Décès du romancier libanais Elias Khoury, qui a fait l’éloge du 7 octobre
Elias Khoury a enseigné dans plusieurs universités notamment Columbia aux Etats-Unis
L’écrivain Elias Khoury, l’un des plus grands romanciers libanais de sa génération et fervent défenseur des Palestiniens et qui, l’an dernier, faisait l’éloge du pogrom mené par le Hamas contre Israël le 7 octobre, est décédé dimanche à l’âge de 76 ans, ont indiqué des sources proches de sa famille à l’AFP.
Elias Khoury est décédé des suites d’une longue maladie à Beyrouth, où il était hospitalisé depuis de nombreux mois.
Son œuvre, qui aborde les thèmes de la mémoire, de la guerre et de l’exil, a été traduite dans de nombreuses langues dont le français, l’anglais, l’allemand, l’hébreu et l’espagnol.
L’un de ses romans les plus connus, La porte du soleil (Actes sud, 2002), une épopée qui relate la Nakba, le départ de Palestiniens de leurs terres lors de la création de l’Etat d’Israël en 1948, a été adapté au cinéma par le réalisateur égyptien Yousri Nasrallah.
Outre la question palestinienne qu’il aborde dans de nombreux autres romans, dont la trilogie Les enfants du ghetto l’une de ses dernières œuvres, il a également raconté la guerre civile libanaise dans plusieurs de ses œuvres comme La petite montagne ou Yalo.
Deux jours après le pogrom du Hamas du 7 octobre – lorsque des milliers de terroristes ont tué plus de 1 200 personnes en Israël, pour la plupart des civils, et pris 251 otages – Khoury a écrit un article dans le quotidien Al-Quds A-Arab intitulé « C’est la Palestine ».
Khoury écrivait alors que « la plus grande prison à ciel ouvert, le ghetto assiégé de Gaza, a lancé une guerre contre Israël, occupé les colonies et forcé les colons à fuir ».
Né à Beyrouth en 1948, il s’est engagé très tôt en faveur de la cause palestinienne. De 1975 à 1979, il a été rédacteur en chef de la revue Les affaires palestiniennes, collaborant avec le poète Mahmoud Darwich.
Il a également été directeur éditorial de la section culturelle du quotidien libanais As-Safir et rédacteur en chef du supplément culturel du quotidien libanais An-Nahar.
Elias Khoury a enseigné dans plusieurs universités notamment Columbia aux Etats-Unis.
Dans un article écrit depuis son lit d’hôpital en juillet, intitulé « une année de douleur », il disait : « Gaza et la Palestine sont pilonnées de façon sauvage depuis près d’un an et résistent (..) c’est un modèle ; qui m’apprend chaque jour à aimer la vie ».