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Le Hamas a forcé les tazpitaniyot à voir des vidéos de torture d’otages masculins

Les 4 ex-otages ont tenu des carnets pendant leurs 477 jours de captivité ; l'une d'elles a dit qu'elle aurait ressemblé aux otages décharnés de samedi dernier si elle avait été libérée plus tôt

De gauche à droite : Naama Levy, Karina Ariev, Agam Berger, Liri Albag et Daniella Gilboa assistant à un concert en leur honneur, à l'hôpital Beilinson de Petah Tikva, le 4 février 2025. (Crédit : Avshalom Sassoni/Flash90)
De gauche à droite : Naama Levy, Karina Ariev, Agam Berger, Liri Albag et Daniella Gilboa assistant à un concert en leur honneur, à l'hôpital Beilinson de Petah Tikva, le 4 février 2025. (Crédit : Avshalom Sassoni/Flash90)

Les tazpitaniyot – soldates de surveillance – récemment libérées de Gaza après plus de quinze mois de captivité, ont été forcées par le groupe terroriste palestinien du Hamas à regarder des vidéos d’otages masculins torturés, a révélé l’une de leurs mères dans une interview télévisée approfondie diffusée jeudi soir.

S’adressant au micro de la chaîne N12 aux côtés de trois autres mères de soldates, Shira Albag a cité sa fille Liri : « Je suis sortie de l’enfer que nous avons vécu là-bas, mais les hommes, les soldats, vivent des choses pires que nous. »

« Les terroristes ont également tenu à leur montrer des vidéos et à leur raconter toutes sortes de choses qu’ils [les otages masculins] vivaient là-bas, qu’ils mouraient de faim… toutes sortes de choses vraiment terribles », a poursuivi Shira.

« Même maintenant, alors qu’elles sont de retour, nous ne savons pas exactement tout ce qu’elles ont vécu. »

Liri, ainsi que Karina Ariev, Daniella Gilboa, Naama Levy et Agam Berger, ont été enlevées de la base militaire Nahal Oz le 7 octobre 2023 et relâchées par le groupe terroriste le mois dernier dans le cadre de la première phase de l’accord de cessez-le-feu en cours.

Ces mères ont raconté avoir regardé leurs filles exhibées sur une place de Gaza-City, escortées par des terroristes armés et masqués du Hamas, avant d’être remises à la Croix-Rouge le 25 janvier. Agam a été libérée une semaine plus tard.

De gauche à droite : Les mères des soldates de surveillance libérées des geôles du Hamas Daniella Gilboa, Naama Levy, Liri Albag et Karina Ariev s’entretenant avec la chaîne N12 dans une interview diffusée le 13 février 2025. (Crédit : Capture d’écran de la chaîne N12 ; utilisée conformément à l’article 27a de la loi sur le droit d’auteur)

« C’était le bonheur, sauf que j’avais l’impression que j’allais m’évanouir, je ne sentais plus mes jambes. Mais dès que je l’ai vue dans la pièce [de l’installation de Tsahal à proximité de Reïm], il n’y avait rien de pareil : entendre sa voix, la serrer dans mes bras, respirer son odeur », a raconté Ira, la mère de Karina.

« Quand je l’ai vue sortir de la voiture, j’ai émis des sons que je ne me savais pas capable de produire. Ce fut vraiment un moment très émouvant », a ajouté Orly, la mère de Daniella.

Les mères ont raconté que leur fille avait tenu des carnets à Gaza, qui étaient « littéralement pleins » et que leurs geôliers les avaient brûlés avant la libération des soldates.

« Elles ont tenu des journaux intimes là-bas, remplissant littéralement des cahiers de notes, avec les dates et ce qui leur arrivait chaque jour… ce qu’elles mangeaient, ce qu’elles buvaient, combien de fois elles allaient aux toilettes », a précisé Shira.

Des Israéliens regardant la libération de quatre otages sur un écran géant installé sur la Place des Otages, à Tel Aviv, le 25 janvier 2025. (Crédit : John Wessels/AFP)

La mère de Liri a expliqué que le Hamas avait délibérément exposé les otages aux informations en provenance d’Israël pendant les périodes où les négociations en vue d’un accord avec le groupe terroriste étaient dans l’impasse, afin de leur faire croire que leur libération « n’était pas la chose la plus importante ».

Elles ont également évoqué les difficultés de leurs filles à se réadapter à la vie à la maison après 477 jours de captivité, chacune indiquant qu’elles préféraient ne pas dormir seules depuis leur libération.

« Dans l’ensemble, je suis contente de voir qu’elle va bien, qu’elle dort bien, mais elle dort à côté de moi », a expliqué Dr. Ayelet Levy Shachar, la mère de Naama, lors de l’interview.

« Liri va bien, dans l’ensemble elle va bien. Elle est à la maison, c’est ce dont nous avons rêvé et souhaité pendant si longtemps », a ajouté Shira.

