Les otages libérés ont été violentés, détenus sous terre, pieds nus, sans se laver – médias israéliens

L’armée s’apprête à se retirer du corridor de Netzarim, conformément à l’accord

L’armée israélienne doit encore se retirer dans la nuit du corridor de Netzarim, au centre de Gaza, un engagement pris dans le cadre de l’accord conclu avec le Hamas.

Les forces israéliennes se sont retirées de leurs positions dans la partie nord du corridor de Netzarim la semaine dernière, alors qu’Israël autorisait les Gazaouis déplacés à retourner dans le nord de la bande à pied via la route côtière et en véhicule sur la route de Salah a-Din.

L’armée israélienne a conservé quelques postes sur le côté est de la route de Salah a-Din, plus près de la frontière avec Israël.

Selon les grandes lignes de l’accord, au 21e jour du cessez-le-feu, Israël se retirera de tout le corridor qui traverse la bande et ne maintiendra une présence que dans une zone tampon d’environ un kilomètre à l’intérieur de Gaza.

Les forces israéliennes sont également toujours déployées dans le corridor de Philadelphie, la zone frontalière entre l’Égypte et Gaza. En vertu de l’accord, Israël doit achever son retrait du corridor de Philadelphie au 50e jour du cessez-le-feu.

« À quoi s’attendait-il ? » Des responsables dénoncent la réaction de Netanyahu après la dernière libération

Des responsables de haut rang de la défense auraient dénoncé le Premier ministre Benjamin Netanyahu après qu’il eut exprimé son indignation et menacé le Hamas au sujet de l’état de santé des trois otages libérés aujourd’hui.

« À quoi s’attendait-il ? », a déclaré une source à N12. « Cela n’aurait pas dû le surprendre. Le Premier ministre connaît les documents des services de renseignements et les avis médicaux. Plus le temps passe, plus les libérations vont devenir difficiles en ce qui concerne l’apparence des otages. [Ses commentaires] visent sa base politique, car ce sont des photos [des otages décharnés et faibles] qui lui portent politiquement préjudice […] »

En réponse, une source anonyme proche de Netanyahu a assuré qu’Israël n’était pas au courant auparavant que le Hamas affamait délibérément les otages.

La chaîne N12 cite également une source israélienne de haut rang qui a déclaré que la délégation que Netanyahu envoie aux négociations sur les otages au Qatar « n’a pas de véritable mandat. [L’envoyé de Trump, Steve] Witkoff a demandé qu’une délégation soit envoyée et Netanyahu le fait, en partie pour éviter de donner au Hamas des raisons de faire échouer l’accord. » La source a souligné qu’ « en raison de l’état des otages, il n’y a pas une seconde à perdre. »

Des personnalités de haut rang de l’establishment de la défense critiquent depuis des mois Netanyahu pour avoir ralenti et compliqué les efforts visant à libérer les otages parce qu’il craint que des éléments d’extrême droite de sa coalition ne fassent échouer l’accord et tomber sa coalition.

Les otages libérés ont été violentés, détenus sous terre, pieds nus, sans se laver – médias israéliens

Les otages, de gauche à droite, Ohad Ben Ami, Eli Sharabi et Or Levy, exhibés par des terroristes armés du Hamas avant d'être remis à la Croix-Rouge à Deir al-Balah, dans le centre de la bande de Gaza, le 8 février 2025. (Crédit : Mohammad Abu Samra/AP)

Les médias israéliens ont diffusé les témoignages des trois otages qui ont été libérés de captivité, ce matin, par le Hamas à Gaza, s’appuyant sur des propos tenus par les ex-captifs lors de conversations avec leurs proches.

La chaîne d’information N12 a fait savoir qu’Or Levy, âgé de 34 ans, a été maintenu captif avec d’autres otages pendant toute sa captivité à Gaza, en majorité dans les tunnels du groupe terroriste.

Il ne prenait une douche que tous les deux mois et il est resté pieds nus pendant 491 jours, portant des chaussures pour la toute première fois ce matin.

Levy ignorait jusqu’à aujourd’hui que son épouse Einav avait été tuée le 7 octobre 2023, lorsque des terroristes du Hamas avaient attaqué le festival de musique électronique Supernova, près du kibboutz Reim. Leur fils Almog, âgé de trois ans, est resté avec ses grands-parents depuis l’enlèvement de son père et la mort de sa mère.

Selon N12, Levy avait appris par l’un de ses gardes du Hamas que son frère Michael faisait campagne pour sa libération lorsqu’il s’était exprimé aux Nations unies, l’année dernière.

Il a perdu une vingtaine de kilos au cours de ses 16 mois de captivité – même si les otages ont reçu de plus grandes quantités de nourriture, ces derniers jours, pour tenter d’améliorer leur état physique avant leur libération.

L’otage libéré Or Levy remis aux soldats de l’armée israélienne, dans la bande de Gaza, le 8 février 2025. (Crédit : Capture d’écran/Armée israélienne)

Or Levy, aux côtés d’Eli Sharabi, 52 ans, et d’Ohad Ben Ami, 56 ans, sont apparus extrêmement maigres et affaiblis, la démarche instable lorsqu’ils ont été remis à la Croix rouge avant d’être exhibés par le Hamas à Gaza, ce matin.

La chaîne N12 a précisé que les captifs ne mangeaient parfois qu’un quart de pita par jour.

Les familles auraient déclaré que les otages avaient tous subi des violences physiques et psychologiques pendant leur captivité. À certains moments, ils n’étaient autorisés à faire leurs besoins que deux fois par jour, à des heures précises, selon le reportage diffusé par la chaîne de télévision.

Relâché par le Hamas, Ohad Ben Ami est en « détresse nutritionnelle »

Ohad Ben Ami, otage israélo-allemand libéré samedi par le Hamas, est en état de « détresse nutritionnelle » mais « son esprit a du ressort », a indiqué dans la soirée l’hôpital Ichilov de Tel-Aviv, où il a été admis après 16 mois de captivité.

« Ohad est revenu dans un état de détresse nutritionnelle et a perdu beaucoup de masse corporelle » mais « son esprit a du ressort et il est source d’inspiration », a déclaré le Pr. Gil Fire, directeur adjoint de l’hôpital.

L’état de santé des otages libérés, Or Levy et Eli Sharabi, est « mauvais »

L’état de santé d’Or Levy et Eli Sharabi, deux des trois otages israéliens libérés samedi par le Hamas, est « mauvais », a annoncé dans la soirée l’hôpital Sheba à Ramat Gan, où ils ont été admis, près de Tel-Aviv.

« Les conséquences de 491 longs jours en captivité sont manifestes (…) et leur état de santé est mauvais. C’est la quatrième fois (que Sheba reçoit des otages libérés de Gaza depuis le début de la trêve, le 19 janvier) et la situation est plus grave cette fois-ci », a déclaré à la presse Yaël Frenkel Nir, directrice de l’hôpital.

