Israël en guerre - Jour 465

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Mikati promet de désarmer le sud-Liban après que Joseph Aoun a menacé le Hezbollah

L'armée israélienne a fait savoir que Tsahal pourrait rester au Liban au-delà de la date-limite fixée dans l'accord de cessez-le-feu si le groupe terroriste n'était pas maîtrisé

Emanuel Fabian est le correspondant militaire du Times of Israël.

Le Premier ministre intérimaire libanais Najib Mikati visitant le village de Khiam, dans le sud du Liban, le 23 décembre 2024. (Crédit : AFP)
Le Premier ministre intérimaire libanais Najib Mikati visitant le village de Khiam, dans le sud du Liban, le 23 décembre 2024. (Crédit : AFP)

Le Premier ministre intérimaire libanais Najib Mikati a déclaré vendredi que l’État allait commencer à désarmer le sud-Liban, et en particulier la zone située au sud du fleuve Litani, afin d’y établir sa présence, conformément à l’accord de cessez-le-feu conclu entre Israël et le groupe terroriste chiite libanais du Hezbollah.

Des responsables israéliens auraient accusé les forces armées libanaises (LAF) de ne pas se déployer assez rapidement dans le sud du Liban, et ont averti que cela pourrait conduire Tsahal à rester sur place au-delà de la fin du mois de janvier, date limite fixée par l’accord de cessez-le-feu pour le retrait israélien.

« Nous sommes dans une nouvelle phase – dans cette nouvelle phase, nous commencerons par le sud du Liban et le sud du Litani en particulier afin de retirer les armes pour que l’État puisse être présent sur l’ensemble du territoire libanais », a déclaré Mikati.

La déclaration de Mikati fait écho aux commentaires formulés par le chef des LAF, le général Joseph Aoun, après son élection à la présidence jeudi, à l’issue d’une vacance de deux ans.

Le général, soutenu par les États-Unis et l’Arabie saoudite, et opposé au Hezbollah, a juré après son élection que le gouvernement libanais détiendrait « le monopole » du droit de porter des armes, une menace à peine voilée contre le vaste arsenal du groupe terroriste soutenu par l’Iran.

Israël et le Hezbollah se sont mutuellement accusés de violer l’accord de cessez-le-feu, qui a mis fin à quatorze mois de guerre.

Le président libanais nouvellement élu, Joseph Aoun, passant en revue la garde d’honneur à son arrivée au Parlement libanais pour prêter serment en tant que nouveau président, à Beyrouth, au Liban, le 9 janvier 2025. (Crédit : Hussein Malla/AP)

Dimanche, le ministre de la Défense Israel Katz a déclaré qu’Israël serait « forcé d’agir » si le Hezbollah ne se retirait pas au nord du fleuve Litani – à environ 30 kilomètres de la frontière avec Israël – comme le stipule l’accord.

La semaine dernière, Tsahal a déclaré avoir frappé des rampes de lancement du Hezbollah au sud du Litani « après que la demande [d’éliminer la menace] n’a pas été traitée par l’armée libanaise ».

Entre-temps, Tsahal a conseillé à quelque 60 000 habitants du nord évacués à cause des tirs de roquettes du Hezbollah de ne pas rentrer chez eux avant le mois de mars, soit un mois après la phase initiale de 60 jours de l’accord de cessez-le-feu conclu le 27 novembre.

Au fil des ans, les LAF n’ont pas réussi à faire appliquer les deux résolutions du Conseil de sécurité des Nations unies exigeant le désarmement de toutes les milices libanaises et le retrait du Hezbollah au nord du Litani.

Le ministre de la Défense Israel Katz lors d’une exposition par l’armée israélienne d’armes saisies au Hezbollah, dans une base de l’armée dans le nord d’Israël, le 5 janvier 2025. (Crédit : Armée israélienne)

L’accord de cessez-le-feu actuel entre Israël et le Hezbollah est la dernière tentative des États-Unis pour amener l’armée libanaise à faire respecter cette mesure vieille de dix-neuf ans, dans l’espoir qu’elle soit désormais possible avec un Hezbollah gravement affaibli.

L’accord est intervenu deux mois après qu’Israël a intensifié ses opérations au Liban – décimant pratiquement tous les dirigeants du Hezbollah – dans le but de mettre fin aux attaques persistantes du groupe terroriste chiite libanais.

Sans avoir été provoqué, le Hezbollah a commencé à attaquer Israël presque quotidiennement le 8 octobre 2023, soit le lendemain du pogrom perpétré par le groupe terroriste palestinien du Hamas le 7 octobre 2023, date à laquelle quelque 6 000 Gazaouis dont 3 800 terroristes dirigés par le Hamas ont pris d’assaut le sud d’Israël, tué plus de 1 200 personnes, principalement des civils, enlevé 251 otages de tous âges – commettant de nombreuses atrocités et perpétrant des violences sexuelles à grande échelle.

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