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Analyse

Accusation de génocide, Jésus en keffieh: le pape sème le doute sur sa relation avec les Juifs

François, qui se considère comme un ami de la communauté, a fait des déclarations de plus en plus virulentes sur les Juifs et Israël

Lazar Berman

Lazar Berman est le correspondant diplomatique du Times of Israël

Le pape François dans le centre de Rome, le 8 décembre 2024. (Crédit : Tiziana Fabi/AFP)
Le pape François dans le centre de Rome, le 8 décembre 2024. (Crédit : Tiziana Fabi/AFP)

Samedi, le pape François s’est joint à des responsables palestiniens pour inaugurer une crèche au Vatican.

L’événement aurait dû passer inaperçu, mais c’était sans compter sur un détail : l’enfant Jésus, juif, était allongé sur un keffieh, le foulard utilisé pour se protéger du soleil mais qui est devenu un symbole nationaliste pour les Palestiniens.

D’autres papes auraient pu se voir accorder le bénéfice du doute par des groupes juifs impliqués dans le dialogue avec l’Église catholique, en invoquant une mauvaise planification de la part de leurs assistants ou un manque de jugement.

Mais pour François, la scène – qui intervient dans des récits contemporains cherchant à effacer le lien entre les Juifs et la Judée, le pays où Jésus est né – fait partie d’un schéma inquiétant lorsqu’il parle des Juifs et d’Israël.

Le mois dernier, François avait demandé une enquête pour déterminer si Israël commettait un « génocide » à Gaza.

« Selon certains experts, ce qui se passe à Gaza a les caractéristiques d’un génocide », a déclaré le pape dans des extraits d’un livre intitulé L’espérance ne déçoit pas, basé sur des entretiens avec le souverain pontife.

« Nous devrions enquêter attentivement pour déterminer s’il correspond à la définition technique formulée par les juristes et les organismes internationaux », a-t-il poursuivi.

Le pape François prie devant la « Nativité de Bethléem 2024 », lors de son inauguration dans la salle Paul VI, lors de l’audience privée avec les donateurs de la crèche et de la cérémonie de l’arbre de Noël sur la place Saint-Pierre, dans la salle Paul-VI au Vatican, le 7 décembre 2024. (Crédit : Andreas Solaro/ AFP)

Israël et les groupes juifs ont réagi avec fureur.

L’organisme de coordination International Jewish Committee on Interreligious Consultations a qualifié de « catégoriquement fausse » l’affirmation selon laquelle Israël commettait un génocide.

« Accorder une quelconque crédibilité à cette affirmation est profondément problématique et répréhensible », a insisté le groupe dans un communiqué. » Cela ne sert qu’à empêcher toute résolution du conflit et à alimenter un antisémitisme mondial déjà hors de contrôle ».

Des palestiniens du côté israélien de la barrière frontalière de Gaza lors de l’invasion et du pogrom menés par le Hamas dans le sud d’Israël, le 7 octobre 2023. (Crédit : Mohammed Fayq Abu Mostafa/REUTERS)

« Il y a eu un massacre génocidaire le 7 octobre 2023 de citoyens israéliens, et depuis lors, Israël a exercé son droit à l’autodéfense contre des tentatives provenant de sept fronts différents visant à tuer ses citoyens », a déclaré l’ambassadeur d’Israël auprès du Saint-Siège, Yaron Sideman. » Toute tentative de l’appeler par un autre nom revient à pointer du doigt l’État juif ».

La suggestion du pape selon laquelle Israël pourrait être coupable de génocide est intervenue après plus d’un an de frustration de la part des dirigeants juifs engagés dans le dialogue avec l’Église catholique.

Cette exaspération a été aggravée par la manière inégale dont le pontife a géré ses relations avec la communauté juive mondiale.

Un âge d’or

Malgré le tumulte suscité par les récentes déclarations et actions de François, les relations entre Juifs et Catholiques ont incontestablement connu un âge d’or au cours des dernières décennies. La révolution des liens a commencé par un document plutôt bref publié le 28 octobre 1965 par plus de 1 700 évêques catholiques réunis à Rome pour le Concile Vatican II – Nostra Aetate.

