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Découvrez grâce aux légendes le désert de Judée près de Jérusalem

Dans les collines de Judée, les visiteurs peuvent se baigner dans une oasis et marcher dans les pas du Bon Samaritain pour une plongée dans l'histoire biblique

  • Une cascade à la source Ein Fawwar dans le désert de Judée (Crédit :  Shmuel Bar-Am)
    Une cascade à la source Ein Fawwar dans le désert de Judée (Crédit : Shmuel Bar-Am)
  • Des plants de chanvre à la source Ein Fawwar, dans le désert de Judée (Crédit : Shmuel Bar-Am)
    Des plants de chanvre à la source Ein Fawwar, dans le désert de Judée (Crédit : Shmuel Bar-Am)
  • Le chemin menant à la source Ein Fawwar  dans le désert de Judée (Crédit : Shmuel Bar-Am)
    Le chemin menant à la source Ein Fawwar dans le désert de Judée (Crédit : Shmuel Bar-Am)
  • Le panorama du Bon Samaritain dans les collines de Judée (Crédit : Shmuel Bar-Am)
    Le panorama du Bon Samaritain dans les collines de Judée (Crédit : Shmuel Bar-Am)
  • Mitzpé Orit,  près de l'implantation d'Alon, aux abords de Jérusalem (Crédit : Shmuel Bar-Am)
    Mitzpé Orit, près de l'implantation d'Alon, aux abords de Jérusalem (Crédit : Shmuel Bar-Am)
  • Les feuillages entourant la source d'Ein Fawwar, dans le désert (Crédit : Shmuel Bar-Am)
    Les feuillages entourant la source d'Ein Fawwar, dans le désert (Crédit : Shmuel Bar-Am)
  • Un visiteur se baigne dans le bassin d'Ein Fawwar, dans les collines de Judée (Crédit : Shmuel Bar-Am)
    Un visiteur se baigne dans le bassin d'Ein Fawwar, dans les collines de Judée (Crédit : Shmuel Bar-Am)
  • Une mosaïque du troisième siècle d'une synagogue samaritaine présentée au musée du Bon Samaritain (Crédit :  Shmuel Bar-Am)
    Une mosaïque du troisième siècle d'une synagogue samaritaine présentée au musée du Bon Samaritain (Crédit : Shmuel Bar-Am)

Selon une légende locale, deux démons vivraient sous une source du désert de Judée appelée Ein Fawwar. Ces deux démons, raconte-t-on, sont engagés dans une bataille sans fin. Lorsque le bon démon l’emporte, l’eau coule de la source. Quand le mauvais démon prend le dessus, le débit ralentit. Et c’est pour cela que toutes les 20 minutes – un timing réglé comme une horloge – l’eau s’écoule de la source et tombe dans un bassin.

L’explication scientifique est presque aussi fascinante que la légende. Ein Fawwar, dont le nom hébreu est Ein Mabua (source bouillonnante), émane des chutes de pluies qui s’abattent sur les collines de Judée. L’eau qui s’infiltre lentement pendant toute l’année à travers le calcaire remplit une grotte karstique : lorsqu’elle est pleine, l’eau coule dans le bassin pendant 20 minutes, et le processus se répète périodiquement.

Ein Fawwar/Mabua est située aux abords de la route sinueuse et pittoresque de Derech Alon (la voie d’Alon), baptisée en l’honneur de l’homme d’Etat israélien Yigal Alon (1918-1980) et officiellement connue sous la dénomination de Route 458. La visite idéale pour les Israéliens, les touristes et même les visiteurs en fauteuil comprendra donc la source, quelques splendides panoramas, la découverte d’une petite communauté du désert, et le musée – unique – du Bon Samaritain.

L’escapade commence à l’est de Jérusalem, sur l’autoroute 1, après l’implantation de Maaleh Adumim et par un détour sur la gauche pour rejoindre la route 458. Adjacent à la communauté d’Alon, le long du parcours, le Mitzpe Orit a été établi en mémoire d’Orit Segal, décédée en 2004, peu de temps après s’être installée à Alon en compagnie de son époux Danny. Recouvert par les pierres dans le passé, ce beau point de vue est aujourd’hui populaire, fréquenté par des visiteurs qui apprécient sa sérénité austère, et par des couples qui viennent prendre la pose pour des photos avant leur mariage.

