Le hacker israélo-américain à l’origine d’alertes à la bombe détenu en Norvège suite à une demande d’extradition des US
Le hacker, qui était adolescent au moment de sa condamnation et dont le nom reste sous embargo en Israël, avait admis avoir passé quelque 2 000 faux appels de menace à la bombe par ennui
Un Israélo-Américain qui a passé sept ans dans une prison israélienne pour de multiples chefs d’accusation d’extorsion et pour avoir mené une campagne d’intimidation en lançant des alertes à la bombe, notamment contre des centres communautaires juifs aux États-Unis, a été placé en détention en Norvège à la suite d’une demande d’extradition des États-Unis, rapporte la chaîne N12.
Le hacker, qui était adolescent au moment de sa condamnation et dont le nom reste sous embargo en Israël, a admis avoir passé quelque 2 000 faux appels de menace à la bombe à des hôpitaux, des compagnies aériennes, des écoles et diverses institutions juives, par ennui.
Selon N12, il a bénéficié d’une libération conditionnelle la semaine dernière et s’est rendu en Norvège où il a déposé une demande d’asile. Les autorités norvégiennes ont toutefois rejeté cette demande et l’ont placé en détention en raison d’une procédure d’extradition déjà engagée par les États-Unis.
Il reste en détention jusqu’à sa prochaine audience.
Israël a refusé de l’extrader vers les États-Unis et l’a jugé et condamné en Israël.
« Mon client a été condamné à une peine sans précédent en Israël, malgré le fait qu’il ait été reconnu comme une personne se situant à l’extrémité supérieure du spectre autistique pour des délits prétendument commis sur le sol américain », affirme son avocat Nir Yaslovitzh à N12.
« Malheureusement, les États-Unis ont apparemment décidé d’administrer un coup de grâce et, après une longue période et d’une manière clairement injustifiée, de demander l’extradition de mon client de la Norvège vers les États-Unis, malgré le fait que mon client a déjà payé sa dette avec de nombreuses années d’emprisonnement. »
Ce natif d’Ashkelon a été reconnu coupable de centaines de chefs d’accusation, notamment d’extorsion, de publication de fausses informations ayant semé la panique, de délits informatiques et de blanchiment d’argent.
Les autorités affirment qu’il a passé des milliers d’appels menaçants, principalement à des centres communautaires et à des écoles aux États-Unis, de janvier à mars 2017, en utilisant un service d’appel en ligne qui déguisait sa voix et lui permettait de cacher son identité. Il a également ciblé des centaines de compagnies aériennes et d’aéroports, de centres commerciaux et de postes de police aux États-Unis, au Canada, au Royaume-Uni, en Nouvelle-Zélande, en Australie et en Grande-Bretagne, et a tenté d’extorquer le sénateur républicain du Delaware Ernesto Lopez.