Bahreïn répond au refus des Palestiniens de participer au sommet de paix de juin
Le Bahreïn soutient "le peuple palestinien dans la lutte" - la conférence n'a aucun autre motif que d'aider les Palestiniens, affirme Khalid bin Ahmed Al Khalifa
Bahreïn a assuré mardi que la conférence sur le plan de paix américain qui doit se tenir le mois prochain dans le royaume n’avait « pas d’autre objectif » que d’aider les Palestiniens, après que ceux-ci eurent déclaré ne pas avoir été consultés.
Intitulée « De la paix à la prospérité », la conférence « n’a pas d’autre objectif » que d’aider le peuple palestinien à « développer ses capacités et à accroître ses ressources », a assuré le chef de la diplomatie bahreïnie, Khaled ben Ahmed Al-Khalifa.
Le royaume de Bahreïn « continue de soutenir le peuple frère de Palestine concernant la restauration de ses droits légitimes sur son sol et la création d’un Etat indépendant avec Jérusalem-Est pour capitale », a-t-il affirmé dans un communiqué.
La Maison Blanche a annoncé dimanche qu’elle co-organiserait avec Manama une conférence les 25 et 26 juin sur les aspects économiques du très attendu plan de paix américain.
« Nous n’avons été informés par aucune partie de la réunion annoncée à Bahreïn », a réagi lundi Saëb Erekat, secrétaire général de l’Organisation de libération de la Palestine (OLP).
« Nous n’avons mandaté aucune partie pour négocier en notre nom », a-t-il ajouté.
Les Palestiniens boycottent l’administration américaine depuis que le président Donald Trump a rompu avec des décennies de consensus en reconnaissant Jérusalem comme capitale d’Israël en décembre 2017.
Ils considèrent la partie orientale de la ville comme la capitale de l’État auquel ils aspirent.
Intitulée « De la paix à la prospérité », la conférence doit réunir des dirigeants de plusieurs gouvernements, de la société civile et du monde des affaires.
Il s’agit d’une « opportunité charnière » pour « partager des idées, évoquer des stratégies et encourager le soutien à des investissements et initiatives économiques potentielles qui pourraient être rendus possibles par un accord de paix », a estimé dimanche la présidence américaine dans un communiqué commun avec Bahreïn.
Les Palestiniens y voient une contrepartie financière en échange de l’acceptation de « l’occupation israélienne ».
« Les tentatives visant à promouvoir une normalisation économique de l’occupation israélienne de la Palestine seront rejetées », a prévenu
M. Erekat.
Bahreïn a répondu au refus des Palestiniens de participer à l’atelier de travail économique du mois prochaine lancé par les Etats-Unis, déclarant que l’accueil du pays arabe était une manifestation de son soutien à la cause palestinienne.
Khalid bin Ahmed Al Khalifa, le ministre des Affaires étrangères de la nation du Golfe, a déclaré sur Twitter qu’il n’y a avait aucun motif caché derrière la conférence de Manama.
Le Bahreïn soutient le peuple palestinien dans la lutte pour « obtenir un Etat indépendant avec Jérusalem est comme sa capitale, en plus de soutenir l’économie du peuple palestinien dans chaque point international et bilatéral », a-t-il dit.
Selon lui, le but est « d’améliorer leurs ressources pour parvenir à leurs aspirations légitimes. Il n’y a pas d’autre objectif pour accueillir l’événement ».