Israël en guerre - Jour 529

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La famille de la soldate seule qui s’est suicidée cherche des réponses

Le corps sans vie de Michaela ‘Mika’ Levit, 19 ans, avait été retrouvé près de sa base, la semaine dernière. Elle avait laissé une note où elle parlait de ses "difficultés"

Judah Ari Gross est le correspondant du Times of Israël pour les sujets religieux et les affaires de la Diaspora.

La soldate Michaela Levit, 19 ans, dont le corps a été retrouvé le 15 mai 2019 sur sa base militaire dans le centre d'Israël sur une photo publiée sur un compte de réseau social le 14 mai 2018 (Crédit : Instagram)
La soldate Michaela Levit, 19 ans, dont le corps a été retrouvé le 15 mai 2019 sur sa base militaire dans le centre d'Israël sur une photo publiée sur un compte de réseau social le 14 mai 2018 (Crédit : Instagram)

Après le suicide de la soldate seule Michaela Levit aux abords de sa base située au centre de l’Etat juif, la semaine dernière, sa famille a commencé à rechercher des réponses, se tournant vers les amis et les camarades de la jeune femme de 19 ans pour savoir ce qui avait pu la pousser à commettre l’irréparable.

Levit, qui servait au sein du bataillon Caracal mixte, a été retrouvée morte sur sa base, mercredi dernier. Sa dépouille a été rapatriée vendredi après-midi pour être inhumée à North Lauderdale, en Floride.

Samedi soir, Shlomit Levy Tsamir, une parente israélienne de Levit, a rédigé un post au nom de la famille de la défunte sur Facebook pour mieux comprendre ce qui avait pu arriver.

« Nous sommes sous le choc et nous sommes meurtris après la mort de Mika Levit – que sa mémoire soit bénie – qui a mis un terme à sa vie il y a quelques jours, de manière tragique et terrible, près de la base où elle servait », a écrit Tsamir en hébreu.

« Nous pensons que les amis de Mika peuvent clarifier ce qu’elle a pu récemment vivre », a-t-elle écrit.

Tsamir a indiqué au Times of Israel que sa publication avait été écrite en coordination avec les parents de Levit, qui vivent à Miami. Dimanche soir, son post avait été partagé à plus de 1 400 reprises, notamment par le père de Levit, Tal.

Levit s’était installée au sein de l’Etat juif en 2017, rejoignant l’armée israélienne au mois de novembre par le biais du programme Garin Tzabar, qui aide les jeunes hommes et les jeunes femmes venus en Israël sans leurs parents à rejoindre l’armée. Elle servait dans le bataillon Caracal et suivait la formation de chef d’équipe mise en place chez les militaires, qui est connue en hébreu sous le nom de formation Makim.

https://www.facebook.com/photo.php?fbid=10216626903477679&set=a.1645334405888&type=3&theater

Contrairement à Alex Sasaki — un soldat seul né aux Etats-Unis dont la mort, au début de l’année, avait été catégorisée comme un suicide par une organisation d’immigration israélienne, une conclusion toutefois rejetée par l’armée et par les parents du jeune homme – les preuves indiquent bien dans le cas de Levit que la jeune femme s’est donnée la mort. Une enquête de l’armée israélienne est encore en cours, selon Tsamir.

« C’est au moins l’évaluation qui a été présentée à ses parents », a-t-elle dit par téléphone.

Alex Sasaki (Autorisation)

Selon Tsamir, Levit a laissé une note pour sa famille qui dit qu’elle a « rencontré des difficultés » sans apporter d’autres précisions.

« Je voudrais entrer en contact avec des amis qui servaient à ses côtés, qui étaient eux aussi intégrés dans le programme Makim, avec des gens qui vivaient avec elle dans sa caserne », dit-elle dans son post, laissant par ailleurs ses coordonnées téléphoniques : +972-54-675-5576.

Levit semble avoir été en contact régulier avec sa famille au sens large en Israël et les « difficultés » mentionnées dans sa lettre paraissent avoir été rencontrées au cours de ces derniers mois.

« Nous ne savons pas si elle était en conflit avec ses commandants, si quelque chose est arrivé ou si cela n’avait aucun lien avec l’armée – des choses personnelles que nous ne saurons jamais », a-t-elle continué.

« Aujourd’hui, c’est juste un mystère », a ajouté Tsamir.

Les militaires évoquent les soldats dont les parents ne vivent pas en Israël ou qui ne sont pas soutenus par ces derniers au niveau financier sous le nom de « soldats seuls » – ce qui leur donne le droit à un meilleur salaire et à d’autres avantages.

Ces derniers mois, suite à un certain nombre de suicides apparents, l’armée israélienne a fait l’objet d’un contrôle croissant de son traitement de ce type particulier de soldats, certains groupes d’immigrants et activistes accusant Tsahal de ne pas s’occuper d’eux de manière correcte.

Dans certains cas, il s’est avéré que ces soldats seuls souffraient, en fait, de problèmes psychiques avant de rejoindre l’armée mais qu’ils n’avaient pas fait part de ces informations au moment du recrutement, pas plus que l’armée ne leur avait demandé des copies de leur dossier médical.

Selon Tsamir, ce n’était pas le cas de Levit qui n’avait pas d’antécédents de maladie psychique.

« Elle n’avait pas d’antécédents psychiatriques », a affirmé Tsamir.

Le programme Garin Tzabar, exploité par le biais du mouvement des éclaireurs israéliens, a noté dans un communiqué qu’il ne pouvait pas commenter l’affaire Levit, une enquête de la police militaire étant en cours. Il a néanmoins présenté ses condoléances à la famille de la jeune femme.

« Le programme Garin Tzabar du Mouvement des éclaireurs continuera à soutenir les autres membres du groupe de Levit qui se trouvent actuellement dans tout le pays », selon le communiqué.

Un porte-parole du groupe a fait savoir qu’il était en contact avec les parents de Levit, qui ont participé par vidéo-conférence à une cérémonie en l’honneur de la défunte, en Israël, vendredi dernier, organisée avant les funérailles qui auront lieu aux Etats-Unis.

Dans un communiqué, l’armée israélienne a fait savoir que l’enquête de la police militaire était en cours et que ses conclusions seraient présentées aux autorités concernées.

Selon Tsamir, la famille s’est tournée vers les amis de Levit parce qu’elle n’est pas convaincue que l’enquête suffira à révéler ce qu’étaient son état d’esprit et sa situation personnelle.

« Nous ne savons pas dans quelle mesure l’enquête de Tsahal nous apportera des informations sur ces sujets bien précis », a-t-elle expliqué.

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