La police de Venise enquête sur le propriétaire d’une plage privée fasciste
Gianni Scarpa a reçu l’ordre d’enlever les affiches de Mussolini et les panneaux promouvant le fascisme
La police italienne enquête sur le propriétaire d’une plage privée de Venise, qui tenterait de maintenir le fascisme.
Selon les médias locaux, la police de Venise a ordonné à Gianni Scarpa de supprimer immédiatement « toute référence au fascisme dans les indications, les panneaux ou sous toute autre forme écrite » de la plage, et de cesser de propager des « messages critiquant la démocratie ».
L’unité des opérations spéciales de la police a perquisitionné la plage Play Punta Canna de Chioggia le week-end dernier, et des médias italiens ont publié des photographies et des descriptions de slogans et d’affiches fascistes, de portraits du dictateur fasciste Benito Mussolini, et d’autres documents présents sur place.
Un grand panneau sur le parking annonçait que la plage était une « zone anti-démocratique », et listait les « règles », comme « l’ordre, la propreté, la discipline, la sévérité. »
Le Parlement italien étudie actuellement un projet de loi qui interdirait la propagation des « images et contenus du Parti fasciste ou du Parti national socialiste allemand ». L’un des soutiens de ce projet de loi est le député Emanuele Fiano, juif et fils d’un survivant de la Shoah.
La semaine dernière, un député de droite, Massimo Corsaro, a été fustigé après avoir critiqué Fiano sur Facebook, d’une manière jugée antisémite par beaucoup. Son post montrait un portrait de Fiano avec un commentaire indiquant qu’il avait les sourcils broussailleux « pour couvrir sa circoncision ».
Fiano a répondu, lui aussi sur Facebook : « oui, je suis circoncis et je suis juif. Fier de l’être. » Corsaro, a-t-il dit, a exprimé « le pire antisémitisme de type fasciste. » Il a ajouté « je suis désolé pour mon père et pour tous ceux qui, à cause de leur circoncision, ont été torturés, massacrés, ou tués. »