Ein Fawwar, une source des collines de Judée aux abords de Jérusalem (Crédit : Shmuel Bar-Am)

Depuis ce point de vue, la perspective est remarquable, ouverte sur la nature environnante, sur quelques communautés du désert avec, tout au fond, dans le lit de la rivière, Ein Fawwar. Le crépuscule en automne y est d’une beauté à couper le souffle. Le détour vaut particulièrement la peine en hiver, lorsqu’une grande partie du désert s’est teintée de vert.

La diversité à Alon

Les visiteurs peuvent s’arrêter à Alon, qui s’enorgueillit d’une promenade et qui offre une vue très agréable sur le désert. Fondée en 1990, cette petite communauté très diverse, montre un nombre plus ou moins égal de résidents laïcs et orthodoxes.

La constitution hétérogène d’Alon se reflète dans ses activités culturelles et dans ses bâtiments publics, comme la synagogue : une séparation en verre entre la salle de prière et l’entrée maintient le lien avec la communauté toute entière. Le terrain de jeu contigu permet aux familles de rester à proximité sans participer au culte si elles ne le désirent pas.

L’intérieur de la synagogue dans l’implantation d’Alon (Crédit : Shmuel Bar-Am)

A l’intérieur, des bancs de style ashkénaze et séfarade, et les prières elles-mêmes reflètent une variété de cultes. Les femmes prennent place au même étage que les hommes, séparées par un petit rideau. Des arrangements particuliers ont été toutefois mis en place pour les femmes désireuses de prendre activement partie au culte.

Ein Mabua, l’une des sources qui arrosent le lit de la rivière Kelt, se trouve à 3 kilomètres au nord d’Alon. Les amoureux de la nature garent leur véhicule au panneau puis descendent à pied sur une distance de 300 mètres pour trouver un bassin rond en ciment entouré d’eucalyptus et de pins.

A proximité, un sol en mosaïque datant d’au moins 1 500 ans. Appartenant à un monastère byzantin, il a été découvert par les Britanniques pendant la construction d’une station de pompage en 1931. Même s’il a été recouvert à ce moment-là, il a été retrouvé durant le développement du site par l’Autorité des réserves naturelles, qui l’a rendu accessible aux visiteurs.

Un aqueduc transportant de l’eau de la source Ein Fawwar (Crédit : Shmuel Bar-Am)

Depuis l’époque du mandat britannique et jusqu’en 1967, les eaux de la source ont été pompées et acheminées vers Jérusalem, ainsi que celles de la source Fara, située en amont du lit de la rivière. Aujourd’hui, Ein Mabua s’écoule dans un aqueduc en ciment basé sur un canal de transport d’eau datant de la période du Second Temple. Alors que l’aqueduc servait, à l’origine, à amener de l’eau à la forteresse de Kypros, construite par les Hasmonéens (Maccabées) et restaurée par le roi Hérode, il dessert maintenant la vallée de Jéricho.

Un chemin mène aux abords de la source, une jungle splendide de roseaux sauvages et autres feuillages aquatiques. Même s’il y a de nombreuses origines possibles au nom populaire du chanvre, « Buisson d’Abraham », il provient probablement de ses feuilles longues à cinq doigts et symbolisant Abraham levant la main pour accueillir ses invités. Il y a également une aire de pique-nique située près du bassin.

Le site d’une parabole du Nouveau Testament

Visite suivante, le musée du Bon Samaritain, qu’on trouve presque immédiatement à l’est de la route 458, sur l’autoroute 1. Le nom du musée vient de sa proximité avec la route qui aurait été empruntée par le voyageur dans la célèbre parabole du Nouveau Testament.

Le panorama du Bon Samaritain. (Crédit : Shmuel Bar-Am)

Selon le récit du Nouveau Testament, un homme voyageait à travers le désert de Judée sur une route secondaire, entre Jérusalem et Jéricho. Alors qu’il marchait, il rencontra des voleurs qui le frappèrent et le laissèrent à moitié mort sur le chemin.

L’un après l’autre, deux passants virent le blessé – mais traversèrent de l’autre côté de la route pour l’éviter. Un troisième, un Samaritain, soigna ses blessures puis l’amena dans un caravansérail (un relais avec une cour fermée, commun au Moyen-Orient dans l’Antiquité) et avait donné au propriétaire de l’argent pour qu’il continue à prendre soin de lui.

