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Clinton éviterait les prises de bec ‘obamaesques’ avec Israël

Dennis Ross, qui a servi en tant que conseiller du Moyen Orient pour Bill Clinton, avertit qu’Israël devient de plus en plus isolé et appelle à mettre un terme à la construction en dehors des blocs d’implantations

Raphael Ahren est le correspondant diplomatique du Times of Israël

Dennis Ross, ancien conseiller spécial d'Obama et ambassadeur pour le Moyen Orient, à Jérusalem en 2012. (Crédit : Uri Lenz/Flash90)
Dennis Ross, ancien conseiller spécial d'Obama et ambassadeur pour le Moyen Orient, à Jérusalem en 2012. (Crédit : Uri Lenz/Flash90)

Une éventuelle Administration Hillary Clinton cherchera probablement à éviter toute tension entre Jérusalem et Washington, a déclaré dimanche à Jérusalem Dennis Ross, un ancien diplomate américain et conseiller de Moyen Orient de plusieurs présidents américains.

Clinton, la candidate du parti démocrate pour les élections de novembre, devrait agir plus comme son mari Bill, qui a évité les tensions publiques avec Jérusalem durant son mandat à la Maison Blanche, que comme Barack Obama, qui a créé intentionnellement des distances entre les Etats-Unis et Israël, a déclaré Ross.

« Hillary Clinton suivrait de près le modèle de son mari, contrairement au président Obama, pour qui créer des tensions avec Israël en public constituait un élément caractéristique de son administration, a déclaré Ross qui a servi en tant que conseiller du Moyen Orient à la fois pour les administrations Clinton et Bush. Cela n’était pas caractéristique de l’administration Clinton. »

Bill Clinton, qui était président de 1993 à 2001, était unique en ce qu’il pensait que les Etats-Unis représentaient le seul véritable ami d’Israël dans le monde, a déclaré Ross, qui a servi de conseiller spécial sur le Moyen-Orient.

Et tandis que des divergences existaient avec le gouvernement israélien, Clinton croyait fondamentalement que toutes les différences « devaient être traitées en privé et ne devaient pas être exposées en public », a déclaré Ross.

« Et son instinct était d’opérer de cette façon parce qu’il sentait que si vous créez l’image d’une distance entre les Etats-Unis et Israël qui encouragerait les ennemis d’Israël, cela réduirait la capacité de dissuasion d’Israël et cela rendrait plus difficile de négocier la paix. Je pense que les instincts d’Hillary Clinton la rendent plus encline à adopter ce type d’approche que ce que vous avez vu avec le président Obama », a déclaré Ross au Club de la Presse de Jérusalem lors d’une rencontre.

Obama « a été bon dans les questions de sécurité avec Israël. Mais il n’a jamais hésité à créer une tension avec Israël en public, a-t-il ajouté. Le président actuel « distance consciemment » les Etats-Unis d’Israël, espérant qu’une telle politique puisse le faire gagner des points dans le monde arabe, a supposé Ross.

Pourtant, de tels calculs, qui, comme l’a souligné Ross, ont déjà été faits par plusieurs présidents avant Obama, n’ont jamais marché. « La principale préoccupation des dirigeants arabes n’est pas cette question [le conflit israélo-palestinien]. C’est leur sécurité et leur survie ».

Ross a appelé le gouvernement israélien à mettre en œuvre des politiques qui prouveraient son engagement affiché pour une solution à deux états, faisant spécifiquement référence à la construction d’implantations en dehors des blocs d’implantations.

« Je n’ai pas dit : ne construisez pas dans les blocs. J’ai dit : ne construisez pas en dehors de blocs afin que votre politique d’implantation soit clairement cohérente avec une solution à deux états. Si vous faites cela, vous avez une bonne chance d’éviter des actions internationales qui vont probablement être perçues par la plupart des Israéliens comme un manque de considération à l’égard de leurs besoins et préoccupations ».

Plus tôt dimanche, Ross a mis en garde le cabinet israélien quant à l’isolation internationale croissante de l’Etat juif, tout particulièrement du fait de son activité d’implantation, et a recommandé à Israël de concentrer son attention pour réparer ses relations avec son meilleur allié, les Etats-Unis.

Ross s’est exprimé lors de la rencontre hebdomadaire du cabinet en tant que co-président de l’Institut Politique du Peuple Juif (IPPJ), qui propose des briefings annuels aux ministères sur leurs conclusions.

« Tant que l’activité d’implantations d’Israël n’apparaît pas cohérente avec une solution à deux états, Israël aura des difficultés à s’opposer au mouvement de délégitimation, et c’est un facteur dans la nouvelle réalité géopolitique ».

Ross a averti que malgré des conditions de sécurité qui semblent améliorées dans la région pour Israël au cours de l’année passée, il fait peut-être allusion à l’embourbement du groupe terroriste libanais du Hezbollah en Syrie, tout comme des relations croissantes d’Israël avec des voisins arabes malgré le conflit avec les Palestiniens, Israël est encore plus isolé au-delà du Moyen Orient.

« Alors que les Palestiniens cherchent à internationaliser le conflit avec Israël, et alors qu’Israël échoue à défendre son cas devant les Européens et les autres, la menace de délégitimation de l’état juif grandit sur la scène internationale », a déclaré Ross.

Le diplomate américain a averti que le mouvement international appelant au boycott contre Israël comme le mouvement BDS (Boycott, Cession et Sanctions), « vise à mettre fin à l’existence d’Israël, par son occupation des Palestiniens. Puisque le BDS se concentre sur l’occupation et l’activité d’implantation israélienne en Cisjordanie, il cache son réel objectif ».

La principale recommandation de l’IPPJ au cabinet était de profiter des élections à venir aux Etats-Unis et du changement d’administrations « pour tourner une nouvelle page dans ses relations avec les Etats-Unis ».

« Puisque les Etats-Unis sont l’allié le plus important d’Israël et du peuple juif, améliorer cette relation devrait être la priorité absolue d’Israël. Une initiative israélienne, coordonnée avec la nouvelle administration américaine, pour faire avancer une solution négociée au conflit israéo-palestinien, sur la base de deux états dans un cadre régionale, pourrait changer la situation », a déclaré l’IPPJ dans un communiqué.

Plus tôt en juin, malgré l’opposition américaine au mouvement BDS, l’ambassadeur américain en Israël Dan Shapiro a déclaré que des progès importants dans les négociations de paix entre Israël et les Palestiniens combattraient mieux « ceux qui préconisent l’isolation ».

« Les vrais soutiens du BDS ont un programme anti-Israël, et dans certains cas antisémites, indépendamment des efforts pour résoudre le conflit israélo-palestinien, a déclaré Shapiro. Nous devons aussi parler à ceux qui soutiennent une solution à deux états, mais qui pourraient être trompés par les arguments du mouvement BDS ».

L’équipe du Times of Israel a contribué à cet article.

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