Vue générale de la foule rassemblée pour la messe de canonisation des papes Jean XXIII et Jean-Paul II à la place Saint-Pierre au Vatican, le 27 avril 2014. (Crédit : AFP / Vincenzo Pinto)

Ce document a lancé un processus continu et régulier qui a mis fin à des stéréotypes centenaires dans l’Église, dans lesquels les Juifs étaient dépeints comme des tueurs de Christ et des vagabonds sans racines.

Plus d’un demi-siècle plus tard, François est désormais le troisième pape consécutif à avoir décrit l’antisémitisme comme un péché incompatible avec la foi chrétienne et à s’être rendu en Israël. Les visites papales aux synagogues sont presque routinières.

L’Église s’est engagée à lutter contre l’antisémitisme et les papes insistent sur le fait que l’alliance de Dieu avec le peuple juif n’a jamais été rompue.

« Cela aurait été absolument impensable il y a 50 ans, et encore moins il y a 500 ans », a déclaré le rabbin David Rosen, ancien directeur international des affaires interreligieuses de l’American Jewish Committee (AJC).

Le rabbin David Rosen, parle lors d’une conférence de presse après l’audience générale dans le centre de presse du Vatican, le 28 octobre 2015. (Crédit : Alessandra Tarantino/AP)

Mais parallèlement, des zones de discorde subsistent.

Le Vatican a reconnu Israël en 1993 et les papes ont déclaré qu’ils comprenaient à quel point le pays était au cœur de l’identité juive contemporaine. Mais l’Église n’a pas voulu accorder à Israël une quelconque importance théologique.

« Il y a là un paradoxe », explique Rosen. « Si l’on dit que l’alliance entre Dieu et le peuple juif est éternelle, qu’elle n’a jamais été rompue, cette alliance se concentre spécifiquement sur cette terre. Par conséquent, dire que le retour du peuple juif sur sa terre ancestrale n’a pas de signification théologique est très problématique. »

François et les Juifs

François lui-même, alors qu’il était encore le cardinal Jorge Mario Bergoglio, a poursuivi la voie tracée par l’Église catholique en ce qui concerne les Juifs. Il a noué une étroite amitié avec les dirigeants juifs locaux de Buenos Aires et avec le rabbin Abraham Skorka, avec lequel il a écrit un livre et avec lequel il reste en contact.

En tant que pape, il s’est rendu à Auschwitz et, lors d’un séjour en Israël, a effectué le premier pèlerinage d’un pape sur la tombe du visionnaire sioniste Theodor Herzl. Il dénonce régulièrement l’antisémitisme, qu’il considère « ni humain ni chrétien ».

Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu, à droite, avec le pape François lors d’une cérémonie d’accueil organisée à l’arrivée du Saint-père à l’aéroport international Ben Gurion le 25 mai 2017 (Crédit : (Miriam Alster/Flash90)

Cependant, il a parfois été moins prudent – ou peut-être moins attentif – que ses deux prédécesseurs lorsqu’il s’agit des Juifs et de leurs sensibilités.

Lors de sa visite en Israël en 2014, François s’est arrêté de manière imprévue à la barrière de sécurité en béton entre Bethléem et Jérusalem. Selon son chauffeur, ils passaient devant une section du mur couverte de graffitis comparant Bethléem et le ghetto de Varsovie lorsque le pape a demandé à sortir. L’image de lui en train de prier à cet endroit a suscité l’enthousiasme des Palestiniens et la colère des Israéliens.

Le pape François se tient devant la barrière de sécurité israélienne en Cisjordanie alors qu’il se rend à une messe sur la place de la Mangeoire à Bethléem, le dimanche 25 mai 2014. (Crédit : AP Photo/Ariel Schalit)

En 2019, des experts ont exhorté le souverain pontife à faire preuve d’une plus grande prudence lorsqu’il évoque les pharisiens « hypocrites », un stéréotype qui a alimenté des siècles de tensions entre catholiques et juifs.

