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Flottille vers Gaza : Israël expulse l’ex-président tunisien

"Quatorze autres personnes sont en cours d'expulsion", a affirmé une porte-parole de l'Autorité israélienne de l'immigration

Le président tunisien Moncef Marzouki à Chatham House (Crédit : Chatham House/Flickr/CC BY 2.0)
Le président tunisien Moncef Marzouki à Chatham House (Crédit : Chatham House/Flickr/CC BY 2.0)

Les autorités israéliennes ont expulsé mardi l’ex-président tunisien Moncef Marzouki et la députée européenne Ana Miranda après avoir appréhendé le bateau à bord duquel ils entendaient briser le blocus israélien sur Gaza.

« L'(ancien) président tunisien et la députée espagnole se sont envolés dans la matinée. Quatorze autres personnes sont en cours d’expulsion », a affirmé à l’AFP une porte-parole de l’Autorité israélienne de l’immigration.

La marine israélienne avait intercepté lundi le Marianne avant de l’escorter vers le port israélien d’Ashdod, au nord de l’enclave palestinienne, tandis que les trois autres navires de la « Flottille de la liberté III » étaient repartis vers des ports grecs.

Au total, 16 étrangers se trouvaient à bord du Marianne, ainsi que deux Israéliens, le député arabe israélien Basel Ghattas et un journaliste. Ces deux derniers ont été libérés mais M. Ghattas pourrait être entendu par une commission parlementaire et s’expose à des sanctions.

« Au final, la Flottille de la liberté III a atteint son but principal : attirer l’attention locale et mondiale sur la crise humanitaire à Gaza, qui est le résultat du siège qu’Israël lui impose », a affirmé M. Ghattas à la presse. En interceptant le bateau, Israël a incité « des militants du monde entier à envoyer flottille après flottille, jusqu’à ce que le blocus soit levé », a-t-il ajouté.

Concrètement, il est impossible de pénétrer dans les eaux gazaouies ou de s’éloigner de plus de six miles nautiques des côtes de Gaza.

Quant aux passages terrestres, tous contrôlés par Israël, à l’exception de Rafah que l’Egypte n’ouvre qu’au compte-gouttes, les contrôles y sont si drastiques que très peu des 1,8 million de Gazaouis parviennent à quitter leur territoire.

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