La famille d’Eitan Levy diffuse des images de Gazaouis en train de violenter sa dépouille
La famille indique avoir choisi de diffuser la séquence pour montrer que "il n'y a pas de civils innocents à Gaza", appelant le gouvernement à faire davantage pour rapatrier les captifs
La famille d’Eitan Levy, qui aurait été tué le 7 octobre et dont le corps sans vie avait été pris en otage à Gaza, a diffusé, samedi, des images montrant des Gazaouis en train de violenter sa dépouille.
La vidéo, qui a été publiée sur Instagram, montre le corps en train de se balancer hors du coffre entrouvert d’une voiture circulant dans les rues de Gaza. La foule crie de joie à son passage et court derrière le véhicule.
Ensuite, Levy apparaît gisant sur le sol, en sous-vêtements. Des gens viennent, tour à tour, lui donner des coups violents, chantant et sifflant.
Dans cette publication, la famille a écrit qu’elle avait décidé de poster cette vidéo pour prouver « qu’il n’y a pas d’innocents à Gaza ».
« Avec une douleur immense, après avoir hésité à révéler l’ampleur du traumatisme que nous avons subi, nous avons décidé de partager la vidéo de l’enlèvement d’Eitan et du lynchage dont il a été victime », a écrit la famille.
« C’est la preuve qu’il n’y a pas de civils innocents à Gaza. Les 43 semaines que nous venons de vivre ont été une souffrance indescriptible. 115 otages sont abandonnés. Il est temps de les ramener tous à la maison », a-t-elle ajouté.
Graphic content warning⚠️⚠️⚠️
This is a shocking video from October 7 of the kidnapping of Eitan Levy, who was murdered and kidnapped to Gaza where his body was brutally lynched in the plaza of a mosque!
These are the "innocent civilians of Gaza!” 43 weeks have passed but we… pic.twitter.com/oTBR1yeBD8— יוסף חדאד – Yoseph Haddad (@YosephHaddad) August 3, 2024
Au mois de décembre, la municipalité de Bat Yam, la ville où vivait Levy, avait annoncé sa mort. Il avait été considéré comme pris en otage à Gaza jusqu’à ce moment-là.
Il est encore difficile de dire quand et comment Levy a été assassiné.
L’homme de 53 ans était chauffeur de taxi et il transportait un client pris en charge dans le centre d’Israël et qui allait au kibboutz Beeri, sur la frontière avec Gaza, quand le pogrom avait commencé. Ce matin-là, Levy avait parlé à son fils aux environs de 7 heures du matin, lui disant qu’il déposait son passager.
Environ quinze minutes plus tard, il avait encore appelé son fils pour l’informer des tirs de roquette intenses qui émanaient de Gaza. Il avait été ensuite pris en embuscade par le Hamas. Son fils, Shahar, a raconté qu’alors qu’il était encore au téléphone avec son père, il avait entendu des cris – notamment en arabe – en arrière-fond.
Il avait ultérieurement découvert que son père avait été sommé de s’asseoir et de s’identifier. Une heure après – la communication n’avait pas été coupée pendant tout ce temps – Shahar avait entendu des gens parler arabe, sans la voix de son père. L’appel avait ensuite été interrompu.
111 des 251 otages enlevés par le Hamas le 7 octobre se trouveraient toujours à Gaza, y compris les corps de 39 otages dont le décès a été confirmé par l’armée. 105 civils avaient été libérés au cours d’une trêve d’une semaine à la fin du mois de novembre, et quatre otages avaient été remis en liberté avant la trêve. Sept otages, dont une soldate, ont été secourus vivants par les forces israéliennes, et les corps de 24 otages ont également été récupérés, dont trois ont été tués par erreur par l’armée lors d’un incident tragique en décembre.
Une personne est portée disparue depuis le 7 octobre, mais sa famille considère qu’elle a été tuée.
Le Hamas détient par ailleurs les corps des soldats de Tsahal Oron Shaul et Hadar Goldin depuis 2014, ainsi que deux civils israéliens, Avera Mengistu et Hisham al-Sayed, qui sont tous deux censés être en vie après être entrés dans la bande de Gaza de leur propre chef en 2014 et 2015 respectivement.
Le ministère de la Santé de Gaza, contrôlé par le Hamas, affirme que plus de 39 000 personnes ont été tuées ou sont présumées mortes dans les combats jusqu’à présent. Ce bilan, qui ne peut être vérifié et qui ne fait pas la distinction entre terroristes et civils, inclut les quelque 15 000 terroristes qu’Israël affirme avoir tués au combat – en plus d’un millier d’hommes armés sur le sol israélien, le 7 octobre – et les civils tués par les centaines de roquettes tirées par les groupes terroristes qui retombent à l’intérieur de la bande de Gaza.
Ce sont 331 Israéliens qui ont par ailleurs perdu la vie dans le cadre de l’offensive terrestre à Gaza et dans les opérations militaires qui ont été menées près de la frontière.