Expulsion d’un artiste qui, en plein Super Bowl, a déployé un drapeau palestinien
C'est à la mi-temps, lors du spectacle de Kendrick Lamar, qu'un membre de son équipe a déployé la banderole et couru sur le terrain pendant 20 secondes avant d'être rattrapé par la sécurité

JTA — Dimanche à la Nouvelle-Orléans, à la mi-temps du Super Bowl, lors du spectacle de Kendrick Lamar, un artiste a déployé une banderole avec les drapeaux soudanais et palestinien frappés des mots « Soudan » et « Gaza ».
La NFL a confirmé que cette personne faisait partie des 400 personnes autorisées sur le terrain.
Le service de police de la Nouvelle-Orléans a, pour sa part, déclaré par voie de communiqué que « les forces de l’ordre faisaient en sorte d’établir les chefs d’accusations pertinents liés à cet incident ».
L’artiste, qui n’a pas été immédiatement identifié, a été détenu sur le terrain : il est banni à vie de l’ensemble des stades de la NFL, a déclaré la NFL dans un communiqué.
L’organisation sportive et Roc Nation, l’organisateur du spectacle de la mi-temps, ont déclaré qu’il n’avait à aucun momemt été question de déployer un pareil drapeau.
« L’individu a dissimulé l’objet et l’a sorti à la fin du spectacle », a déclaré la NFL. « Aucune des personnes de l’équipe de production n’était au courant de ses intentions. »
Le manifestant a commencé par déployer la banderole lorsqu’il se tenait sur le capot d’une Buick Grand National GNX et que Lamar chantait « Not For Us », un diss track [NDLT : Un titre riposte, en cas de brouille entre rappeurs] contre le rappeur juif Drake, avant d’en descendre et de courir sur le terrain pendant une vingtaine de secondes, avant d’être plaqué au sol par le service de sécurité.
Ce drapeau semble avoir été la seule et unique évocation de la guerre entre Israël et le Hamas lors du match, au cours duquel les Eagles de Philadelphie ont facilement battu les Chiefs de Kansas City.
Il s’agit là aussi d’une manifestation publique de soutien au Soudan, pays que deux années de guerre civile ont conduit à une crise humanitaire qui se traduit par une famine, des violences sexuelles, l’effondrement du système de santé et des déplacements massifs de populations dans l’indifférence mondiale. Des dizaines de milliers de personnes ont été tuées lors de ce conflit que l’administration Biden sortante a qualifié de génocide le mois dernier.
L’AP a contribué à cet article.