Selon le ministère de la Santé, les trois otages libérés de Gaza ce matin souffrent de malnutrition sévère et ont perdu beaucoup de poids au cours de leurs 491 jours de captivité, après des examens médicaux initiaux dans les heures qui ont suivi leur libération.

Mais les médecins étaient également « ravis de les voir marcher sur leurs deux pieds, debout et fiers », a déclaré le Dr Hagar Mizrahi, représentante du ministère de la Santé, lors d’une conférence de presse depuis l’hôpital Ichilov de Tel Aviv, où deux des otages libérés commencent leur convalescence.

Selon Mizrahi, le personnel soigne également les familles des otages libérés, dont beaucoup étaient si occupés à se battre pour la libération de leurs proches qu’ils n’ont pas eu le temps de prendre soin d’eux-mêmes au cours des 15 derniers mois.

Les otages libérés et leurs familles recevront un large éventail de thérapies, conçues pour répondre à la fois à leurs besoins physiques et émotionnels, a déclaré Mizrahi, chef de la division de médecine générale au ministère de la Santé.

A VOIR : Les otages libérés de Gaza héliportés vers des hôpitaux du centre d’Israël

L'ex-otage Eli Sharabi, au centre, à bord d'un hélicoptère militaire avec sa famille, en route vers l'hôpital Sheba, près de Tel Aviv, peu après sa libération de la captivité du Hamas à Gaza, le 8 février 2025. (Crédit : Tsahal)

L’armée a diffusé une vidéo montrant les otages Eli Sharabi, Or Levy et Ohad Ben Ami, qui viennent d’être libérés, transportés en hélicoptère depuis une base militaire située à proximité de la frontière de Gaza vers des hôpitaux du centre d’Israël, peu de temps après avoir été relâchés par le groupe terroriste.

Dans la séquence, Ben Ami serre la main d’officiers de l’armée alors qu’il est accompagné de Raz, son épouse, qui avait, elle aussi, été kidnappée le 7 octobre 2023 et qui avait recouvré la liberté lors d’une trêve d’une semaine qui avait eu lieu au mois de novembre de la même année.

« C’est un rêve », lui dit-elle un peu plus tard alors que le couple se trouve à bord de l’hélicoptère.

Les ex-otages Ohad et Raz Ben Ami à bord d’un hélicoptère militaire en route vers l’hôpital Ichilov à Tel Aviv, peu après qu’Ohad a été libéré de captivité par le Hamas à Gaza, le 8 février 2025. (Crédit : Armée israélienne)

De son côté, Levy prend un selfie avec son frère Michael, qui a mené une campagne déterminée en faveur de sa remise en liberté au cours des seize derniers mois.

Michael offre à son frère un bracelet jaune qui symbolise la solidarité avec les otages et les deux hommes s’étreignent.

L’ex-otage Or Levy (deuxième à partir de la droite) à bord d’un hélicoptère militaire avec sa famille, en route vers l’hôpital Ichilov à Tel Aviv, peu après sa libération par le Hamas à Gaza, le 8 février 2025. (Crédit : Armée israélienne)

Pour sa part, Sharabi, dans l’hélicoptère, est entouré de sa mère Chana et de sa sœur Osnat. Tous les trois se tiennent la main.

Il descend de l’hélicoptère pour être pris en charge à l’hôpital Sheba, à proximité de Tel Aviv, enveloppé dans un drapeau israélien.

Le chef de l’OIAC appelle à un « nouveau départ » en Syrie

Le chef de l’Organisation pour l’interdiction des armes chimiques (OIAC) a déclaré samedi que sa visite à Damas était l’occasion d’un « nouveau départ » en Syrie pour lutter contre l’usage de ces armes, après des années d’obstruction du précédent pouvoir de Bachar el-Assad.

« Cette visite marque un nouveau départ. Après onze années d’obstruction de la part des autorités précédentes, les autorités syriennes intérimaires ont l’opportunité de tourner la page », a déclaré Fernando Arias, à l’issue de son premier déplacement officiel à Damas depuis la fuite le 8 décembre du président déchu.

L’Iran se dit prêt à négocier avec Washington, mais pas sous « pression maximale »

L’Iran est prêt à négocier avec les Etats-Unis mais pas sous la politique de « pression maximale » du président américain Donald Trump, a indiqué samedi le chef de la diplomatie iranienne.

« La levée des sanctions nécessite des négociations, mais pas dans le cadre d’une politique de ‘pression maximale’, car (dans ce cas) ce ne serait plus une négociation mais plutôt une forme de capitulation », a déclaré Abbas Araghchi, selon un communiqué publié sur sa page Telegram.

Munitions non explosées : des milliers de victimes potentielles à Gaza – ONG

L’ONG Handicap international craint des milliers de victimes futures à Gaza du fait des dizaines de milliers des munitions non explosées se trouvant dans les ruines du territoire palestinien, a affirmé l’un de ses experts vendredi à l’AFP.

En quinze mois de guerre, consécutifs à l’attaque sanglante du Hamas sur le sol israélien le 7 octobre 2023, une quantité « ahurissante » d’explosifs a été déversée sur Gaza, a expliqué Simon Elmont, un expert en déminage d’Handicap international.

Sachant que traditionnellement, entre 9 et 13 % de ces munitions n’explosent pas, « des dizaines de milliers » de ces bombes, missiles, roquettes… se trouvent encore sur place, prêtes à se déclencher en cas de mauvaise manipulation, a-t-il poursuivi.

Cette « énorme contamination » se trouve « principalement dans les décombres et sous la surface de Gaza », faite de « munitions qui ont touché un bâtiment » ou qui sont entrées profondément dans le sol, sans toutefois exploser, a déclaré à l’AFP M. Elmont.

« Nous éliminerons le Hamas et ramènerons nos otages », déclare Netanyahu

Le Premier ministre israélien a promis d’éradiquer le mouvement islamiste palestinien Hamas de la bande de Gaza et de ramener tous les otages israéliens qui y sont encore, dans un message vidéo diffusé samedi soir par son bureau.

« Nous avons une fois de plus vu quels sont les monstres du Hamas. Ce sont les mêmes monstres qui ont massacré nos citoyens et maltraité nos captifs », a déclaré Netanyahu.

« Mais au-delà de cela, le président Trump était totalement d’accord avec moi : nous ferons tout pour rendre tous les otages, mais le Hamas ne sera plus là. Nous éliminerons le Hamas et rendrons tous nos captifs », a ajouté Netanyahu.

« Nous éliminerons le Hamas et ramènerons nos otages. C’est l’ordre. Et c’est ce que nous ferons », déclare Benjamin Netanyahu dans ce message publié après un nouvel échange de trois otages israéliens à Gaza contre plus de 180 Palestiniens détenus par Israël.

La fille d’Ohad Ben Ami, qui a commencé son service pendant la captivité de son père, montre son uniforme militaire

La fille de l’ancien otage Ohad Ben Ami, Natalie, a partagé une vidéo la montrant dans un uniforme de Tsahal, marchant joyeusement vers son père après la libération de ce dernier, ce matin, après 491 jours passés dans les geôles du Hamas, à Gaza.

