Israël en guerre - Jour 406

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« Ils sont venus en masse », « nous ont tous attaqués » : les supporters décrivent les horreurs d’Amsterdam

Des témoins oculaires et des victimes affirment que des gangs organisés ont ciblé tous les Israéliens, avec des matraques et des couteaux ; ils décrivent l’absence de réaction de la police locale et la participation des chauffeurs de taxi aux agressions

Scènes de violence anti-Israël et antisémite, dans les rues d'Amsterdam, le 8 novembre 2024. (Crédit : Capture d'écran X ; utilisée conformément à l'article 27a de la loi sur le droit d'auteur)
Scènes de violence anti-Israël et antisémite, dans les rues d'Amsterdam, le 8 novembre 2024. (Crédit : Capture d'écran X ; utilisée conformément à l'article 27a de la loi sur le droit d'auteur)

Vendredi, les supporters israéliens de football ont raconté leur terreur après que des foules d’émeutiers antisémites ont ciblé et battu des Israéliens jeudi soir à Amsterdam, et ont déclaré que la police n’avait pas réussi à les protéger, dans ce qui a été décrit comme un « pogrom » du XXIe siècle.

Les responsables israéliens ont déclaré que dix Israéliens ont été blessés dans ces violences nocturnes, qui, selon les victimes, ont été perpétrées en grande partie par des musulmans et des arabes locaux. Des centaines d’autres personnes auraient été assiégées dans leurs hôtels et craignaient d’être à nouveau attaquées en essayant de rejoindre leur vol de retour. Les Israéliens présents étaient principalement des fans du Maccabi Tel Aviv, venus voir leur équipe jouer contre l’Ajax dans la ville.

La police d’Amsterdam a déclaré que cinq personnes avaient été hospitalisées et 62 arrêtées après que les autorités ont déclaré que des émeutiers antisémites avaient attaqué des supporters israéliens après le match de football.

La police a déclaré avoir lancé une enquête de grande envergure sur de multiples incidents. Alors que des rumeurs circulaient selon lesquelles des personnes avaient été prises en otage, les autorités ont déclaré qu’il n’y avait aucun signe de cela et les autorités israéliennes ont déclaré que tous les Israéliens avaient été retrouvés.

Deux supporters du Maccabi Tel Aviv, Aviv et Harel, ont déclaré à la radio publique Kan : « Il y avait une force de police sur le côté, qui ne faisait pas grand-chose alors qu’il y avait une sorte de manifestation. Tout était planifié dans les moindres détails. Chacun d’entre nous était allé quatre fois aux Pays-Bas ; nous n’avions jamais ressenti cela auparavant. »

« Nous avons vu des gens par terre au milieu de la route. Ils sont arrivés en voiture, en vélo, ils ont donné des coups de pied. Certains sont venus en taxi, donc nous avons eu du mal à trouver un chauffeur de taxi pour sortir de là. J’ai suggéré que nous dissimulions tous les signes qui pourraient nous identifier et que nous traversions simplement, afin qu’ils ne nous soupçonnent pas. »

Des images publiées sur les réseaux sociaux montrent des assaillants anti-Israël attaquant des supporters du Maccabi Tel Aviv après un match de football, à Amsterdam, le 8 novembre 2024. (Crédit : Réseaux sociaux/X ; utilisé conformément à l’article 27a de la loi sur le droit d’auteur)

« C’était un pogrom. Nous avons été abandonnés par la police d’Amsterdam. Jusqu’à ce que d’autres Israéliens arrivent sur la place du Dam et chassent les émeutiers, une heure et demie après le début de l’événement, la police d’Amsterdam n’a pas levé le petit doigt », a déclaré à Kann Dan Kopleh, un témoin oculaire.

Les images de la scène diffusées à la télévision israélienne comprenaient un clip vidéo dans lequel un agresseur demandait à un Israélien d’où il venait et l’attaquait en criant « Free Palestine ».

« Trois personnes se sont approchées de moi dans la rue et m’ont demandé d’où je venais. J’ai dit : ‘De Grèce.’ L’une d’elles m’a attrapé la main et m’a demandé de montrer ma carte d’identité. Je l’ai repoussé et je suis entré dans un casino. J’étais avec cinq amis », se souvient Amit Amira, un supporter du Maccabi.

