Bill Maher fustige Chappell Roan : Ils vous jetteraient « du haut d’un toit » à Gaza
L'éditorialiste pro-Israël fait la leçon à la chanteuse LGBTQ - et à la génération Z en général - après que sa référence à peine voilée aux droits des Palestiniens soit devenue virale
Bill Maher a accusé vendredi la chanteuse américaine Chappell Roan de soutenir le groupe terroriste palestinien du Hamas et de passer sous silence le pogrom perpétré par ce dernier le 7 octobre 2023 dans le sud d’Israël, dans une lettre ouverte pro-Israël adressée à la star LGBTQ et à la génération Z.
Dans un long monologue lors de son émission politique « Real Time » diffusée sur HBO, commémorant l’anniversaire de l’assaut barbare et sadique du groupe terroriste palestinien du Hamas sur le sol israélien le 7 octobre, Maher a répondu à ce qu’il considérait comme l’amalgame fait par Roan entre les libertés civiles américaines et les droits des transsexuels, des femmes et des Palestiniens.
« Je sais que vous êtes émue par ce que vous voyez sur TikTok, nous le sommes tous. Les cadavres palestiniens. Mais il est étrange que votre génération n’ait pas semblé aussi émue par les corps juifs le 7 octobre », a souligné Maher, décriant la dépendance présumée de la génération Z aux réseaux sociaux pour s’informer.
Si Maher n’a pas mentionné de déclarations spécifiques de la chanteuse sur Israël ou Gaza, sa diatribe est intervenue après qu’elle a interprété en juin le poème « The New Colossus », qui figure sur le piédestal de la Statue de la Liberté, comme un appel en faveur des droits des transgenres, des droits des femmes et de la liberté pour « toutes les personnes opprimées dans les territoires occupés [la présence israélienne] ».
Les acclamations – et quelques huées – de la foule lors de son spectacle ont indiqué que cela avait été compris comme une référence à peine voilée au conflit israélo-arabe, et ses séquences vidéos sont devenues virales sur les réseaux sociaux.
Connu pour ses positions pro-Israël, Maher a en outre affirmé que si les Palestiniens sont opprimés, c’est le Hamas qui est leur oppresseur et non Israël, et il s’est élevé contre les critiques qui visent l’État juif.
« Chappell, vous n’avez pas tort de dire que l’oppression est mauvaise ou que les Palestiniens, et beaucoup d’autres populations musulmanes sont opprimées et méritent d’être libérées – vous avez juste le cul complètement à l’envers [argot en anglais américain pour dire l’inverse de ce qui est considéré comme normal] quant à savoir qui fait l’oppression », a-t-il sermonné.
« Le Hamas est une mafia terroriste qui a pris le contrôle de Gaza, les Gardiens de la révolution [iranienne] sont une mafia terroriste qui a pris le contrôle de l’Iran, l’État islamique est une mafia terroriste qui a pris le contrôle de l’Irak, les Talibans sont une mafia terroriste qui a pris le contrôle de l’Afghanistan. Ce sont eux les oppresseurs, et quand vous en faites une affaire d’Israël, vous leur enlevez la pression. Vous leur donnez les moyens d’agir. »
Dans une attaque plus personnelle contre Chappell, il a évoqué le festival de musique Nova, où des centaines de jeunes ont été assassinés et des dizaines d’autres enlevés à Gaza le 7 octobre, au milieu de nombreux actes de brutalité et d’agressions sexuelles : « Le fait de voir tant de jeunes femmes violées lors d’un festival de musique ne rend-il pas les choses un peu plus personnelles ? »
Il a également décrit la chanteuse comme « défendant un lieu et une culture dans lesquels elle ne voudrait jamais vivre », juxtaposant à plusieurs reprises la façon dont les personnes LGBTQ sont traitées à Gaza et la société plus progressiste d’Israël.
« Chappell, si vous pensez qu’il était répressif de grandir queer dans le Midwest, essayez le Moyen-Orient », a-t-il déclaré.
« Vous êtes une drag queen et vous chantez ‘Je t’ai baisé dans les toilettes quand nous sommes allés dîner, tes parents à table’. Cela ne passerait pas à Gaza. Par contre, vous oui – directement du haut d’un toit. »
Maher a également abordé des accusations plus larges portées contre Israël, le sionisme et les Juifs, en citant l’histoire, la Bible et l’archéologie.
Il a rejeté les accusations selon lesquelles les Juifs avaient colonisé la Palestine et que le sionisme s’apparentait à un colonialisme de peuplement, soulignant le lien millénaire des Juifs avec la terre et faisant l’analogie entre de telles allégations et « le fait de qualifier les Amérindiens de colonisateurs ici [aux États-Unis] – c’est ridicule ».
Il a également évoqué le thème de la Palestine historique comme étant une terre sans peuple pour un peuple sans terre, déclarant : « Pendant 2 000 ans, la Palestine était comme un chauffeur Uber avec une note de trois étoiles : personne n’en voulait. »
Ce monologue n’était pas la première fois que l’éditorialiste prenait la défense d’Israël et attaquait les voix anti-Israël, spécifiquement sur les campus américains. En avril, il s’en était pris aux manifestations anti-Israël dans les facultés américaines, les accusant de coopter la cause palestinienne pour des raisons égoïstes.
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