L’avocate-générale de Tsahal met en garde contre « des cas de conduite inacceptable » à Gaza
Yifat Tomer-Yerushalmi a indiqué que des enquêtes ont été ouvertes sur ces incidents et que lorsqu'elles seront terminées, son Bureau décidera si des mesures pénales ou disciplinaires seront prises
Emanuel Fabian est le correspondant militaire du Times of Israël.
L’avocate-générale de Tsahal, la générale Yifat Tomer-Yerushalmi, a mis en garde mercredi les commandants contre les actions illégales menées par les soldats qui se trouvent dans la bande de Gaza.
« Nous avons rencontré des cas de conduite inacceptable qui dévient clairement des valeurs et des protocoles de l’armée israélienne », a-t-elle écrit dans une lettre.
Des cas qui comprennent, selon elle, « des déclarations inappropriées qui encouragent des phénomènes inacceptables ; des utilisations injustifiées de la force et notamment contre les prisonniers ; des pillages, avec l’utilisation ou la saisie de biens privés à des fins non-opérationnelles et la destruction de biens civils, en violation des protocoles ».
« Certains de ces incidents outrepassent le simple domaine disciplinaire et relèvent du pénal », a-t-elle averti.
« Ces actes et ces déclarations, de la part d’individus qui ne représentent pas l’ensemble des soldats, sont contraires à une armée israélienne professionnelle, morale et digne, et ils n’ont pas leur place au sein de Tsahal », a poursuivi Tomer-Yerushalmi dans sa missive.
Elle a fait remarquer que ces agissements « entraînent aussi des dégâts stratégiques pour l’État d’Israël et pour l’armée dans l’arène internationale, des dégâts dont la gravité est difficile à établir ».
Tomer-Yerushalmi a indiqué que des enquêtes ont été ouvertes sur ces incidents et que lorsqu’elles seront terminées, son Bureau décidera si des mesures pénales ou disciplinaires doivent être prises.
Ce courrier a été envoyé vingt-quatre heures après que le chef d’état-major de l’armée israélienne, Herzi Halevi, a envoyé lui-même une lettre aux troupes en leur disant que Tsahal n’agissait pas « par frénésie meurtrière », qu’elle n’agissait pas par esprit de vengeance et qu’elle ne commettait pas de génocide dans la bande de Gaza, alors que la guerre contre le Hamas en est à son cinquième mois.