« Mais c’est compliqué parce qu’elle est consciente de la situation et de tout ce qui se passe et elle ne comprend pas encore tout ce qui s’est passé […] Et elle doit combler les blancs de toute cette période. »

Elle a raconté que le fait de voir la libération de trois otagesEli Sharabi, Ohad Ben Ami et Or Levy – qui ont été relâchés par les terroristes le week-end dernier, l’air hagard et instable sur leurs jambes, avait été bouleversant pour sa fille.

« Nous nous sommes tous assis et avons regardé la diffusion à la maison. Mais je n’ai pas regardé la télévision, j’ai observé Liri. Elle s’est figée et j’ai vu qu’elle n’était pas avec nous. Nous avons donc immédiatement éteint la télévision, car nous avons vu que c’était trop pour elle. »

Orly a ajouté que sa fille lui avait dit que si elle avait été libérée deux mois plus tôt, elle aurait, elle aussi, eu l’air décharnée.

Des terroristes armés du Hamas palestinien faisant défiler les otages israéliens (de gauche à droite) Ohad Ben Ami, Or Levy et Eli Sharabi sur une scène avant de les remettre à une équipe de la Croix-Rouge, à Deir el-Balah, dans le centre de Gaza, le 8 février 2025. (Crédit : Eyad Baba/AFP)

« Quand on la voit dans cet état aujourd’hui et qu’on se dit : ‘Bon, elle a probablement bien mangé, elle a l’air en forme’, eh bien, c’est faux. Il y a eu des périodes où elles n’avaient rien à manger ou où la même portion était partagée entre les quatre, parce qu’elles étaient quatre à l’époque, et après, c’était pour deux, donc elles ont eu l’occasion de reprendre un peu de poids », a-t-elle expliqué.

Au cours d’une interview diffusée mardi, Orly avait indiqué que le Hamas avait forcé sa fille à simuler sa propre mort afin de tourner une vidéo de propagande, ce qui avait conduit à des rumeurs selon lesquelles elle avait été tuée.

Dans l’entretien diffusé jeudi, elle a expliqué comment un terroriste du Hamas avait recouvert sa fille de poudre pour qu’elle ait l’air d’avoir été touchée par une frappe aérienne de l’armée israélienne dans le cadre de la vidéo.

« Ce fut un moment très, très difficile, peut-être le plus difficile de toute cette période. Les premiers jours, mon monde s’est effondré, car je pensais que c’était vraiment la fin de l’histoire », a-t-elle confié.

La soldate Agam Berger (à droite- retrouvant Karina Ariev, Daniella Gilboa, Naama Levy et Liri Albag, d’autres soldates libérées des geôles du Hamas, à l’hôpital Rabin, le 30 janvier 2025. (Crédit : Armée israélienne)

Ces cinq soldates, désormais ex-otages, faisaient partie des sept tazpitaniyot enlevées de l’unité de surveillance de Tsahal lors du pogrom du 7 octobre, au cours duquel quelque 6 000 Gazaouis dont 3 800 terroristes dirigés par le Hamas ont pris d’assaut le sud d’Israël, tué plus de 1 200 personnes, principalement des civils, enlevé 251 otages de tous âges – commettant de nombreuses atrocités et perpétrant des violences sexuelles à grande échelle.

Agam a été libérée cinq jours après ses camarades.

L’une des soldates de surveillance enlevées, Ori Megidish, a été secourue par l’armée israélienne en octobre 2023, et le corps de Noa Marciano a été retrouvé après qu’elle a été assassinée en captivité.

On estime que 73 des 251 otages enlevés par le Hamas le 7 octobre 2023 se trouvent toujours à Gaza, y compris les corps de 35 otages dont le décès a été confirmé par l’armée israélienne.

La soldate Agam Berger, prise en otage, escortée hors d’un bâtiment endommagé vers une scène entourée de terroristes du Hamas, avant d’être remise à la Croix-Rouge, à Jabaliya, au nord de Gaza, le 30 janvier 2025. (Crédit : Omar al-Qattaa/AFP)

Le Hamas a jusqu’à présent libéré 21 otages – civils, soldats et ressortissants thaïlandais – au cours d’un cessez-le-feu qui a débuté en janvier. Il avait précédemment libéré 105 civils au cours de la semaine de trêve de la fin novembre 2023, et quatre otages avaient été libérées avant cela.

Huit otages vivants ont été secourus par les soldats et les dépouilles de 40 otages ont été récupérées, notamment celles de trois Israéliens qui ont été tués accidentellement par Tsahal.

Le groupe terroriste palestinien détient également deux civils israéliens entrés dans la bande de Gaza en 2014 et 2015, ainsi que le corps d’un soldat de Tsahal tué en 2014. Le corps d’un autre soldat de Tsahal, également tué en 2014, a récemment été récupéré à Gaza lors d’une opération militaire israélienne secrète.

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