Israël n’enverra pas de délégation au Caire, face au refus du Hamas de donner la liste des otages vivants
Des représentants des États-Unis, du Qatar et du Hamas sont en Égypte ; le groupe terroriste insiste pour qu'Israël mette fin à la guerre avant tout accord sur les otages
Lazar Berman est le correspondant diplomatique du Times of Israël
Israël n’enverra pas de négociateurs au Caire, a déclaré dimanche au Times of Israël un responsable israélien, après avoir reçu une réponse insatisfaisante du Hamas sur le dernier projet d’accord sur les otages conclu à Paris le week-end dernier.
L’organisation terroriste au pouvoir dans la bande de Gaza a refusé de répondre à la demande de Jérusalem de donner la liste des otages vivants et de fixer le nombre de prisonniers palestiniens qu’Israël libèrera en contrepartie de chaque otage, a-t-il ajouté.
La position du Hamas a été transmise à Israël par le Qatar.
Selon la Douzième chaîne, le cabinet de guerre et les diplomates ont convenu qu’il était inutile d’envoyer une délégation négocier en Égypte, compte tenu de la réponse du Hamas.
Israël a déclaré la mort de 31 des 130 otages détenus depuis le 7 octobre dernier étaient morts.
La première phase du projet d’accord prévoit la libération de 40 otages vivants, dont des femmes, des enfants, des personnes âgées et des malades, à la faveur d’une trêve de six semaines, en échange de près de 400 prisonniers de sécurité palestiniens. Le plan prévoirait en outre la poursuite des négociations en vue de la libération progressive des otages restants, vivants ou morts, en échange d’un cessez-le-feu plus long encore et de la remise en liberté de nombreux prisonniers de sécurité palestiniens.
Dimanche après-midi, un responsable du Hamas a déclaré à CNN que le groupe n’accepterait aucun accord tant qu’Israël ne consentirait pas à mettre fin à la guerre à Gaza, ce qu’Israël refuse catégoriquement.
Citant « une source haut placée » au sein du groupe terroriste, CNN a indiqué que les deux autres points de désaccord étaient le retrait des troupes de Tsahal de Gaza et l’autorisation pour les civils de Gaza de revenir dans le nord de la bande de Gaza.
Plus tôt dans la journée, un haut responsable du Hamas avait affirmé qu’un cessez-le-feu à Gaza pourrait être obtenu dans les « 24 à 48 heures » si Israël acceptait les demandes du groupe terroriste.
« Si Israël accepte les demandes du Hamas, qui incluent le retour des Palestiniens déplacés dans le nord de Gaza et l’augmentation de l’aide humanitaire, la voie vers un accord sera ouverte dans les prochaines 24 à 48 heures », a déclaré à l’AFP ce responsable anonyme du Hamas, alors que sa délégation arrivait au Caire pour négocier.