Deux ans plus tard, François a déclaré à un auditoire que la loi de la Torah juive « ne donne pas la vie, elle n’offre pas l’accomplissement de la promesse parce qu’elle n’est pas capable de l’accomplir. La Loi est un chemin, un chemin qui mène à la rencontre… Ceux qui cherchent la vie doivent se tourner vers la promesse et son accomplissement dans le Christ ».

Le Grand Rabbinat a envoyé une lettre de protestation, dans laquelle il a écrit que « cela fait en effet partie intégrante de ‘l’enseignement du mépris’ à l’égard des Juifs et du judaïsme, que nous pensions avoir été pleinement répudié par l’Église ».

Shimon Peres, alors président d’Israël (à gauche) et le pape François après son arrivée à l’aéroport Ben Gurion près de Tel Aviv, le 25 mai 2014. (Crédit : Avi Ohayon/GPO/Flash90

Le Vatican a répondu que le pape n’avait pas eu l’intention d’être perçu comme portant un jugement sur la loi de la Torah.

« Il commet des erreurs dans ses commentaires sur les Juifs », a soutenu Rosen, soulignant la tendance du pontife à citer des passages du Nouveau Testament qui dépeignent négativement les pharisiens et les rabbins. « Le pape Benoît n’aurait jamais fait cela ».

Rosen constate une tendance inquiétante qu’il ne s’attend pas à voir changer.

« Nous avons essayé d’attirer son attention à de nombreuses reprises et de différentes manières. Il a été mis en garde à de nombreuses reprises sur ces questions et il continue à le faire ».

« Je ne pense pas qu’il comprenne profondément nos sensibilités », a déclaré Rosen.

Jorge Mario Bergoglio, devenu depuis le pape François, alors archevêque de Buenos Aires, à droite, baise la main du pape Jean-Paul II lors d’une cérémonie au Vatican. (Crédit : AP/Sergio Rubin)

Cette déconnexion pourrait venir du fait que, contrairement à ses prédécesseurs, François n’a pas été témoin direct de la Shoah et que celle-ci n’a pas façonné sa vision du monde lorsqu’il était jeune.

Ses origines ont probablement façonné sa vision des choses d’une autre manière.

« En tant que prêtre et évêque latino-américain et jésuite, il est fortement influencé par la théologie de la libération », a déclaré Murray Watson, expert en relations judéo-catholiques, au Times of Israel, « qui accorde une grande importance à la solidarité avec les pauvres et les personnes souffrantes ».

En tant que supérieur des Jésuites d’Argentine, Bergoglio a connu la dictature militaire brutale du pays, ce qui a potentiellement influencé sa perception des militaires en général.

Selon Philip Cunningham, professeur à l’université Saint-Joseph, François a été frappé par le bilan humain de la guerre à Gaza.

Des enfants palestiniens passent devant des tentes dans un camp de fortune pour les personnes déplacées à Deir al-Balah, dans le centre de la bande de Gaza, le 17 octobre 2024. (Crédit : Eyad BABA / AFP)

« C’est ce qui le saisit », a déclaré Cunningham. « Et ses commentaires sont généralement motivés par le fait qu’il faut empêcher les êtres humains de s’entretuer et de mourir en grand nombre. »

Selon Cunningham, le pape pourrait également être le reflet d’une tendance plus large au sein de l’Église catholique. L’approche occidentale des règles de la guerre est fermement ancrée dans la théorie catholique de la guerre juste, qui affirme la possibilité pour les nations de poursuivre et de gagner des conflits de manière éthique.

L’idée que la guerre peut être justifiée et nécessaire est en train de changer dans la communauté catholique.

Des participants de la reconstitution historique annuelle de la bataille de Hattin de 1187, dans le Nord d’Israël, le 2 juillet 2016 (Crédit : AFP PHOTO / MENAHEM KAHANA)

« La question de savoir si les conditions d’une guerre juste peuvent réellement exister est très controversée », a déclaré Cunningham, « en particulier à une époque où l’on dispose d’armes de destruction massive capables d’anéantir des populations entières. La communauté catholique a eu tendance à se montrer très méfiante à l’égard de toute justification de la guerre ».