Il se dirige vers elle en l’applaudissant et les deux s’étreignent sur des images qui ont été diffusées par les médias israéliens.

« Je peux enfin porter fièrement mon uniforme », a-t-elle écrit dans un post publié sur les réseaux sociaux, après avoir demandé à ne pas être photographiée en habit militaire depuis le début de son service, il y a huit mois, craignant que son père n’en pâtisse en captivité.

"סוף סוף יכולה ללבוש מדים בגאווה": אוהד בן עמי רואה את בתו נטלי על מדים בפעם הראשונה, לאחר שעד היום ביקשה שלא לצלם אותה במדים כדי שלא יפגעו באביה בשבי@Itsik_zuarets
צילום: רשתות חברתיות pic.twitter.com/xkqnBbiRIX

— כאן חדשות (@kann_news) February 8, 2025

A VOIR : L’otage libéré Ohad Ben Ami retrouve sa famille

L'otage Ohad Ben Ami retrouve sa famille à l'hôpital Ichilov de Tel-Aviv après 491 jours de captivité dans les geôles du Hamas à Gaza, le 8 février 2025. (Crédit : Haim Tsach/GPO)

L’otage relâché Ohad Ben Ami a retrouvé ses filles dans un hôpital du centre d’Israël après 491 jours de captivité à Gaza.

Dans une vidéo, ses trois filles, Yuli, Ella et Natalie Ben Ami, se jettent dans les bras de leur père en poussant des cris de joie.

Sa mère, Esther, les rejoint, suivie par son épouse Raz Ben Ami, elle aussi ancienne captive du Hamas.

L’otage qui vient tout juste de recouvrer la liberté leur sourit et leur caresse affectueusement la tête.

La famille bavarde joyeusement dans les couloirs de l’hôpital Ichilov de Tel Aviv.

« Papa, on t’aime ! Tu nous as tellement manqué », s’exclament les jeunes femmes.

L’une de ses filles raconte à son père qu’elle a commencé son service au sein de Tsahal au moment où il était en captivité. « Je suis dans l’armée depuis huit mois », dit-elle en s’agenouillant aux pieds de son père.

« Je suis fier de toi », lui répond-il.

Ohad déclare à sa famille qu’il veut savoir ce qui s’est passé le 7 octobre 2023, lorsque lui et son épouse avaient été enlevés dans leur maison du kibboutz Beeri pendant le pogrom qui avait été commis par le Hamas, ce jour-là, dans le sud d’Israël – une attaque sanglante qui avait été à l’origine de la guerre à Gaza. Raz avait été libérée au mois de novembre 2023 lors d’une trêve d’une semaine.

« J’ai besoin de savoir ce qui est arrivé ce jour-là », explique-t-il.

L’armée dit avoir ciblé des terroristes du Hezbollah dans une frappe aérienne dans la vallée de Beqaa

L’armée israélienne a annoncé avoir effectué une attaque aérienne dans la vallée de Beqaa, à l’Est du Liban, dans l’après-midi – une frappe qui a pris pour cible des terroristes du Hezbollah.

« La frappe a été menée après que les hommes armés ont été identifiés en train de mener des opérations sur un site de fabrication et de stockage d’armes stratégiques », a noté Tsahal.

L’agence de presse libanaise a fait état de six morts et de deux blessés.

Selon les militaires israéliens, les activités menées sur le site du Hezbollah « constituent une violation flagrante » de l’accord de cessez-le-feu qui a été conclu entre Israël et le Liban.

« L’armée israélienne poursuit ses opérations dans le but d’éliminer toute menace pour l’État d’Israël et elle empêchera toute tentative, de la part de l’organisation terroriste du Hezbollah, de reconstituer ses forces, et ce conformément à l’accord de cessez-le-feu », a souligné Tsahal.

A VOIR – l’ex-otage Eli Sharabi arrive à l’hôpital, enveloppé dans un drapeau israélien

L'otage libéré Eli Sharabi arrive à l'hôpital Sheba, près de Tel Aviv, enveloppé dans un drapeau israélien, où il retrouvera les membres de sa famille après 491 jours de captivité dans les geôles du Hamas, le 8 février 2025. (Crédit : Haim Tsach/GPO)

L’otage Eli Sharabi est arrivé à l’hôpital Sheba, à proximité de Tel Aviv, enveloppé dans un drapeau israélien. Il y sera accueilli par les membres de sa famille après 491 jours de captivité passés dans les geôles du Hamas.

Il a déjà retrouvé sa mère Chana et sa sœur Osnat dans une structure militaire dressée aux abords de la frontière de Gaza. Il a ensuite été héliporté jusqu’à cet hôpital du centre de l’État juif.

L’épouse et les deux filles, des adolescentes, de Sharabi avaient été tuées lors du pogrom du 7 octobre 2023. Lui-même avait été enlevé à son domicile du kibboutz Beeri.

Le CICR appelle à des transferts « dignes et privés »

Le Comité international de la Croix-Rouge (CICR) a appelé samedi à ce que les prochains échanges entre prisonniers détenus en Israël et otages enlevés et détenus à Gaza se déroulent de façon « digne et privée ».

« Le CICR est de plus en plus inquiet des conditions dans lesquelles se déroulent les opérations » d’échanges, indique un communiqué du CICR, qui rappelle « à toutes les parties, y compris les médiateurs, la responsabilité qui leur incombe de veiller à ce que les prochains transferts se déroulent de manière digne et privée ».

Le Hamas exhorte les pays arabes à ne pas normaliser leurs relations avec Israël

Un haut responsable du mouvement terroriste islamiste palestinien Hamas, Bassem Naïm, a exhorté samedi les pays arabes « à ne pas normaliser leurs relations » avec Israël, après que le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, a affirmé qu’un accord avec l’Arabie saoudite allait « se faire ».

Ryad a vivement réagi aux propos de M. Netanyahu, affirmant qu’il n’y aurait aucune normalisation sans la création d’un Etat palestinien, qualifiant sa position d’ « inébranlable ».

L’Arabie saoudite avait engagé en 2020 des négociations avec Israël en échange d’un pacte de défense avec Washington et d’une assistance pour un programme nucléaire civil, avant de les suspendre après le début de la guerre à Gaza.

Cisjordanie : L’armée s’efforce d’empêcher les célébrations en l’honneur des prisonniers palestiniens libérés aujourd’hui

Un ancien prisonnier palestinien libéré par Israël salue la foule en sortant d'un bus à Ramallah, en Cisjordanie, le 8 février 2025. (Crédit : Jaafar Ashtiyeh/AFP)

L’armée israélienne a fait savoir que les soldats menaient des opérations en Cisjordanie pour empêcher les défilés et autres célébrations organisés en l’honneur des prisonniers palestiniens qui ont été libérés aujourd’hui dans le cadre de l’accord de cessez-le-feu avec le Hamas.