« Nous étions à l’entrée du casino et personne ne voulait nous aider. Ils nous ont dit : ‘Pourquoi êtes-vous venus ici ?’ Finalement, un Arabe israélien nous a aidés. Il a dit : ‘Personne ne vous embêtera. Vous êtes avec moi.’ Il a commandé deux taxis pour nous et nous nous sommes enfuis. »

Nir, un supporter de 39 ans qui est venu au match avec son père de 69 ans, a déclaré à Haaretz que les deux hommes ont vu trois supporters se faire renverser. « Après que la voiture les a percutés, les supporters se sont levés et, avant que nous comprenions ce qui se passait, environ six ou sept personnes portant de gros manteaux noirs, probablement des musulmans, ont couru vers nous. J’ai immédiatement dit à mon père de faire demi-tour rapidement et nous sommes entrés dans l’hôtel. »

« J’ai vu une voiture-bélier, des coups de pied au sol, des supporters se faire tabasser », a déclaré Dan, un supporter du Maccabi, à Haaretz. « Ils ont aussi essayé de me pousser. Ils m’ont donné un coup de poing dans l’oreille, et quand ils ont vu qu’ils ne pouvaient pas me renverser, je me suis enfui. Il y avait des supporters coincés dans des magasins, certains sont allés dans des maisons pour chercher du secours et de l’aide. C’était un pogrom. S’il y avait eu Internet en 1938, c’est à cela que la Nuit de Cristal aurait ressemblé. »

Ami Shuman, un photographe d’Israel Hayom, est venu au match avec son fils et s’est retrouvé coincé sur la place du Dam, la place principale d’Amsterdam, avec de nombreux autres supporters.

« [La police] nous a enfermés dans un restaurant KFC jusqu’à ce que les choses se calment, mais ça ne s’est pas calmé. Alors la police a décidé de nous encercler sur la place du Dam, et ils ont commencé à nous transporter dans des fourgons de police vers les hôtels. Notre hôtel était à distance de marche, donc j’ai dû marcher avec mon enfant, entouré par la police », a déclaré Shuman.

« Nous avons vu de la violence, nous avons vu des gens avec des yeux au beurre noir, de profondes coupures sous les yeux, nous avons vu quelqu’un être frappé accidentellement par un policier et une femme en pleurs. Ils sont venus en masse, en courant dans les ruelles », a poursuivi Shuman.

« Alors que nous étions sur la place du Dam, encerclés par la police, certains supporters ont dit : ‘Vous pouvez prendre un taxi’, mais quelqu’un a répondu : ‘Pas question, mon ami est monté dans un taxi et le chauffeur l’a emmené dans une rue latérale pour pouvoir le tabasser.’ Les chauffeurs de taxi ont participé physiquement à ces lynchages, vraiment. »

S’adressant à la Douzième chaine à son retour en Israël vendredi après-midi, Tomer Talias, un supporter du Maccabi, a déclaré que lui et d’autres supporters avaient craint pour leur vie tout au long de leur séjour à Amsterdam. « Il y a eu des problèmes dès le début », a-t-il déclaré. « Si des personnes n’ont pas été tuées, c’est grâce aux supporters [qui ont réussi à se sauver] et non à la police. »

Il a déclaré que les assaillants étaient organisés « comme un groupe terroriste » et qu’« ils attendaient les supporters du Maccabi partout… avec des matraques et des couteaux. Ils avaient le visage couvert, portaient des drapeaux palestiniens ».

« Ils ne faisaient aucune distinction entre les femmes, les enfants, les hommes ou les personnes âgées », a-t-il déclaré. « Ils attaquaient tous ceux qu’ils considéraient comme Israéliens. »

Deux Israéliens qui ont quitté Amsterdam vendredi matin et se sont envolés pour Londres ont déclaré à un journaliste de la Douzième chaine à leur arrivée au Royaume-Uni qu’ils avaient été attaqués mercredi soir – une journée avant le match de football – par des gangs arabes de la ville.

Les deux hommes, qui ont donné leurs noms, Oren et Or, ont déclaré qu’ils avaient été pris pour cible en tant qu’Israéliens et battus. Ils ont également déclaré avoir signalé l’attaque à la police locale, qui n’a pris aucune mesure.

Un troisième Israélien, nommé Gal, a déclaré à la Douzième chaine à son arrivée à Londres, après son voyage à Amsterdam, qu’il avait été plaqué au sol par des assaillants qui avaient exigé de savoir s’il était Israélien. Il a déclaré avoir été battu par un gang de 8 à 10 personnes – « frappé à la tête ; deux dents cassées ». Il a déclaré qu’il s’était « réveillé dans une ambulance couvert de sang » et qu’on lui avait dit plus tard qu’il avait été retrouvé dans une mare de sang.

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