Benny Gantz pourrait relancer la gauche – ou la détruire – selon un sondage
Dirigée par l'ancien chef de Tsahal, l'Union sioniste grimperait jusqu'à 6 sièges du Likud, mais elle s'effondrerait s'il fondait un nouveau parti
Benny Gantz, ancien chef d’état-major de Tsahal, est peut-être le candidat le plus populaire du centre-gauche israélien – et il n’a même pas annoncé son intention de se présenter.
Un sondage publié dans le quotidien Yedioth Ahronoth mercredi a révélé que Gantz obtiendrait quelque 24 sièges à la Knesset s’il se présentait à la tête de la faction de l’Union sioniste, juste derrière le parti au pouvoir, le Likud, qui en compte 30.
S’il fondait un nouveau parti, il écraserait l’Union sioniste, selon le sondage. Le parti de Gantz obtiendrait alors 14 sièges, en troisième position après les 29 du Likud et les 15 de Yesh Atid, tandis qu’une Union sioniste dirigée par Avi Gabbay arriverait en quatrième position avec 10 sièges.
Les résultats suggèrent que le soutien à Gantz traverse les lignes de parti, car la possibilité d’un nouveau parti dirigé par Gantz semble retirer environ quatre sièges du Likud, cinq de l’Union sioniste et trois de Yesh Atid.
Le sondage place le Likud en tête, quel que soit le scénario, avec 29 à 33 sièges, mais donne à l’Union sioniste de l’opposition une bien meilleure chance de contester sérieusement le bastion de droite avec Gantz à sa barre.
Si Gantz choisit de ne pas se lancer en politique, le sondage donne 33 sièges au Likud, Yesh Atid 18, Union sioniste 15, la Liste arabe unie 12, HaBayit HaYehudi 7, Yahadout HaTorah 7, Koulanou 6, Meretz 6, Yisrael Beytenu 6, Shas 5 et un parti dirigé par l’ancien député d’Yisrael Beytenu Orly Levi-Abekasis les 5 derniers.
Les derniers résultats confirment également des sondages similaires du mois dernier, qui plaçaient une Union sioniste dirigée par Gantz à quelque 25 sièges, contre un Likud un peu plus faible autour de 29-30 sièges.
Le sondage a été réalisé par le professeur Mina Tzemach pour le compte de Yedioth. Il survient au moment où la « période de réflexion » obligatoire de Gantz – le délai requis par la loi entre le moment où les hauts-responsables de Tsahal prennent leur retraite et le moment où ils peuvent se lancer dans une carrière politique – prend fin. Gantz a quitté l’armée en 2015.
Il survient également un mois après que la presse israélienne ait parlé pour la première fois de Gantz explorant la possibilité d’adhérer à l’Union sioniste en tant que candidat au poste de Premier ministre.