser les aspirations de son peuple ».

La Russie s’est félicitée de l’élection du nouveau président libanais, Joseph Aoun, espérant que son accession au pouvoir permettra la « stabilité politique » et le « redressement économique » de ce pays.

« Cela ouvre des perspectives de renforcement de la stabilité politique interne au Liban et de redressement de la situation socio-économique difficile du pays », a indiqué le ministère russe des Affaires étrangères dans un communiqué.

La cheffe de la diplomatie allemande a félicité le nouveau président libanais, Joseph Aoun, pour son élection, « une occasion pour des réformes ».

« Après des années de crise et de surplace, c’est maintenant l’occasion (de faire, ndlr) des réformes et des transformations », a dit sur X Annalena Baerbock, ajoutant que « l’Allemagne se tenait aux côtés des Libanais sur le chemin de l’avenir ».

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