Israël à l’UE : l’étiquetage des produits compliquerait encore la paix
"Etiqueter, disons les choses clairement, c'est purement et simplement boycotter Israël," a déclaré Tzipi Hotovely
Israël a dénoncé mardi le projet européen d’étiqueter les produits en provenance des implantations, qui reviendrait à un boycott et rendrait la recherche de la paix avec les Palestiniens encore plus compliquée dans une période de vives tensions.
Israël s’attend dans les prochains jours à l’adoption par la Commission européenne de directives pour l’étiquetage des produits en provenance des implantations israéliennes de Cisjordanie, de Jérusalem-Est et du Golan, disent des responsables israéliens.
La ministre adjointe des Affaires étrangères Tzipi Hotovely a dit mardi, dans la zone industrielle de Barkan, près de l’importante implantation d’Ariel, qu’elle se rendrait mercredi en Europe (Espagne, Allemagne, France) pour convaincre les Européens de renoncer à ce projet qui horripile Israël.
« Nos amis (européens) doivent bien se rendre compte qu’au moment où le terrorisme est le fait uniquement de la partie palestinienne, ceci n’est pas le moyen de promouvoir la coexistence », a-t-elle dit.
Une partie des membres de l’Union européenne est extrêmement frustrée par l’état de l’entreprise de paix entre Israéliens et Palestiniens et par la poursuite de la construction par Israël d’habitations civiles dans les Territoires palestiniens.
La Commission européenne travaille depuis des mois à la mise en oeuvre d’une décision politique remontant à 2012 sur l’étiquetage des produits en provenance des implantations. La Commission délivrerait ses instructions à l’industrie alimentaire et à la distribution par exemple sur le texte à inscrire sur les étiquettes des produits concernés.
On assure côté européen qu’il ne s’agit pas d’un boycott mais pour Mme Hotovely : « Etiqueter, disons les choses clairement, c’est purement et simplement boycotter Israël ».
Mme Hotovely, membre du parti de droite du Premier ministre Benjamin Netanyahu, a dit ne faire « aucune différence » entre le traitement des produits venant des implantations et d’Israël.
« Quiconque entreprend de boycotter certaines régions d’Israël boycotte l’Etat (d’Israël) lui-même, et déligitimise » Israël, a-t-elle dit.