Adam Mara’ana, le nageur arabe qui se veut symbole de l’unité d’Israël
Le sportif représentera les couleurs d’Israël au 100 mètres dos à Paris dans les prochains jours
Cela ne s’était pas fait depuis 1976 : un athlète arabe représentera Israël aux Jeux olympiques de Paris 2024, sur fond de guerre à Gaza et d’un pays sous haute tension depuis le 7 octobre.
Fils d’une mère d’origine russe et d’un père arabe d’un village du Nord d’Israël, Adam Mara’ana est au croisement des identités de la société israélienne. Au micro de France Info, il résume son identité plurielle : « Je parle le Russe, je le comprends même très bien. Je comprends l’arabe aussi, mais mon parlé n’est pas terrible, parce que je ne le parle pas beaucoup dernièrement. En ce qui concerne la religion, j’ai fait tout ce qu’il fallait pour être juif, la Bar Mitzva et ce genre de choses, mais je n’en ai rien à faire ».
Le nageur de 21 ans souhaite profiter de la plateforme qui lui est offerte pour faire passer un message : « Les Arabes sont des membres de la société israélienne et les gens doivent savoir qu’ils peuvent représenter le pays à l’extérieur. Être un athlète arabe en Israël, c’est aussi ne pas avoir les mêmes possibilités que les autres, souligne le nageur. Dans les villages, il n’y a pas de prise de conscience que l’on peut par exemple faire construire une piscine ou un stade d’athlétisme ou de basket. Ce n’est pas quelque chose que l’on imagine possible ».
Même si nous n’étions pas nombreux aux Jeux ces 50 dernières années, je ne suis pas qu’un symbole pour les Arabes, mais plus généralement pour l’unité du pays ».
Âgée de seulement 16 ans, Ella, la petite sœur du nageur, rêve elle aussi de représenter son pays à l’épreuve de tirs sportifs aux Jeux olympiques de Los Angeles en 2028. « J’essaie. Je crois que moi aussi un jour, je pourrais participer aux Jeux olympiques. Tout est possible, si tu travailles suffisamment c’est accessible » a-t-elle déclaré.