Ces derniers jours, Tsahal et le Shin Bet ont appelé les familles des prisonniers remis en liberté pour les mettre en garde contre ce type de réjouissances. L’Administration civile a également transmis des messages à l’Autorité palestinienne, selon les militaires.

Les soldats ont également saisi des drapeaux du Hamas et d’autres objets qui auraient été utilisés lors des défilés, a noté l’armée.

En échange des trois otages israéliens qui ont été relâchés dans la matinée, Israël a libéré 183 Palestiniens qui étaient incarcérés dans le pays pour atteinte à la sécurité nationale – avec parmi eux 18 personnes qui avaient été condamnées à la prison à perpétuité. Un grand nombre de ces détenus ont été remis en liberté en Cisjordanie.

« Notre père a quitté l’horreur » après 491 jours de captivité : les filles d’Ohad Ben Ami heureuses

Les trois filles d'Ohad Ben Ami, Ella, Natalie et Yuli, ainsi que sa mère Esther, s'entretiennent par téléphone avec l'ex-otage après sa libération, le 8 février 2025. (Crédit : Maayan Toaf / GPO)

Les filles d’Ohad Ben Ami, qui a été libéré de Gaza ce matin après 491 jours passés en captivité, ont émis une déclaration depuis l’hôpital Ichilov de Tel Aviv, après un entretien téléphonique avec leur père, un appel qui a eu lieu peu après son rapatriement sur le sol israélien.

« Notre père a quitté l’horreur et le traumatisme qu’il a subi se lit sur son visage. Mais nous restons fortes pour lui tout comme il reste fort pour nous, et bientôt nous pourrons l’embrasser », ont fait savoir Yuli, Ella et Natalie Ben Ami dans la déclaration qui a été partagée par le Forum des familles d’otages et de portés-disparus.

« Nous avons retrouvé notre père. Nous ne devrons pas nous arrêter jusqu’à ce que le dernier otage soit rendu ».

Au Royaume-Uni, la famille de l’otage Eli Sharabi s’inquiète pour son état de santé

Les familles des otages du Hamas, de droite à gauche : Raz Matalon, beau-frère de l'otage Eli Sharabi, Sharon Sharabi, frère d'Eli Sharabi, Sharone Lifschitz, fille de l'otage Oded Lifshitz et Stephen Brisley, beau-frère de l'otage Eli Sharabi, assistent à une conférence de presse après avoir rencontré un certain nombre de responsables britanniques à Londres, le 7 février 2024. (Crédit : AP Photo/Kin Cheung)

LONDRES – Gillian et Pete Brisley ont assisté au retour en Israël de leur gendre, Eli Sharabi, depuis leur maison en Grande-Bretagne – éprouvant des sentiments doux-amers, à la fois heureux de le voir enfin libre mais horrifiés par son état physique.

« Là, je peux à peine parler », a déclaré Gillian Brisley, clairement ébranlée, avant de passer le téléphone à son mari, qui a évoqué la grande fragilité physique de Sharabi.

« On dirait qu’il a été à Belsen », a commenté Pete Brisley, faisant référence à un camp de concentration nazi de la Seconde Guerre mondiale.

Auparavant, sa famille avait confié ne pas savoir si Sharabi avait appris que sa femme et ses deux filles, des adolescentes, avaient été tuées lors du pogrom commis par le Hamas dans le sud d’Israël, le 7 octobre 2023.

« J’espère simplement qu’il le sait déjà parce que ce sera une torture supplémentaire pour lui d’avoir survécu pendant 490 jours pour apprendre ensuite cette nouvelle », avait dit Stephen Brisley, son beau-frère, à la BBC avant sa libération.

Almog Levy, 3 ans, parle à son père Or, qui vient d’être libéré : « Il t’a fallu beaucoup de temps pour revenir »

Or Levy embrassé par ses parents et par son frère dans une base de Tsahal peu après sa libération par le Hamas, le 8 février 2025. (Capture d'écran/ Armée israélienne)

Michael Levy, dont le frère Or a été libéré dans la matinée de samedi par le Hamas après 491 jours de captivité – et qui a pu le retrouver il y a peu – a fait savoir qu’il avait montré à Or des vidéos de son fils de trois ans, Almog, et que le père et le fils ont ensuite échangé à l’occasion d’un appel en vidéo.

Levy avait été kidnappé le 7 octobre 2023 lors du festival de musique électronique Supernova qui était organisé aux abords du kibboutz Reim, alors que des terroristes placés sous la direction du Hamas prenaient d’assaut les communautés du sud d’Israël. Sa femme Eynav avait perdu la vie lors de cette attaque sanglante.

Michael a raconté à la chaîne d’information N12 que lors d’un échange rempli d’émotion, Almog avait dit : « Papa, il t’a fallu beaucoup de temps pour revenir ».

Almog a également confié à son père qu’il avait « hâte de te voir », a rapporté Michael.

Almog, à gauche, Or et Eynav Levy avant le 7 octobre 2023, date à laquelle Eynav a été tuée et Or pris en otage par des terroristes du Hamas (Autorisation)

« C’est fou. Mais il est là maintenant », a déclaré Michael en évoquant Or, ajoutant que si la lutte pour la libération de son frère était terminée, « nous devons encore nous battre pour le rétablissement d’Or et pour la remise en liberté de tous les autres », faisant référence aux 73 des 251 otages enlevés par le Hamas le 7 octobre qui sont toujours à Gaza.

Le Hamas a jusqu’à présent libéré 21 otages – des civils, des soldats et cinq ressortissants thaïlandais – au cours d’un cessez-le-feu qui a débuté au mois de janvier. Le groupe terroriste avait relâché 105 civils au cours d’une trêve d’une semaine à la fin du mois de novembre 2023, et quatre otages avaient recouvré la liberté auparavant.

Huit otages ont été secourus vivants par les troupes, et les corps sans vie de 40 captifs ont également été retrouvés, dont trois qui avaient été tués accidentellement tués par l’armée israélienne alors qu’ils tentaient d’échapper à leurs ravisseurs.

Gallant : Israël est au courant de la détérioration de l’état de santé de certains otages depuis « un certain temps »

L’ancien ministre de la Défense Yoav Gallant affirme qu’Israël est au courant de la détérioration de l’état des otages détenus par le groupe terroriste palestinien du Hamas à Gaza depuis « un certain temps », après que les trois Israéliens enlevés le 7 octobre 2023 ont été libérés ce matin, complètement décharnés.

« Les images choquantes auxquelles le monde a été exposé aujourd’hui illustrent la situation difficile et inquiétante de certains des otages et la détérioration de leur état de santé qu’Israël connaît depuis un certain temps », a-t-il écrit dans un message sur le réseau social X.

