Israël en guerre - Jour 347

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L’armée dit aux familles de trois otages, les avoir accidentellement tués en novembre

Les familles du sergent Ron Sherman, du caporal Nik Beizer et d'Elia Toledano ont été informées que des tirs de Tsahal étaient responsables de leur mort

De gauche à droite : Elia Toledano, le caporal Nik Beizer, le sergent Ron Sherman, tous trois pris en otage par le Hamas le 7 octobre. Leurs corps ont été rapatriés en Israël le 15 décembre (Crédit : Autorisation)
De gauche à droite : Elia Toledano, le caporal Nik Beizer, le sergent Ron Sherman, tous trois pris en otage par le Hamas le 7 octobre. Leurs corps ont été rapatriés en Israël le 15 décembre (Crédit : Autorisation)

Dix mois après que leurs corps ont été retrouvés, l’armée israélienne a indiqué dimanche que son enquête a révélé que les anciens otages le sergent Ron Sherman et du caporal Nik Beizer, tous deux âgés de 19 ans, et du civil franco-israélien Elia Toledano, 28 ans, ont été tués par un « sous-produit » d’une frappe aérienne israélienne dans la bande de Gaza, bien que la cause exacte de leur décès soit encore inconnue.

Le 10 novembre 2024, Tsahal avait mené une frappe aérienne non loin de l’endroit où les corps ont été retrouvés plus tard, visant le commandant de la Brigade du Nord de Gaza du Hamas, Ahmed Ghandour, qui se cachait dans un tunnel à Jabaliya.

« Les conclusions de l’enquête suggèrent que les trois hommes, avec une forte probabilité, ont été tués par un sous-produit d’une frappe aérienne de Tsahal, lors de l’élimination » de Ghandour, a indiqué l’armée.

« Il s’agit d’une estimation hautement probable compte tenu de toutes les données, mais il n’est pas possible de déterminer avec certitude les circonstances de leur mort », a précisé Tsahal.

Illustration : Une capture d’écran d’une vidéo d’un vaste réseau de tunnels du Hamas découvert dans le camp de Jabaliya, au nord de Gaza, et révélé le 24 décembre 2023. (Crédit : Armée israélienne)

L’armée dit avoir pu déterminer qu’ils avaient probablement été tués indirectement par la frappe sur Ghandour en se basant sur les endroits où les corps ont été trouvés par rapport au site de la frappe aérienne, une enquête sur la frappe aérienne, les conclusions des agences de renseignement, les rapports d’autopsie et les conclusions faites par l’Institut médico-légal d’Abu Kabir.

Selon l’enquête Tsahal, les trois victimes étaient détenues dans un complexe de tunnels où Ghandour opérait, bien qu’au moment où la frappe a été effectuée, l’armée ne disposait d’aucune information sur la détention d’otages dans cette zone.

L’enquête a révélé qu’à l’époque, l’armée disposait d’informations sur un autre endroit où elle pensait que les otages étaient détenus, et que le réseau de tunnels n’était donc pas répertorié comme une zone où les Israéliens enlevés par le groupe terroriste palestinien du Hamas pouvaient se trouver.

Katy, la mère de Nik, a déclaré au site d’information Walla qu’elle avait du mal à croire que l’armée ne savait pas que son fils et deux autres otages se trouvaient à proximité d’un haut commandant du Hamas lorsque Tsahal avait lancé une attaque aérienne en novembre.

Nik Beizer, un soldat qui a été capturé sur sa base militaire près du point de contrôle Erez à Gaza, par des terroristes du Hamas, le 7 octobre 2023. (Crédit : Autorisation)

« C’est incroyable qu’ils n’aient pas eu de renseignements, qu’ils n’aient pas pensé qu’il y avait des otages à côté d'[Ahmed] Gandour », a-t-elle déclaré, en référence au haut commandant du Hamas visé et tué lors de la frappe.

« Il est difficile de comprendre et de croire qu’ils n’ont pas pensé qu’à côté de quelqu’un d’aussi important que lui, il n’y aurait pas d’otages » utilisés comme boucliers humains.

Elle s’est dite très en colère contre la façon dont les événements du 7 octobre ont été traités et contre le fait que son fils, qui n’était pas un soldat de combat, ait été enlevé sur une base, ajoutant qu’il aurait dû être évacué avant que les terroristes n’aient eu la possibilité de l’enlever.

