Des ex-otages témoignent des horreurs de leur captivité et en appellent à Trump
Lors de la conférence donnée en anglais, Keith Siegel a raconté les "tortures médiévales" subies à Gaza ; qualifiant le président américain "d'envoyé de Dieu", Omer Shem Tov l'implore de recommencer

Un groupe d’anciens otages a tenu lundi une conférence de presse en anglais pour témoigner de leur expérience en captivité et implorer le président américain Donald Trump de faire pression pour la libération de ceux qui sont toujours retenus dans les geôles de Gaza.
L’ex-otage Keith Siegel a raconté les horreurs qu’il a vécues pendant sa captivité et a appelé le président Trump à ne pas baisser les bras tant que les 59 otages toujours détenus ne seront pas relâchés.
Originaire des États-Unis, Siegel a déclaré qu’il serait « éternellement reconnaissant au président Trump d’avoir donné la priorité à la crise des otages dès le premier jour de son mandat et d’avoir permis à moi-même et à tant d’autres de rentrer chez nous ».
Siegel a été enlevé au kibboutz Kfar Aza le 7 octobre 2023, en même temps que son épouse, Aviva, qui a été relâchée en novembre 2023, mais lui n’a été libéré qu’en février 2025.
Siegel a déclaré penser « constamment » à ceux qui sont toujours retenus en otages, notamment les jumeaux Gali et Ziv Berman, qui « font partie de notre vie depuis qu’ils sont tout petits », le soldat israélien Matan Angrest, qu’il a rencontré en captivité, et Omri Miran, « un homme d’une force immense et d’un esprit indestructible ».
« Ils sont retenus en captivité depuis dix-huit douloureux mois, plus de 570 jours arrachés à leurs familles, à leurs rêves et à leur vie. Chaque seconde de chaque jour, je me rappelle que nous ne pouvons pas être véritablement libres tant que notre peuple est retenu en captivité. »

Siegel a déclaré qu’il portait « le lourd fardeau de savoir ce que ceux qui sont encore en captivité endurent chaque jour ».
« J’ai survécu à des horreurs que je n’aurais jamais pu imaginer, la privation de nourriture, la déshydratation, l’humiliation permanente. J’ai été témoin d’agressions sexuelles, piégé à 40 mètres sous terre dans des tunnels suffocants. J’ai vu des actes de torture médiévale qui continuent de me hanter encore aujourd’hui. »
L’ancien otage a souligné que c’est grâce à Trump qu’il a été libéré et a appelé le président américain à « poursuivre son engagement ».
« Faites pression. Reprenez immédiatement les pourparlers et concluez un accord avant qu’il ne soit trop tard. »
Pour l’ex-otage Doron Steinbrecher, qui a été enlevée dans le kibboutz de Kfar Aza et libérée en janvier, il est « clair que ma libération et celle de mes compagnons d’infortune ont été rendues possibles grâce à l’élection du président Trump, grâce à ses efforts considérables et à ceux de son équipe ».
Steinbrecher a raconté son temps en captivité : « J’étais sous terre, piégée dans des tunnels sombres et étouffants, sans lumière du jour, sans notion du temps, incertaine de survivre un jour de plus. »
Elle s’est dite reconnaissante d’avoir retrouvé la liberté. « Mais mon cœur est lourd, car 59 otages sont toujours en captivité, 59 familles sont prises au piège dans un cycle sans fin d’espoir et de désespoir. »
Steinbrecher a aussi lancé un appel au président Trump : « S’il vous plaît, ne vous arrêtez pas. Continuez à vous battre pour eux, comme vous vous êtes battu pour moi. Continuez à être leur voix, comme vous m’avez donné la mienne. »

L’ex-otage Omer Shem Tov a confié avoir passé 505 jours à Gaza « privé de liberté, de lumière du soleil, avec très peu de nourriture et d’eau, dépourvu du strict nécessaire », ajoutant qu’il a vécu « chaque instant dans la peur ».
Shem Tov a déclaré que lorsqu’il avait rencontré Trump à la Maison Blanche plus tôt cette année, « je lui ai dit, et je le crois du fond du cœur, qu’il avait été envoyé par Dieu pour nous aider à nous sauver ».
« Grâce à son leadership et à sa détermination à faire des otages une véritable priorité, j’ai pu rentrer chez moi, auprès de ma famille. »
L’ancien otage a lui aussi adressé un message au président américain : « Faites-le encore. Utilisez tous les moyens à votre disposition, tout ce que vous avez, ramenez les autres. Chaque jour compte. Chaque vie compte. Même pour ceux d’entre nous qui ont pu rentrer chez eux, rien ne sera jamais vraiment terminé tant que d’autres seront encore là-bas. »

Naama Levy, une soldate d’observation de Tsahal, a été enlevée le 7 octobre sur la base militaire de Nahal Oz et a été relâchée en janvier. Elle a déclaré qu’elle n’avait pas été traitée comme un « être humain » pendant sa captivité.
Levy a raconté avoir vu ses amis et ses camarades « brutalement assassinés sous ses yeux » avant d’être « traînée violemment sous les yeux du monde entier, jetée à l’arrière d’une jeep terroriste, traitée non pas comme un être humain, mais comme un trophée ».
L’ex-otage a raconté sa rencontre avec Trump à la Maison Blanche, le louant d’avoir accompli « ce que beaucoup pensaient impossible ».
« Nous, les survivants, savons que vous êtes une force décisive et irremplaçable qui sauve des vies », a-t-elle souligné.
« Il n’y a pas de plus grande réussite, mais le travail n’est pas encore terminé. »