« Il s’agit d’un nouvel appel à l’action en faveur de la voie que nous devons emprunter : le retour des otages… C’est l’acte juif, humain et moral qui s’impose. »

Les trois anciens otages – Eli Sharabi, 52 ans, Or Levy, 34 ans, et Ohad Ben Ami, 56 ans – ont été libérés ce matin dans le cadre d’un accord en cours avec le Hamas.

L’armée israélienne annonce avoir frappé « un dépôt d’armes » du Hamas en Syrie

Des avions de chasse israéliens ont frappé il y a peu de temps un dépôt d’armes appartenant au groupe terroriste palestinien du Hamas et situé près de la ville syrienne de Deir Ali, au sud de Damas, selon l’armée israélienne.

Selon l’armée, les armes stockées sur le site devaient être utilisées dans des attaques contre les troupes israéliennes.

« Les organisations terroristes palestiniennes, au premier rang desquelles le Hamas, exploitent la Syrie pour établir des activités terroristes sous la direction de l’Iran », affirme l’armée israélienne, ajoutant qu’elle opérera contre le Hamas partout où il tentera de s’implanter.

L’armée israélienne publie des images de la frappe.

מטוסי קרב של חיל האוויר תקפו לפני זמן קצר, בהכוונת אגף המודיעין ופיקוד הצפון, מחסן אמצעי לחימה במרחב דיר עלי בדרום סוריה של ארגון הטרור חמאס, לאחר שאמצעי הלחימה יועדו לביצוע פעולות טרור נגד כוחות צה״ל >> pic.twitter.com/fTI8Ju2zsc

— צבא ההגנה לישראל (@idfonline) February 8, 2025

Des photos montrent l’ex-otage Eli Sharabi retrouvant sa mère et sa sœur après sa libération de Gaza

L'ex-otage Eli Sharabi retrouvant sa mère Chana et sa sœur Osnat dans un bâtiment de l'armée israélienne près de la frontière de Gaza, après 491 jours de captivité dans les geôles du Hamas, le 8 février 2025. Sa femme et ses deux filles ont été assassinées par des terroristes du Hamas le 7 octobre 2023. (Crédit : Armée israélienne)

L’ex-otage Eli Sharabi, libéré, retrouve sa mère Chana et sa sœur Osnat dans un bâtiment de l’armée israélienne près de la frontière de Gaza, après 491 jours de captivité dans les geôles du groupe terroriste palestinien du Hamas.

Eli rentre chez lui avec une nouvelle réalité tragique : sa femme et ses deux filles adolescentes ont été assassinées lors du pogrom perpétré par le Hamas le 7 octobre 2023, lorsqu’il a été enlevé dans sa maison du kibboutz Beeri.

Il semble qu’il ne savait pas qu’elles avaient été tuées.

L’ex-otage Eli Sharabi retrouvant sa mère Chana et sa sœur Osnat dans un bâtiment de l’armée israélienne près de la frontière de Gaza, après 491 jours de captivité dans les geôles du Hamas, le 8 février 2025. (Crédit : Armée israélienne)

À VOIR : L’ex-otage Ohad Ben Ami retrouve sa femme et son frère dans une installation de Tsahal près de Gaza, et appelle ses filles par vidéo

L'ex-otage Ohad Ben Ami retrouvant sa femme Raz et son frère Kobi dans un bâtiment de l'armée israélienne près de la frontière de Gaza, après 491 jours de captivité dans les geôles du Hamas, alors qu'ils passent un appel vidéo à ses trois filles, le 8 février 2025. (Crédit : Armée israélienne)

L’ex-otage Ohad Ben Ami retrouve son épouse Raz et son frère Kobi dans une installation de l’armée israélienne près de la frontière de Gaza, après 491 jours de captivité dans les geôles du groupe terroriste palestinien du Hamas, selon des images.

« Je n’arrive pas à y croire. Tu es si beau, je t’aime », dit Raz à Ohad alors qu’ils se serrent l’un contre l’autre.

Lors d’un appel vidéo avec ses filles, Ben Ami dit : « Joie, vous m’apportez de la joie. »

Les filles de Ohad, Yuli, Natalie et Ella, ainsi que sa mère Esther, l’attendent dans un hôpital du centre d’Israël.

« Papa, comme tu nous as manqué… Tu es le plus fort de ce monde », lui disent ses filles lors de l’appel vidéo.

L’ex-otage Ohad Ben Ami retrouvant son frère Kobi dans une installation de l’armée israélienne près de la frontière de Gaza après 491 jours de captivité dans les geôles du Hamas, le 8 février 2025. (Crédit : Armée israélienne)

Eli Sharabi accueilli par des amis et des sympathisants à son arrivée à l’hôpital

Des personnes agitant des drapeaux d'Israël alors qu'un hélicoptère militaire transportant des otages israéliens arrive à l'hôpital Sheba, à Ramat Gan, en Israël, le 8 février 2025.(Crédit : Maya Alleruzzo/AP)

L’ex-otage Eli Sharabi est accueilli par une foule de sympathisants et d’amis à son arrivée au centre hospitalier de Sheba, dans le centre d’Israël, après avoir été transporté par hélicoptère.

Eli écarte le rideau de la camionnette et salue la foule.

« Ses yeux étaient tristes, mais il y avait aussi du bonheur », rapporte un ami au micro de la chaîne N12.

Eli est drapé dans un drapeau d’Israël.

Son épouse et leurs deux filles ont été assassinées le 7 octobre 2023.

Or Levy lors de ses retrouvailles très émouvantes avec sa famille – vidéo

Or Levy enlacé par ses parents et son frère, sur une base de l'armée israélienne, le 8 février 2025. (Crédit : Capture d'écran/Armée israélienne)

L’ex-otage Or Levy est réuni avec ses parents et son frère dans une installation de l’armée israélienne près de la frontière de Gaza après 491 jours de captivité dans les geôles du Hamas, selon des images diffusées par Tsahal.

On entend le frère d’Or dire « c’est fini », alors que les deux s’embrassent et pleurent.

Les parents d’Or se joignent ensuite à l’étreinte. « Tu nous as manqué », dit sa mère qui lui demande en français si « ça va chéri ».

Or Levy accueilli par une foule d’amis à son arrivée à l’hôpital de Sheba

Un hélicoptère transportant Or Levy atterrit au centre hospitalier de Sheba, dans le centre d’Israël.

Or salue de la main la camionnette qui le transporte de l’hélicoptère à l’hôpital et qui passe devant une foule d’amis et de sympathisants qui l’acclament.

Sa famille explique à la chaîne N12 qu’on lui a montré des vidéos de son fils Almog, âgé de 3 ans, pendant le vol.

Le reportage précise qu’ils attendront le moment opportun pour les réunir, compte tenu de la mauvaise condition physique de Or.

L’hôpital confirme son arrivée et déclare que « les équipes médicales et les professionnels de l’hôpital sont tout à fait prêts à l’accueillir et à lui fournir des soins médicaux complets, un soutien psychologique et toute assistance supplémentaire dont il pourrait avoir besoin ».

