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France : Sébastien Delogu insulte la présidente de l’Assemblée nationale

Le député de Marseille reproche à Yaël Braun-Pivet de ne pas vouloir lui rendre le drapeau palestinien qu'il avait brandi dans l’hémicycle

Le député français Sébastien Delogu, membre de La France Insoumise, à Paris, le 27 juin 2024. (Crédit : Joel Saget/AFP)
Le député français Sébastien Delogu, membre de La France Insoumise, à Paris, le 27 juin 2024. (Crédit : Joel Saget/AFP)

Invité de la matinale de Sud Radio jeudi 12 septembre, le député Sébastien Delogu a relancé l’affaire du drapeau palestinien. Membre de La France insoumise (LFI), parti de la gauche radicale française très critique envers Israël, il avait brandi en mai dernier un drapeau palestinien dans l’enceinte de l’Assemblée nationale, un geste qui lui avait valu deux semaines de suspension.

Aujourd’hui, l’élu de Marseille souhaite récupérer son étendard confisqué lors des faits. Dans une lettre adressée à Yaël Braun-Pivet, présidente de l’Assemblée, le député écrit : « Toutes proportions gardées, si ma sanction est immuable, il me semble que ce drapeau […] n’est pas plus ma propriété que la vôtre. Il appartient à toutes celles et à tous ceux qui luttent, ont lutté ou lutteront en France, en Palestine, ailleurs, pour la dignité de l’être humain et contre l’oppression aveugle et barbare des plus violents sur les plus démunis. »

La requête a été rejetée par la présidente de la chambre : « Je vous informe que, conformément à un usage constant, les objets retirés aux députés enfreignant les règles régissant le comportement dans l’hémicycle ne sont pas restitués. »

Très contrarié par ce refus, Sébastien Delogu a profité du micro de Sud Radio pour s’en prendre à Yaël Braun-Pivet : « Toute présidente de l’Assemblée nationale qu’elle est […], c’est une pauvre femme. » Le parlementaire enchaîne : « Elle se rend d’une certaine manière complice de ce qui se passe aujourd’hui en refusant de regarder la réalité en face, c’est-à-dire 40 000 morts. » Lorsque le journaliste Jean-Jacques Bourdin lui fait remarquer que le chiffre de 40 000 morts qu’il avance est celui du Hamas, Sébastien Delogu rétorque : « Le Hamas, c’est un parti soi-disant politique », niant une fois de plus le caractère terroriste du mouvement islamiste pourtant reconnu par la France.

Le député termine son intervention en accusant le journaliste face à lui : « Vous n’avez pas honte que la France vende des composants d’armement à une armée qui est en train de commettre un génocide en Palestine, c’est reconnu par l’ONU, ce n’est pas moi qui le dis. » S’il est vrai qu’une rapporteuse de l’ONU a affirmé qu’« il existe des motifs raisonnables de croire que le seuil indiquant que des actes de génocide » ont été commis « contre les Palestiniens à Gaza a été atteint », l’institution des Nations unies n’a jamais évoqué de génocide dans la bande de Gaza.

Lors de son interview sur Sud Radio, le journaliste Jean-Jacques Bourdin lui a également posé la question : « Votre collègue député Antoine Léaument a comparé le président Macron à Philippe Pétain, vous avez vu ça ? »

Ce à quoi le député a répondu, lui valant de nouvelles critiques : « Non, je n’ai pas vu, non… Je ne connais pas tellement l’Histoire que cela, j’apprends aussi, je ne sais pas qui est Pétain… J’ai entendu parler de lui, je sais qu’apparemment c’est un raciste quoi. »

Sébastien Delogu a été attaqué ces derniers jours pour ses problèmes de lecture.

Sur Sud Radio, il a aussi dit qu’il pourrait réfléchir à se porter candidat à la mairie de Marseille.

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