Bitan : Netanyahu “n’a aucune intention de démissionner” s’il est inculpé
Le président de la coalition affirme qu’il n’y aura “pas d’inculpation” dans l’enquête pour corruption contre le Premier ministre

Le Premier ministre Benjamin Netanyahu « n’a aucune intention de démissionner, même s’il est inculpé » de chefs d’accusation de corruption, a déclaré samedi le président de la coalition, David Bitan, pendant un évènement organisé à Givatayim.
Bitan, membre du Likud, le parti de Netanyahu, a ajouté « et je vous dis qu’il n’y aura pas d’inculpation ».
Vendredi, la Dixième chaîne a indiqué que la police cherchait à interroger le milliardaire australien James Packer, dans le cadre de l’enquête sur des soupçons que Netanyahu et sa famille aurait accepté des cadeaux très onéreux de la part d’hommes d’affaires, dont Packer.
Packer est devenu l’un des personnages clefs de l’enquête en cours, aux côtés du producteur hollywoodien Arnon Milchan.

Dans le cadre de cette affaire, surnommée « Affaire 1 000 », la police cherche à savoir si l’acceptation par Netanyahu des très chers cadeaux de Milchan et Packer, puis les services qu’il leur aurait rendus, représente un conflit d’intérêts. Les cadeaux couteraient des centaines de milliers de dollars, et seraient composés de cigares, de champagne, de dîners et de chambres d’hôtels.
Selon la Dixième chaîne suspecte que les échanges entre le Premier ministre et Packer étaient « plus directs » qu’avec Milchan.
Netanyahu, qui a été interrogé pour la quatrième fois la semaine dernière par la police, a nié à plusieurs reprises toutes malversations, et a souligné que les cadeaux de Milchan et Packer étaient des gestes amicaux.
Milchan a été pour l’instant interrogé deux fois par les enquêteurs de l’unité Lahav 433 dans l’Affaire 1 000, et son premier témoignage aurait renforcé le dossier d’inculpation pour corruption de l’Etat contre le Premier ministre.

Mais mercredi, Milchan serait « spectaculairement » revenu sur deux éléments cruciaux de son témoignage, le montant total des cadeaux et son affirmation selon laquelle le Premier ministre connaissait leur valeur. La police pense cependant toujours recommander l’inculpation de Netanyahu.
Netanyahu fait l’objet d’autres enquêtes, notamment l’Affaire 2 000, qui se penche sur un accord présumé de contrepartie entre le Premier ministre et le propriétaire du quotidien le plus vendu d’Israël, Arnon Moses.