Erekat critique le « silence » de Washington sur la « colonisation »
Le silence de l'administration américaine fait "obstacle" à la reprise de ces discussions, a estimé le numéro 2 de l'OLP
Le numéro deux de l’Organisation de libération de la Palestine (OLP) Saëb Erekat, gravement malade et soigné en Israël, a critiqué mardi le « silence » de l’administration américaine sur la « colonisation israélienne » et son absence de soutien à la solution à deux Etats.
Le communiqué de Saëb Erakat est le plus critique de la part d’un haut responsable palestinien à l’encontre de l’administration américaine, ménagée depuis l’accession de Donald Trump au pouvoir il y a sept mois.
« Le fait que l’administration américaine n’ait pas déclaré que l’objectif final du processus de paix est de parvenir à deux Etats sur la base des frontières de 1967, ainsi que son silence sur l’intensification des activités coloniales israéliennes sont considérés par le gouvernement israélien comme une opportunité pour réduire à néant la solution à deux Etats et la remplacer par une solution à un seul Etat », a déploré Saëb Erekat, ajoutant que cette dernière solution équivalait à « l’apartheid ».
Israël a annexé la Cisjordanie et Jérusalem-Est depuis la guerre de juin 1967. La communauté internationale n’a jamais reconnu l’annexion de Jérusalem-Est.
L’administration Trump tente de créer les conditions d’une reprise des négociations entre Israéliens et Palestiniens, au point mort depuis 2014.
Le silence de l’administration américaine fait « obstacle » à la reprise de ces discussions, a dit M. Erekat.
La construction dans les implantations est l’un des sujets les plus épineux. Elle s’est poursuivie sous tous les gouvernements israéliens depuis 1967 et plus de 600 000 résidents israéliens vivent une coexistence souvent conflictuelle avec environ trois millions de Palestiniens en Cisjordanie et à Jérusalem-Est.
Les implantations israéliennes rognent les territoires sur lesquels les Palestiniens souhaitent créer leur Etat ou compromettent la continuité territoriale, donc la viabilité d’un tel Etat.
Depuis l’arrivée au pouvoir de Donald Trump, considéré comme plus favorable aux positions israéliennes que son prédécesseur Barack Obama, Israël a procédé à plusieurs annonces de constructions dans les implantations représentant des milliers de logements nouveaux en Cisjordanie et à Jérusalem-Est.