Israël dénonce le vote « honteux » de l’Unesco sur les lieux saints à Jérusalem
"Les liens juifs profonds vers les lieux saints de Jérusalem et de ses environs sont indéniables et aucune décision de l'UNESCO ne peut modifier cela"
Israël a qualifié jeudi de « honteuse » la résolution votée par l’Unesco sur la Palestine critiquant la politique d’Israël concernant les lieux saints à Jérusalem.
« Israël rejette totalement la résolution honteuse sur la « Palestine occupée ». Cette résolution vise à transformer le conflit israélo-palestinien en une confrontation religieuse et son adoption est une honte pour le Conseil exécutif de l’UNESCO. Le Conseil exécutif a rejoint les pyromanes qui cherchent à mettre le feu aux sites les plus sensibles à l’humanité. »
Le communiqué du ministère israélien des Affaires étrangères poursuit ainsi: « La décision est un abus du mandat de l’UNESCO. La directrice générale de l’UNESCO Mme Irina Bokova a exprimé hier sa forte opposition à la résolution, qui selon elle « prend en otage la protection du patrimoine culturel » et « porte atteinte au mandat et aux efforts de l’UNESCO ».
« Au lieu de chercher à réduire les tensions, les auteurs de la résolution travaillent pour alimenter les flammes dans la région, en utilisant la rhétorique religieuse irresponsable et en déformant l’histoire », selon le communiqué.
« Cette décision constitue une nouvelle étape dans l’effort palestinien continue de réécrire l’histoire et de fausser les sources de patrimoine mondial dans cette partie du monde. La tentative de la direction palestinienne à revendiquer pour eux-mêmes les lieux saints juifs et chrétiens ne présage rien de bon; il suffit de regarder l’incendie du tombeau de Joseph par les Palestiniens il y a quelques jours. Les liens juifs profonds vers les lieuxsaints de Jérusalem et de ses environs sont indéniables et aucune décision de l’UNESCO ne peut modifier cela. »
La résolution soumise par un groupe de pays arabes aux 58 membres du Conseil exécutif de l’Organisation des Nations unies pour l’éducation, la science et la culture (Unesco) « condamne fermement les agressions israéliennes et les mesures illégales limitant la liberté de culte et l’accès des Musulmans au site sacré de la mosquée al-Aqsa » sur le mont du Temple.
Elle « déplore vivement » en outre les « irruptions persistantes d’extrémistes de la droite israélienne sur le site » et « exhorte Israël » à « prendre les mesures nécessaires pour empêcher les agissements provocateurs qui violent (son) caractère sacré ».
Le texte a recueilli 26 voix en sa faveur, tandis que six délégations ont voté contre, 25 se sont abstenues et une dernière était absente au moment du vote.
Le ministère israélien a estimé « qu’au lieu de s’efforcer d’atténuer les tensions, les auteurs de la résolution œuvrent pour verser de l’huile sur le feu dans la région en recourant à une rhétorique religieuse irresponsable et en falsifiant l’histoire ».
« Les liens profonds des juifs avec les sites sacrés de Jérusalem et de ses environs sont indéniables et aucune décision de l’Unesco ne pourra changer cela », a souligné le ministère.
Israel totally rejects the shameful resolution on 'Occupied Palestine' adopted today at the plenary of the 197th Session…
Posted by Israel Ministry of Foreign Affairs on Wednesday, October 21, 2015
Une première version du texte, déposé par l’Algérie, l’Egypte, les Emirats arabes unis, le Koweït, le Maroc et la Tunisie, avait suscité l’inquiétude de la directrice générale de l’Unesco, Irina Bokova, opposée à une remise en cause du statut des Lieux saints de Jérusalem.
Dans un paragraphe finalement supprimé, les auteurs du texte affirmaient que « la place Al Buraq fait partie intégrante de la mosquée al-Aqsa », en faisant allusion au mur Occidental, vestige du Temple juif détruit par les Romains.
Ces dernières semaines, les tensions ont atteint un niveau rarement égalé autour du site, de violents affrontements ayant gagné le mont du Temple, le site le plus sacré du judaïsme et troisième lieu saint de l’islam, avant de s’étendre en Cisjordanie et à la bande de Gaza.