Berlin fustige le Hamas pour avoir encore exhibé des otages israéliens

La cheffe de la diplomatie allemande a fustigé samedi le Hamas pour avoir exhibé les trois otages israéliens libérés, dont l’Israélo-Allemand Ohad Ben Ami, dans le cadre d’un cinquième échange contre des prisonniers palestiniens.

« Il est (…) insupportable que le Hamas montre encore une fois les trois hommes en public, même au dernier moment, et les force à donner des ‘interviews' », a déclaré la ministre allemande des Affaires étrangères, Annalena Baerbock, tout en se félicitant de leur libération, sur le réseau social Bluesky.

Eli Sharabi et Ohad Ben Ami sont transportés dans un hôpital du centre d’Israël

Les ex-otages Eli Sharabi et Ohad Ben Ami, ainsi que des membres de leurs familles, sont transportés par un hélicoptère de l’armée de l’air israélienne d’une installation militaire près de la frontière de Gaza vers un hôpital du centre d’Israël, indique Tsahal.

Les deux hommes y retrouveront le reste de leur famille et recevront des soins médicaux.

Eli Sharabi ignorait que sa femme et ses deux filles ont été tuées le 7 octobre – N12

Eli Sharabi a été pris en otage le 7 octobre 2023 par des terroristes du Hamas, tandis que sa femme Lianne et leurs deux filles, Noiya et Yahel, ont été tuées. (Crédit : Autorisation)

L’otage libéré Eli Sharabi ne savait pas que son épouse et leurs deux filles avaient été tuées par des terroristes palestiniens du Hamas le 7 octobre 2023, rapporte la chaîne N12.

Eli a été confronté à cette terrible nouvelle lorsqu’il a été accueilli par sa mère et sa sœur après son retour en Israël, selon le reportage.

Eli a été enlevé dans le kibboutz Beeri lors de l’assaut du groupe terroriste palestinien du Hamas.

Sa femme Lianne et leurs filles, Noiya, 16 ans, et Yahel, 13 ans, ont été assassinées dans le mamad – abri anti-atomique – de leur maison, et lui et son frère Yossi ont été faits captifs. La mort de Yossi a été confirmée et le Hamas détient son corps.

La première question qu’il a posée concernait sa famille, indique le reportage, ajoutant qu’il était apparemment au courant de l’assassinat de son frère.

Les Palestiniens affirment que 7 prisonniers de sécurité libérés ont été admis à l’hôpital

Un ancien prisonnier de sécurité palestinien libéré par Israël est acclamé par une foule après être sorti d'un bus dans la ville de Ramalla,h en Cisjordanie, le 8 février 2025. (Crédit : Jaafar Ashtiyeh/AFP)

Sept prisonniers de sécurité palestiniens libérés par Israël dans le cadre de l’accord de cessez-le-feu à Gaza ont été admis à l’hôpital à leur arrivée à Ramallah, a indiqué à l’AFP le Club des prisonniers palestiniens.

« Tous les prisonniers qui ont été libérés aujourd’hui ont besoin de soins médicaux, de traitements et d’examens en raison des brutalités auxquelles ils ont été soumis au cours des derniers mois. Sept d’entre eux ont été transférés à l’hôpital », assure Abdullah al-Zaghari, directeur de l’ONG.

C’est la première fois que ce Club déclare que les prisonniers relâchés doivent recevoir des soins – une affirmation rapportée après la libération de trois otages israéliens du Hamas, complètement décharnés et affaiblis.

Le Croissant-Rouge palestinien a confirmé que sept détenus avaient été admis à l’hôpital sans préciser les motifs.

À VOIR : Les ex-otages Ohad Ben Ami et Or Levy transférés à Tsahal à Gaza

L'otage libéré Or Levy remis aux soldats de l’armée israélienne, dans la bande de Gaza, le 8 février 2025. (Crédit : Capture d'écran/Armée israélienne)

Des images publiées par l’armée israélienne montrent le moment où les otages libérés Ohad Ben Ami et Or Levy ont été remis aux troupes de Tsahal dans la bande de Gaza par la Croix-Rouge plus tôt ce matin.

L’otage libéré Ohad Ben Ami remis aux soldats de l’armée israélienne, dans la bande de Gaza, le 8 février 2025. (Crédit : Capture d’écran/Armée israélienne)

Eli Sharabi, le troisième otage libéré aujourd’hui, n’apparaît pas dans la vidéo.

Les trois otages ont été ramenés en Israël après 491 jours de captivité dans les geôles du groupe terroriste palestinien du Hamas.

« Israël a soulevé des objections auprès des médiateurs concernant les conditions de libération des otages » – Gal Hirsch

Le coordinateur du gouvernement pour les otages, Gal Hirsch, réitère la colère d’Israël concernant l’état physique des trois otages libérés aujourd’hui et déclare que Jérusalem a soulevé des objections auprès des médiateurs.

« Un message a été envoyé aux médiateurs et nous agirons en conséquence », a déclaré Hirsch dans un communiqué.

Comme d’autres hauts fonctionnaires israéliens, il n’a pas précisé quelles actions Israël allait entreprendre.

La chaîne N12 rapporte que les autorités envisagent de réduire l’aide apportée à Gaza.

Saar : Les images prouvent que ce sont les Israéliens qui sont affamés à Gaza, et non les Palestiniens

Les otages, de gauche à droite, Ohad Ben Ami, Eli Sharabi et Or Levy, exhibés par des terroristes armés du Hamas avant d'être remis à la Croix-Rouge à Deir al-Balah, dans le centre de la bande de Gaza, le 8 février 2025. (Crédit : Mohammad Abu Samra/AP)

Le ministre des Affaires étrangères, Gideon Saar, déclare que les images d’otages israéliens émaciés qui ont été libérés témoignent du fait que, malgré les accusations de famine à Gaza, ce sont les captifs qui sont privés de nourriture.

Depuis plus d’un an, l’ensemble de la communauté internationale a dansé au rythme de la propagande mensongère de la soi-disant « famine » à Gaza », déclare Saar dans un message publié sur le réseau social X.

« Mais les images ne mentent pas : les terroristes du Hamas et les autres habitants de Gaza ont l’air en pleine forme. Les otages israéliens ressemblent à des survivants de la Shoah et ils sont les seuls sur les images qui semblent clairement avoir souffert de la famine », ajoute-t-il.

« Le Hamas a commis des crimes contre l’humanité à l’encontre d’otages civils. Ce mal Hamas-Nazi doit être éradiqué ! »

For over a year, the entire international community has danced to the tune of the false propaganda of so-called ‘starvation’ in Gaza.
But the images don’t lie:
Hamas terrorists and other Gaza residents look perfectly fine.
The Israeli hostages look like Holocaust survivors and… pic.twitter.com/5wbDcztmtg

— Gideon Sa'ar | גדעון סער (@gidonsaar) February 8, 2025

Les 3 ex-otages ont rejoint des membres de leur famille

Les familles des trois otages libérés réagissant alors qu'elles assistent à leur remise aux forces de l’armée israélienne, le 8 février 2025. (Crédit : Capture d'écran/Armée israélienne)

Les trois otages libérés ont rejoint les membres de leur famille dans un centre de l’armée israélienne où ils sont examinés, rapporte la chaîne N12.

