Israël en guerre - Jour 570

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Au coeur des jardins botaniques du mont Scopus

Vous pourrez découvrir près du tiers des 2 400 espèces de fleurs sauvages du pays. Un spectacle éblouissant à apprécier sans modération

Des linaires de Jaffa au jardin botanique (Crédit : Schmuel Bar-am)
Des linaires de Jaffa au jardin botanique (Crédit : Schmuel Bar-am)

À quand remonte la dernière fois que vous vous êtes délecté avec émerveillement à la vue de pétales multicolores d’une goutte d’or ? Que vous aviez senti le parfum délicat d’une marjolaine ? Ou que vous aviez été charmé par le spectacle des majestueuses pétales de la superbe Blue sage ?

Vous pourrez apprécier ces trois rares spectacles (et des centaines d’autres) au gré de la merveilleuse promenade à travers les jardins botaniques du mont Scopus, à l’Université hébraïque de Jérusalem.

Ces jardins cultivent et préservent le patrimoine naturel d’Israël pour les générations à venir. Et, dans le cas des espèces rares ou en voie d’extinction, permettent de mettre en lumière les gloires passées.

Les jardins botaniques sur le mont Scopus ont été créés en 1931, six ans après la fondation de la première université hébraïque dans le monde.

Dès le départ, et contrairement aux jardins cultivés bien plus tard à Givat Ram, le campus scientifique de l’Université hébraïque à l’ouest de Jérusalem, les jardins du Mont Scopus exposent uniquement la flore issue de la Terre d’Israël – dans des habitats conçus pour être aussi naturels que possible.

Alexander Eig, né en Russie à la fin du 19ème siècle, est à l’origine de la création de ces jardins. Eig est un adolescent incorrigible qui refuse d’aller à l’école, préférant errer dans la nature. Ses parents décident alors de l’envoyer à l’école d’agriculture Mikvé Israël, en Israël.

Mais les cours sont dispensés en français, une langue qu’il ne maîtrise pas. Et fidèle à lui-même, Alexander fait l’école buissonnière. Il décide finalement de quitter l’établissement et commence à travailler comme jardinier à Tel Aviv.

Ktalav (Crédit : Shmuel Bar-Am)
Ktalav (Crédit : Shmuel Bar-Am)

Haim Bograshov, directeur du célèbre Gymnase Herzliya – le premier lycée hébraïque moderne établi en Israël – fut l’un de ses clients.

Conscient de l’intelligence de son jardinier, Bograshov réussit à convaincre Eig de s’inscrire dans son lycée. C’est là qu’il rencontre son âme sœur, un botaniste en herbe, Eliezer Factorovsky.

Les deux jeunes hommes passent tout leur temps libre à flâner à travers les champs et à écrire les noms de toutes les plantes, arbres et fleurs à l’extérieur.

Factorovsky meurt de la tuberculose à l’âge de 24 ans. Eig, quant à lui, poursuit son chemin et devient directeur du département de botanique au sein de la toute nouvelle Université hébraïque de Jérusalem.

Convaincu que ses étudiants ne pourraient en apprendre davantage sur la flore qu’en les observant au plus près, il insiste sur la création de jardins botaniques adjacents.

Il choisit le parfait endroit, à 826 mètres au-dessus du niveau de la mer sur le bord du désert de Judée et des collines de Jérusalem. Ce lieu unique a permis aussi bien aux plantes méditerranéennes que désertiques de se développer.

Pendant la guerre d’Indépendance, le mont Scopus reste sous contrôle israélien. Néanmoins, les convois devaient traverser Jérusalem-Est pour se rendre à l’hôpital Hadassah et à l’Université hébraïque, et étaient constamment la cible d’attaques lancées par les Arabes.

Le complexe (Crédit : Schmuel Bar-Am)
Le complexe (Crédit : Schmuel Bar-Am)

Le 13 avril 1948, 78 membres du personnel médical en route vers leur lieu de travail sont massacrés par les Arabes. L’université et l’hôpital ferment alors leurs portes.

