COVID: la 4e dose de vaccin réduit de 50 % le risque de décès chez les séniors
Une dose de rappel à chaque nouvelle vague pourrait être indiquée, conseille l’auteur de l'étude le Dr Tal Brosh, médecin hospitalier de premier plan et conseiller du gouvernement

Une nouvelle étude israélienne vient corroborer de précédentes études illustrant l’intérêt de la quatrième dose du vaccin contre le coronavirus. Les rappels de Pfizer auraient en effet limité le nombre de décès en Israël, réduisant de moitié les risques de décès dus à la COVID chez les cas graves hospitalisés de plus de 60 ans.
L’étude de l’hôpital universitaire Assuta Ashdod, qui n’a pas encore été examinée par des pairs, a également révélé que la quatrième dose réduisait également de moitié le risque d’avoir recours à un respirateur.
« En bref, la quatrième dose semble réduire considérablement les deux risques majeurs, la mort et le recours au respirateur », a expliqué au Times of Israel le Dr Tal Brosh, qui a dirigé l’étude comparative entre patients ayant reçu trois doses et patients ayant reçu quatre doses.
Brosh, directeur des maladies infectieuses chez Assuta Ashdod et coordinateur de l’équipe israélienne de gestion des épidémies qui conseille le gouvernement, a indiqué que l’ampleur du résultat plaidait en faveur de l’administration de doses de rappel aux groupes à risque à chaque nouvelle vague de coronavirus.
Précurseur, Israël a proposé la quatrième dose aux personnes âgées et à risque, ainsi qu’aux travailleurs médicaux dès cet hiver, au plus fort de la vague Omicron.

Brosh a précisé que « ce que nous avons constaté, c’est que ceux qui ont reçu quatre doses encouraient moitié moins de risques d’être placés sous respirateur ou de mourir. En d’autres termes, même si le vaccin peut ne pas vous protéger de l’infection, de la détérioration de votre état ou de l’hospitalisation, il fait malgré tout la différence une fois que vous êtes à l’hôpital ».
Les 1 049 personnes dont les cas graves ont été examinés dans l’étude étaient toutes âgées de plus de 60 ans et admises dans l’un des 14 hôpitaux israéliens qui ont participé à la recherche, au cours des deux dernières semaines de janvier.
Parmi les patients de plus de 60 ans hospitalisés dans un état grave, près de la moitié de ceux qui avaient reçu trois doses sont décédés, tandis que le taux de mortalité avec quatre doses chute à 30 %. Après application d’outils statistiques destinés à tenir compte d’autres différences entre les deux groupes, la mortalité, comme le risque d’avoir recours à un respirateur, a été deux fois plus faible pour les patients ayant reçu quatre doses.
« Ce n’est pas tant le nombre de doses reçues qui est déterminant, mais plutôt la fraicheur de la, et cela devrait influencer la pensée dans les vagues futures », a commenté Brosh.
Brosh a ajouté que, comme la grande majorité de ceux qui se sont retrouvés à l’hôpital étaient âgés et à risque, il ne voit pas le besoin de rappels supplémentaires pour la population générale pour le moment.
« Le calendrier de vaccination de base devrait être de trois doses pour la plupart des gens, mais les personnes vulnérables, les personnes âgées, immunodéprimées et les personnes présentant des comorbidités importantes devraient avoir des rappels à l’avenir », a-t-il déclaré.
La première recherche sur les quatrièmes injections en Israël, menée auprès d’agents de santé et non de personnes âgées, a généré des résultats circonspects, mais des études plus récentes ont été plus optimistes.
Ils comprenaient un publié la semaine dernière, qui concluait que le quatrième augmentait considérablement la protection contre les maladies graves chez les personnes âgées, et un autre de fin mars qui a révélé que des rappels supplémentaires réduisaient considérablement les décès dans la population âgée d’Israël pendant la vague Omicron.