Il n’y a pas eu de confirmation immédiate de la part de Tsahal.

Le reportage indique que le processus dans les installations militaires à Reïm prend plus de temps que lors des précédentes libérations d’otages en raison de la condition physique difficile d’Eli Sharabi, 52 ans, Or Levy, 34 ans, et Ohad Ben Ami, 56 ans, qui sont tous apparus extrêmement maigres et frêles. Bien qu’ils soient capables de marcher, leur démarche paraît instable.

Ils retrouveront d’autres membres de leur famille une fois qu’ils auront été transférés dans un hôpital du centre d’Israël.

La fille d’Ohad Ben Ami : « Je ne l’ai pas reconnu au début, mais il est revenu vivant ; il a survécu ! »

Ella Ben Ami s'exprimant lors d'une conférence de presse, à Tel Aviv le 18 janvier 2024. (Crédit : Capture d'écran Facebook)

Ella Ben Ami, qui avait téléphoné à la chaîne N12 le matin du 7 octobre 2023 pour dire à Israël qu’il y avait des terroristes dans le kibboutz Beeri et que des gens étaient enlevés – et dont les deux parents ont été enlevés – raconte à la même chaîne de télévision son soulagement et sa joie que son père ait été libéré. (Sa mère Raz a été libérée en novembre 2023.)

« Je l’ai à peine reconnu », dit-elle en parlant de son père Ohad.

« Il m’a fallu une seconde pour réaliser que c’était papa. »

Des terroristes armés du Hamas entourant Ohad Ben Ami sur une scène avant de le remettre à une équipe de la Croix-Rouge, à Deir el-Balah, dans le centre de la bande de Gaza, le 8 février 2025. (Crédit : Eyad Baba/AFP)

Mais, ajoute-t-elle, « je suis sûre que nous dépasserons cela rapidement. Je veux simplement le serrer dans mes bras ».

« Il est revenu sur ses deux pieds. Il est revenu vivant. Il a fait un signe de la main. Il est fort. Il a survécu ! », s’exclame-t-elle.

(De gauche à droite) Ella Ben Ami, Vicky Cohen et Ayelet Samerano, sur la Place des Otages, à Tel Aviv, le 24 janvier 2025. (Crédit : Paulina Patimer)

« Nous l’accompagnerons sur le chemin de la guérison. »

Des familles d’otages exhortent Netanyahu à les ramener tous et le critiquent pour son séjour à Washington

Les frères Eitan (à gauche), Yaïr et Amos Horn, avant que Yaïr et Eitan ne soient pris en otage le 7 octobre 2023. (Crédit : Famille Horn)

Amos Horn, dont les frères sont retenus en otage, demande au Premier ministre Benjamin Netanyahu de prendre des mesures pour que les phases deux et trois de l’accord de cessez-le-feu se concrétisent, compte tenu du mauvais état des trois otages libérés aujourd’hui.

« J’espère que vous avez l’intention de faire venir toutes les équipes à Doha pour signer les prochaines phases de l’accord et pour ramener nos frères et sœurs enlevés qui vivent dans des conditions infernales et semblables à celles de la Shoah », a déclaré Amos Horn, selon Ynet.

Amos a appelé la population à se joindre aux manifestations réclamant la libération des otages : « On ne peut pas les laisser là-bas plus longtemps. »

Yaïr Horn fait partie des 33 otages qui seront libérés au cours de la première phase de l’accord, tandis qu’Eitan Horn restera à Gaza pour le moment, selon les termes de l’accord.

Yehuda Cohen, dont le fils Nimrod est retenu en otage à Gaza et ne devrait pas non plus être libéré au cours de la phase actuelle, a reproché au Premier ministre de rester à Washington.

« Il convient de mentionner qu’au moment même où des citoyens israéliens sont libérés [ressemblant] à des survivants de la Shoah des geôles du Hamas, Netanyahu passe du temps dans une suite d’hôtel de luxe à Washington, aux frais du contribuable israélien et aux frais de la souffrance des otages », a-t-il déclaré, d’après Ynet.

« Netanyahu doit ramener tout le monde, aujourd’hui », dit la mère de l’otage Matan Zangauker

Einav Zangauker, la mère de l'otage Matan Zangauker, devant la Knesset, après avoir été interdite d'accès au bâtiment, le 6 janvier 2025. (Crédit : Chaïm Goldberg/Flash90)

Einav Zangauker, dont le fils Matan est retenu en otage et ne devrait pas être libéré au cours de la première phase de 42 jours de l’accord, déclare au micro de la chaîne N12 : « Je ne pense pas qu’il y ait une goutte de sang dans mon corps qui ne soit pas en train de bouillir de rage » après avoir assisté à la libération des trois otages aujourd’hui.

Elle rappelle que son fils a été enlevé le même jour que les « otages bien-aimés » qui ont été libérés aujourd’hui. En voyant leur état, « j’ai peur de penser à la façon dont il me reviendra, si jamais il me revient ».

Elle dit qu’elle et d’autres familles d’otages ont été aux États-Unis ces derniers jours pour plaider auprès du président américain Donald Trump et de ses fonctionnaires en faveur des otages israéliens et que cette situation est surréaliste.

« L’administration américaine est totalement engagée dans le retour de tous les otages, jusqu’au dernier. Pourtant, le Premier ministre
Netanyahu », dit-elle, « continue de jouer des jeux politiques aux dépens » des otages qui n’ont pas été libérés.

« Les dirigeants américains exercent une forte pression sur M. Netanyahu pour qu’il mène à bien l’ensemble de l’accord, mais à mon grand regret, le Premier ministre se fait extorquer politiquement » par ses partenaires de la coalition d’extrême droite.

« Comment est-il possible de ne pas passer à la phase 2 de l’accord ? », se lamente Zangauker qui demande pourquoi les pourparlers sur la deuxième phase ne sont pas accélérées.

« Le Premier ministre vient de promettre ‘de prendre des mesures’ après avoir vu l’état des trois otages libérés aujourd’hui », note-t-elle.

« La seule mesure à prendre est que le Premier ministre téléphone au chef [de l’agence de renseignement] du Mossad et aux autres négociateurs israéliens pour leur ordonner d’entamer immédiatement la deuxième phase. Il n’y a pas de temps à perdre. Nous vivons une Shoah et nous ne pouvons pas permettre que cela continue. »

« Le peuple doit descendre dans la rue. L’État doit s’arrêter aujourd’hui […] Tous les otages doivent être sauvés. Mon fils vit une Shoah. Les rescapés d’aujourd’hui semblaient sortir de camps de concentration […] Le Premier ministre doit mettre fin à la guerre et ramener tout le monde, aujourd’hui », plaide-t-elle.

