Emirates reprend ses vols vers l’Iran après 5 mois d’interruption
Les Emirats arabes unis sont une destination de transit international pour de nombreux Iraniens, avec des liaisons aériennes quotidiennes entre les deux pays avant la pandémie
Emirates, la plus grande compagnie aérienne du Moyen-Orient basée à Dubaï, a repris ses vols vendredi depuis et à destination de l’Iran, après cinq mois d’interruption en raison de la pandémie de nouveau coronavirus.
L’Iran reste le pays le plus touché par la pandémie au Proche et au Moyen-Orient avec plus de 13.790 décès et plus de 269.400 cas de contamination depuis février, selon le dernier bilan du ministère de la Santé.
Les voisins de la République islamique ont imposé des restrictions de voyage et des mesures de quarantaine strictes après avoir enregistré les premiers cas sur leur propre territoire, souvent importés d’Iran.
Les Emirats arabes unis sont une destination de transit international pour de nombreux Iraniens, avec des liaisons aériennes quotidiennes entre les deux pays avant la pandémie.
Ils font partie des nombreux pays – dont l’Arménie, le Koweït, l’Irak et la Turquie – à avoir interdit tous les vols depuis et vers l’Iran en février.
A leur arrivée à l’aéroport de Téhéran vendredi, les seize passagers à bord du vol Emirates ont dû passer par un sas de désinfection et leur température a été relevée. Ils doivent également s’isoler pendant quatorze jours.
« Nous avons interrogé les passagers pour détecter d’éventuels symptômes et nous avons aussi des capteurs thermiques », a expliqué Nadia Piri, une des médecins de l’aéroport.
Le directeur de l’aéroport Mohammadreza Karimian a affirmé que plusieurs compagnies aériennes avaient demandé à pouvoir reprendre les vols depuis et vers l’Iran « considérant que nous respectons scrupuleusement les protocoles sanitaires », mais sans détailler ces protocoles.
L’Iran fait face depuis mai à une résurgence de l’épidémie, avec une augmentation chaque jour du nombre de nouveaux cas et de décès.
Pour lutter contre la propagation de l’épidémie, les autorités iraniennes n’ont jamais imposé de confinement à la population mais ont décrété une série de restrictions en mars (interdiction des rassemblements notamment religieux mais aussi sportifs, limitation de l’activité économique et des déplacements entre autres), avant de les lever le mois suivant.
La nouvelle hausse du nombre de cas a incité les autorités à rendre le port du masque obligatoire dans les lieux publics fermés et à autoriser les provinces les plus frappées par la pandémie à imposer de nouvelles restrictions.