« Effroi » du Festival de Cannes après la mort d’une photojournaliste palestinienne
Fatima Hassouna apparaissait dans un film qui doit être présenté cette année sur la Croisette
Le Festival de Cannes a exprimé mercredi « son effroi et sa profonde tristesse » après la mort d’une photojournaliste palestinienne, protagoniste d’un film qui doit être présenté cette année sur la Croisette et de plusieurs membres de sa famille, tués par un missile à Gaza.
La photojournaliste de 25 ans, Fatima Hassouna, est au centre du documentaire « Put your soul on your hand and walk » de la réalisatrice iranienne Sepideh Farsi. L’Acid (Association du cinéma indépendant pour sa diffusion), l’une des sélections parallèles au Festival de Cannes, avait annoncé mardi 15 avril avoir retenu ce film.
« Le lendemain, [Fatima Hassouna] ainsi que plusieurs membres de sa famille, ont été tués par un missile qui a frappé leur habitation », a rappelé le Festival de Cannes dans une déclaration à l’AFP.
Elle « s’était donné pour mission de témoigner, par son travail, son engagement et malgré les risques liés à la guerre dans l’enclave palestinienne, de la vie quotidienne des habitants de Gaza en 2025. [Elle] est l’une des trop nombreuses victimes de la violence qui embrase la région depuis des mois ».
« Le Festival de Cannes souhaite exprimer son effroi et sa profonde tristesse face à cette tragédie qui a ému et choqué le monde entier. Si un film est bien peu de chose face à un tel drame, [sa projection à l’Acid à Cannes le 15 mai] sera, en plus du message du film lui-même, une manière d’honorer la mémoire [de la jeune femme], victime comme tant d’autres de la guerre », a-t-il ajouté.
La réalisatrice Sepideh Farsi a rendu hommage jeudi dernier à la jeune femme, qui lui racontait, par appels vidéo, la vie à Gaza. « Je demande justice pour Fatem [ou Fatima] et tous les Palestiniens innocents qui ont péri », a-t-elle écrit.