D’autres universitaires sont beaucoup plus critiques dans leur réaction aux commentaires du pape.

« Je suis convaincu que François ne comprend pas les implications de ce qu’il dit », affirme le rabbin Eugene Korn, ancien directeur académique du Centre pour la compréhension et la coopération judéo-chrétienne en Israël. « Il est, après tout, un pasteur et non un théologien, et son âge avancé de 88 ans influence certainement ses déclarations ».

Le Patriarcat latin de Jérusalem a refusé de répondre à nos questions pour les besoins de cet article.

Un pas en arrière

Au lendemain des attaques du Hamas, le 7 octobre 2023, François s’est efforcé de respecter un certain nombre de principes clés, explique Watson.

Il a demandé que la guerre soit limitée dans la mesure du possible, a souligné la dignité de toutes les personnes impliquées dans le conflit, en particulier les plus vulnérables, a proposé de travailler dans les coulisses en tant qu’intermédiaire, a pointé du doigt l’émergence d’une « troisième guerre mondiale, menée au coup par coup » et a essayé de faire ce qu’il pouvait pour protéger les chrétiens palestiniens.

Le pape a rencontré les familles des otages et les otages libérés à plusieurs reprises, priant avec eux et leur disant qu’il ferait tout ce qui est en son pouvoir pour obtenir la libération de ceux qui sont détenus à Gaza.

Le pape François serrant la main de Sharone Lifshitz, la fille de l’otage israélien Oded Lifshitz, lors d’une rencontre, au Vatican, le 14 novembre 2024. (Crédit : Vatican media)

Mais les déclarations et les tweets du pape ont parfois laissé les Juifs dans un sentiment de confusion, et parfois d’attaque. Lors d’un appel téléphonique en novembre 2023 avec le président israélien Isaac Herzog, François aurait déclaré qu’il était « interdit de répondre au terrorisme par le terrorisme ».

Le grand rabbin sud-africain Waren Goldstein a répondu que le pape « répétait les péchés du pape Pie XII à l’époque nazie, en soutenant subrepticement les forces du mal qui cherchent à anéantir le peuple juif ».

Le grand rabbin de Rome, le Dr Riccardo di Segni, a exprimé sa « grande déception » à l’égard du pape, avertissant que les relations entre juifs et catholiques avaient fait « de nombreux pas en arrière ».

Le Premier ministre italien Giorgia Meloni (G) entouré du rabbin de Rome Riccardo Shemuel Di Segni commémorant le premier anniversaire des victimes de l’attaque terroriste du Hamas contre Israël le 7 octobre 2023, à la synagogue de Rome, le 7 octobre 2024. (Crédit : Bureau de presse du Palais Chigi / AFP)

Peu après les attaques du 7 octobre, des centaines de dirigeants et d’universitaires juifs ont adressé une lettre ouverte à François, lui demandant de condamner sans équivoque les attaques du Hamas et de faire la distinction entre le terrorisme et la guerre menée par Israël contre le groupe.

Il a fallu trois mois au pape pour répondre par une lettre qui condamne l’antisémitisme, réaffirme le lien entre l’Église et les Juifs et souligne que son « cœur est déchiré à la vue de ce qui se passe en Terre sainte, par le pouvoir de tant de divisions et de tant de haine » – mais il n’a pas mentionné pas le Hamas.

Le théologien catholique allemand Gregor Maria Hoff a critiqué la réponse du pape : « Il ne suffit pas de condamner la violence sans identifier sans ambiguïté les acteurs responsables. Il n’est pas utile d’invoquer la ‘voie de l’amitié, de la solidarité et de la coopération’ alors que le partenaire juif doit lutter pour sa survie dans son propre pays et à ses frontières ».