Au cours de la guerre, l’armée a déclaré qu’elle ne frappait pas dans les zones où elle disposait d’informations sur la présence d’otages, mais dans certains cas, des otages ont été blessés lors de frappes israéliennes en raison d’un manque de renseignements.

Le 14 décembre, les corps de Ron, Nik et Elia ont été retrouvés dans le réseau de tunnels de Jabaliya et rapatriés en Israël pour y être enterrés.

Ron et Nik avaient été enlevés le 7 octobre dans une base de Tsahal située à proximité de la frontière de Gaza, tandis qu’Elia avait été enlevé lors du Festival Supernova, organisé à proximité du kibboutz Reïm.

En janvier, l’armée avait démenti les affirmations du Hamas selon lesquelles les trois otages avaient été tués lors d’une frappe aérienne israélienne, déclarant qu’un rapport d’autopsie montrait que leurs corps ne présentaient aucun signe de traumatisme ou de tir, ce qui indiquait qu’ils n’avaient pas été tués directement par une frappe aérienne ni une autre action de Tsahal.

La mère de Ron, la Dr. Maayan Sherman, vétérinaire, a déclaré la semaine dernière à la radio de l’armée que, selon les informations non officielles dont la famille avait eu connaissance, les trois otages étaient probablement morts d’un empoisonnement au dioxyde de carbone dû au manque d’oxygène dans le tunnel après la frappe.

Le soldat Ron Sherman retenu en captivité par le Hamas depuis son enlèvement sur une base militaire à la frontière de Gaza, le 7 octobre 2023. (Crédit : Autorisation)

Maayan s’est disputée avec des responsables militaires au début de l’année après avoir placé sur la tombe de Ron, dans le cimetière militaire de Lehavim, une pierre qui disait notamment : « Je demande pardon pour l’abandon, ton enlèvement brutal, le fait que tu aies été sacrifié à des fins politiques après le plus grand échec de l’histoire de l’État d’Israël que tu aimais tant » – et les responsables du ministère de la Défense ont enlevé la pierre.

« Pas par le Hamas, mais plus direction Auschwitz et les douches, mais sans les nazis et sans le Hamas. Pas par des tirs accidentels, pas par des tirs amis, mais par des meurtres prémédités : des bombes avec du gaz toxique », a-t-elle écrit sur Facebook.

Ron et Nik avaient tous deux servi dans le COGAT (Coordinateur des activités gouvernementales dans les Territoires palestiniens), une unité du ministère de la Défense qui coordonne les permis et le passage des marchandises à travers le point de passage Erez vers Gaza.

Quelque 6 000 Gazaouis dont 3 800 terroristes dirigés par le Hamas ont pris d’assaut le sud d’Israël le 7 octobre, certains prenant le contrôle du poste-frontière Erez, tué plus de 1 200 personnes, principalement des civils, enlevé 251 otages de tous âges, et commis de nombreuses atrocités et en utilisant la violence sexuelle comme arme à grande échelle.

Dommages au passage d’Erez après l’attaque du 7 octobre par des terroristes du Hamas. 17 octobre 2023. (Crédit : Ministère de la Défense)

Elia avait été enlevé lors de la rave-party en même temps que sa proche amie Mia Shem, 21 ans, qui avait été relâchée des geôles du Hamas lors de la semaine de trêve conclue fin novembre.

On estime que 97 des 251 otages enlevés par le Hamas le 7 octobre se trouvent toujours à Gaza, y compris les corps de 33 otages dont le décès a été confirmé par l’armée. Le Hamas avait échangé 105 civils au cours d’une trêve d’une semaine fin novembre contre des prisonniers. Quatre captives avaient été remises en liberté. Huit otages vivants ont été secourus par les soldats et les dépouilles de 37 otages ont été récupérées, notamment celles de trois Israéliens qui ont été tués accidentellement par l’armée.

Le Hamas avait relâché 105 civils au cours de la trêve en novembre. Quatre captives avaient été remises en liberté précédemment. Huit otages vivants ont été secourus par les soldats et les dépouilles de 37 otages ont été récupérées, notamment celles de trois Israéliens qui ont été tués accidentellement par l’armée.

Le groupe terroriste palestinien détient également deux civils israéliens entrés dans la bande de Gaza en 2014 et 2015, ainsi que les corps de deux soldats tués en 2014.

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