Détails d’une lionne allaitante sur une mosaïque trouvée à Gaza et présentée dorénavant au musée du Bon Samaritain (Crédit : Shmuel Bar-Am)

Les premiers chrétiens avaient pu identifier un relais existant comme étant celui du Bon Samaritain. Plus tard, les chrétiens y ont érigé un monastère et un hôtel pour les pèlerins, dont les Turcs ottomans se sont saisis pour en faire un gîte d’étapes pour les caravanes, avant de le transformer en commissariat de police turc.

Tandis que le monastère a été partiellement restauré pour créer un lieu destiné aux fidèles de toutes les confessions, le reste du site a été complètement reconstruit au début du 21e siècle. Le complexe, qui a nécessité huit ans de travaux, est devenu le musée du Bon Samaritain grâce à l’Autorité des réserves naturelles et des parcs nationaux en 2010. Des douzaines de mosaïques étonnantes y sont exposées, avec une collection presque entière d’oeuvres originales réalisées il y a presque 2 000 ans, majoritairement en Judée et en Samarie.

Deux noms juifs – Menachem et Yeshua Ben Yishai – apparaissent dans une inscription grecque figurant sur une mosaïque stupéfiante placée à l’entrée du lieu. Cette mosaïque faisait partie du sol d’une synagogue du 6e siècle de Gaza, qui, à l’époque, accueillait une population mélangée de juifs, de chrétiens et de païens. Sur cette mosaïque on peut voir des renards, des léopards, des flamants roses, des girafes, une lionne allaitante et un grand nombre de motifs géométriques et floraux.

Fidèles samaritains au sommet du mont Garizim, près de Naplouse, en Cisjordanie, pour célébrer Shavouot, le 4 juin 2017. (Crédit : Jaafar Ashtiyeh/AFP)

Les six sections du musée comprennent toutes sortes d’espaces remplis de mosaïques et d’artéfacts découverts dans des synagogues et dans des églises anciennes. Une aile entière est consacrée aux Samaritains, une secte antique aux croyances et au culte quelque peu similaires à ceux des juifs. Il y a aujourd’hui environ 700 Samaritains en Israël et les photos de leurs coutumes, présentées dans le musée, sont accompagnées d’explications très complètes.

Il n’y a que trois répliques de mosaïques dans le musée, toutes présentées dans l’aile juive. Sur l’une d’entre elles, un lion s’incline devant le roi David, dépeint sous les traits d’Orphée. Une autre est issue d’une synagogue du 3e siècle dans le Susiya antique et présente ce qui pourrait être une fête de mariage.

Un choeur en pierre d’une église byzantine des collines de Hébron présenté au musée du Bon Samaritain (Crédit : Shmuel Bar-Am)

A l’intérieur d’une grotte datant de la période du Second Temple (6e siècle avant l’ère commune), les visiteurs peuvent découvrir un film tourné en 1920 dépeignant la parabole du bon Samaritain. Et à l’extérieur de la grotte, un chemin vous mène à un fantastique panorama surplombant la route reliant Jérusalem à la mer Morte, s’ouvrant sur le mont des Oliviers à Jérusalem et sur Maaleh Adumim.

Le musée du Bon Samaritain est ouvert 7 jours sur 7 et complètement accessible aux personnes en situation de handicap. Horaires d’hiver : ouvert de 8 heures à 16 heures sauf le vendredi, fermeture à 15 heures. Prix d’entrée : adultes : 22 shekels, enfants : 10 shekels, seniors : 11 shekels.

Ein Fawwar\Mabua : le point d’observation, le chemin menant à la première cascade et le centre des visiteurs sont accessibles aux handicapés mais ce n’est pas le cas des toilettes. Vous pouvez téléphoner avant de venir pour demander la permission de vous rendre sur le site en voiture (au lieu de vous garer sur le parking) au numéro – 02 6339263. Horaires d’hiver : ouvert de 8 heures à 16 heures. Entrée gratuite.

Aviva Bar-Am est l’auteur de 7 guides en anglais.

Shmuel Bar-Am est un guide touristique diplômé qui propose des parcours privés, sur mesure, pour les familles, les petits groupes et les personnes seules

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