Illustration : Des soldats israéliens marchant à côté des destructions causées par les terroristes du Hamas dans le kibboutz Nir Oz le 7 octobre 2023, près de la frontière entre Israël et la bande de Gaza, dans le sud d’Israël, le 21 novembre 2023. (Crédit : Chaim Goldberg/Flash90)

Une autre lettre du pontife, adressée aux catholiques du Moyen-Orient à l’occasion du premier anniversaire du 7 octobre, a déconcerté ceux qui se préoccupent des relations entre catholiques et juifs.

François dénonce « la mèche de la haine » allumée l’année précédente (sans toutefois préciser qui a craqué l’allumette) et déplore « l’esprit du mal qui fomente la guerre ».

Puis, citant l’un des versets du Nouveau Testament les plus souvent utilisés pour justifier l’antisémitisme chrétien, il a écrit que cet esprit était « meurtrier depuis le commencement » et « menteur et père du mensonge ».

Photo composite : Un mémorial de fortune dressé à l’extérieur de la synagogue Tree of Life au lendemain d’une fusillade meurtrière à Pittsburgh, le 29 octobre 2018 ; une photo non datée du ministère des Transports de Pennsylvanie montrant Robert Bowers, reconnu coupable d’avoir abattu 11 fidèles à la synagogue. (Crédit : AP Photo/Matt Rourke/Dossier ; Ministère des Transports de Pennsylvanie via AP/Dossier)

Ce verset (Jean 8:44), était utilisé dans les livres pour enfants de l’Allemagne nazie et a été cité par l’auteur de l’attaque meurtrière contre la synagogue Tree of Life de Pittsburgh dans son profil sur les médias sociaux.

« On ne saurait trop insister sur le désastre que cela représente pour les relations entre juifs et catholiques », a écrit Ethan Schwartz, professeur à l’université de Villanova.

« Nous devons exprimer non seulement notre profonde inquiétude, mais aussi notre consternation absolue face à ce qui a été dit et à ce qui a été ostensiblement omis dans votre message », a écrit le Conseil du Grand Rabbinat pour les relations avec l’Église catholique dans une lettre adressée au pape.

Vers une ère froide

Le Grand Rabbinat d’Israël n’a pas encore décidé de sa réponse aux commentaires de François, selon Oded Weiner, ancien directeur général du Grand Rabbinat et l’un des principaux responsables de ses relations avec le Saint-Siège.

Le pape François lors d’une audience avec des comédiens au Vatican, le 14 juin 2024. (Crédit : Simone Risoluti / Vatican Media / AFP)

« Nous sommes en train de réfléchir à la façon de réagir », a-t-il déclaré, ajoutant que certains membres de son conseil des relations avec les catholiques souhaitaient suspendre leurs relations avec le Vatican.

Weiner a déclaré que le conseil avait accueilli la déclaration sur le génocide « avec une totale perplexité ».

« Est-il approprié de dire cela maintenant, alors que l’antisémitisme sévit en Europe ? Au fil des ans, nous avons été accusés de meurtres rituels et les Juifs étaient considérés comme des meurtriers. Maintenant, après Amsterdam et après la France, après toute la haine et l’antisémitisme qui brûlent dans toutes les parties de l’Europe, c’est exactement à ce moment-là que vous trouvez quelque chose à dire ? »

Des personnes arborant des drapeaux palestiniens, à proximité du stade de l’Ajax, à Amsterdam, aux Pays-Bas, le 7 novembre 2024. (Crédit : InterVision/AP)

Cunningham a appelé à faire preuve de sang-froid et à poursuivre les décennies de conversations entre Juifs et catholiques. « L’urgence immédiate que je ressens, et je ne pense pas être le seul parmi les catholiques à le penser, est que le dialogue ne doit pas devenir l’une des victimes du conflit ; nous devons continuer », a-t-il déclaré.

Selon Rosen, ce dialogue ne s’arrêtera pas, mais « il va certainement traverser une sorte d’ère froide ».

« Il s’agit du pape qui était considéré comme le grand ami du peuple juif et qui se considère lui-même comme un grand ami du peuple juif », a déploré Rosen. « Il ne sera plus perçu dans les milieux juifs sous le même jour positif que par le passé. »

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