Dix-neuf ans plus tard, Jérusalem est réunifiée. Les rénovations et constructions peuvent alors débuter à l’université – et dans les jardins délabrés. Le niveau du sol de l’université est réduit de sept mètres, les rochers placés à gauche de l’entrée.
Au fil du temps, le jardin a pourtant souvent été négligé sans vergogne.

Puis, il y a quelques années, des travaux ont été effectués afin de rendre le site accessible en fauteuil roulant. Conçus par Ran Marin et développés par le Fonds national juif, les jardins ont également acquis une nouvelle entrée, entourés de jolies pierres et deux petits ruisseaux.

La fin de l’hiver et le début du printemps restent les saisons idéales pour se promener à travers les jardins botaniques. Vous pourrez alors vous délecter à la vue de près d’un tiers des 2 400 espèces de fleurs sauvages d’Israël.

Comme son nom l’indique, le muflier tricolore (Loa Ari Tziliani) pousse à l’intérieur des murs. En Israël, vous pourrez apprécier le spectacle tout particulièrement sur ​les bâtiments de Tibériade, Acre, Jérusalem, Safed et Jaffa.

Vous découvrirez également, à travers la face côtière de ces jardins, certaines plantes uniques. La Pishtanit Yaffo, blanche et violette, est l’une des plantes les plus rares en Israël.

Vous pourrez aussi apprécier la vue des Humat Haaviron, présentes sur les côtes israéliennes et nulle part ailleurs dans le monde, une espèce en voie d’extinction.
La splendide Pishtanit Meshuleshet, jaune et blanche, se trouvaient partout dans les champs.

Aujourd’hui, elle se fait assez rare dans la nature. Autre fleur unique, la superbe sage bleu couleur pourpre et or (Marva Kehula).

La vue surplombante (Crédit : Schmuel Bar-Am)
La vue surplombante (Crédit : Schmuel Bar-Am)

Notre favorite reste la Meutze Somkan, qui se distingue par de longues fleurs tombantes jaunes, or et violet foncé.

Parmi les attractions extra florales, les jardins offrent une vue splendide sur le désert de Judée, et un Shomera à deux étages – une réplique moderne de la tour de guet biblique décrite dans Isaïe (chap. 5) qui a également servi d’entrepôt temporaire pour les cultures engrangées par les agriculteurs d’Israël dans les collines de Judée.

Le lieu est un mémorial en hommage à quatre Israéliens et au président de la commission chargée de la mise en place de la trêve jordano-israélienne, le lieutenant-colonel George Flint, tombés sous les balles jordaniennes le 26 mai 1958.

La plus grande surprise offerte par ces jardins reste un site datant de l’époque du Second Temple, ouvert aux visiteurs. Il a été découvert en 1903, quand un avocat de Liverpool Sir John Gray Hill commence à creuser sous les fondations d’une grande propriété située sur le Mont Scopus.

A l’intérieur d’un grand complexe funéraire, il découvre un ossuaire avec l’inscription grecque suivante : « Os de la famille de Nikanor d’Alexandrie qui a offert les portes du Temple. »

Beaucoup envisagèrent de réserver ce site pour l’inhumation de la plupart des figures prestigieuses du pays. Deux des figures sionistes les plus importantes sont enterrées ici : Menachem Ussishkin et Yehuda Leib Pinsker.

Plus tard, c’est le mont Herzl qui fut choisi comme lieu de sépulture officiel des grands de la nation israélienne.

Plantes de linaires (Crédit : Schmuel Bar-Am)
Plantes de linaires (Crédit : Schmuel Bar-Am)

Les jardins ouvrent leurs portes au public du dimanche au jeudi de 8h à 17h, et les vendredis jusqu’à 13h00. Pour y accéder, les visiteurs doivent monter les escaliers et traverser une partie de l’université.

Vous pouvez également téléphoner à l’avance pour obtenir la permission d’utiliser une entrée plus proche et plus accessible, en cas d’incapacité d’accès à l’entrée principale. Veuillez également vous munir de votre passeport ou de votre carte d’identité.

Pour de plus amples informations, veuillez consulter le nouveau site Internet consacré à ces jardins.

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