Les prisonniers de sécurité palestiniens accueillis par des foules à Ramallah

Des prisonniers palestiniens libérés accueillis par des foules en liesse, à Ramallah, en Cisjordanie, le 8 février 2025. (Crédit : Capture d'écran/Al Jazeera)

Un bus transportant un groupe de prisonniers palestiniens incarcérés pour atteinte à la sécurité en Israël désormais libérés par Israël en échange d’otages arrive dans la ville de Ramallah, en Cisjordanie.

Les ex-prisonniers de sécurité sont descendus du bus un par un, sous les acclamations d’une foule qui s’était rassemblée depuis le matin à Ramallah, siège de l’Autorité palestinienne (AP).

Israël commence à libérer les prisonniers de sécurité palestiniens

Un bus transportant des prisonniers de sécurité palestiniens devant être libérés dans le cadre de l'accord de cessez-le-feu à Gaza part de la prison d'Ofir en Cisjordanie, le 8 février 2025. (Crédit : Capture d'écran/Al Jazeera)

Les forces israéliennes transportent un groupe de prisonniers palestiniens incarcérés pour atteinte à la sécurité en Israël de la prison d’Ofir en Cisjordanie pour les libérer à Ramallah, suite à la libération de trois otages des geôles du groupe terroriste palestinien du Hamas plus tôt dans la journée.

Un autre groupe de prisonniers quitte la prison de Keziot dans le Néguev et sera libéré dans la bande de Gaza.

Ce cinquième groupe de prisonniers comprend 111 personnes capturées par les troupes israéliennes dans la bande de Gaza au cours de la guerre, tandis que les 72 autres avaient été arrêtées au cours des années précédentes.

Parmi ces derniers, 42 résident en Cisjordanie, trois à Jérusalem-Est et 27 à Gaza, selon la commission des Affaires des Détenus de l’Autorité palestinienne (AP).

Tsahal diffuse des images de familles observant des otages libérés remis à l’armée

L’armée israélienne diffuse des images des familles d’Eli Sharabi, d’Or Levy et d’Ohad Ben Ami observant la remise des trois hommes aux soldats de Tsahal à Gaza.

Les membres des familles, qui attendent dans une installation militaire à Reïm, près de Gaza, applaudissent et se réjouissent de les voir entre les mains des Israéliens.

Les 3 ex-otages seront conduits dans des hôpitaux du centre d’Israël ; ils n’ont pas besoin d’une évacuation médicale urgente

Rangée du haut, de gauche à droite : Les otages libérés Eli Sharabi, Or Levy et Ohad Ben Ami sur une estrade montée par le Hamas, à Deir el-Balah, au centre de Gaza, avant que le groupe terroriste ne les remette à la Croix-Rouge, le 8 février 2025. En bas, les trois Israéliens tels qu'ils étaient avant d'être enlevés. (Crédit : Eyad Baba/AFP)

Ohad Ben Ami, Eli Sharabi, et Or Levy subissent un premier examen médical dans une installation de l’armée israélienne près de la communauté frontalière de Reïm après avoir été libérés des geôles du groupe terroriste palestinien du Hamas.

Ils seront prochainement transportés par hélicoptère vers les hôpitaux d’Ichilov et de Sheba, dans le centre d’Israël, et non vers les hôpitaux du sud.

Les hôpitaux Soroka et Barzilaï, dans le sud d’Israël, s’étaient préparés à recevoir les otages libérés qui auraient eu besoin de soins médicaux urgents.

Les 3 ex-otages arrivent dans les locaux de Tsahal

Les dessins d'Almog Levy, 3 ans, attendant son père Or, libéré par le Hamas le 8 février 2025. (Crédit : Armée israélienne)

Les otages libérés Ohad Ben Ami, Eli Sharabi, et Or Levy sont arrivés dans une installation de l’armée israélienne située non loin de la communauté frontalière de Reïm, après avoir été escortés hors de la bande de Gaza par les troupes, annonce Tsahal.

Les trois hommes subiront un premier examen physique et mental sur le site militaire et retrouveront les membres de leur famille après 491 jours de captivité dans les geôles du groupe terroriste palestinien du Hamas.

L’armée publie des photos des membres de la famille de Or en plaçant des dessins du fils de Or, Almog, âgé de 3 ans. Son épouse Eynav a été tuée le 7 octobre 2023.

« Affamés, émaciés et souffrants » : voilà à quoi ressemble un « crime contre l’humanité » – Herzog

Des terroristes armés du Hamas escortant l'otage Or Levy avant de le remettre à une équipe de la Croix-Rouge, à Deir el-Balah, dans le centre de la bande de Gaza, le 8 février 2025. (Crédit : Eyad Baba/AFP)

Le président Isaac Herzog s’insurge contre l’état des trois otages libérés, estimant qu’il s’agit d’un crime contre l’humanité, et demande instamment au monde d’agir.

« Voilà à quoi ressemble un crime contre l’humanité ! », écrit Herzog dans un message publié sur le réseau social X.

« Le monde entier doit regarder directement Ohad, Or et Eli – qui reviennent après 491 jours d’enfer, affamés, émaciés et souffrants – exploités dans un spectacle cynique et cruel par d’ignobles meurtriers. Nous sommes réconfortés par le fait qu’ils sont ramenés vivants dans les bras de leurs proches », déclare Herzog.

« La conclusion de l’accord sur les otages est un devoir humanitaire, moral et juif. Il est essentiel de ramener toutes nos sœurs et tous nos frères de l’enfer de la captivité à Gaza, jusqu’au dernier d’entre eux », exhorte le président.

This is what a crime against humanity looks like!
The whole world must look directly at Ohad, Or, and Eli—returning after 491 days of hell, starved, emaciated and pained—being exploited in a cynical and cruel spectacle by vile murderers. We take solace in the fact that they are…

— יצחק הרצוג Isaac Herzog (@Isaac_Herzog) February 8, 2025

Khamenei rencontre les principaux dirigeants du Hamas à Téhéran

Le guide suprême iranien, l’ayatollah Ali Khamenei, rencontre le chef par intérim du Hamas, Khalil al-Hayya, et deux autres dirigeants du groupe terroriste palestinien à Téhéran, rapportent les médias d’État iraniens.

Il ne donne aucun détail sur la réunion et se contente de publier des photos de Khamenei rencontrant al-Hayya, Mohammed Darwish, chef du conseil de direction du Hamas, et Nizar Awadallah, haut responsable du Hamas.

L’Iran est l’un des principaux soutiens du groupe terroriste palestinien du Hamas.

Cette rencontre intervient alors que le Hamas libère trois otages israéliens dans le cadre d’un accord de cessez-le-feu.

Head and members of Hamas’ leadership council met with Imam Khamenei, the Leader of the Islamic Revolution, on Saturday Feb. 8, 2025.#Iran #Hamas #Gaza #Trump #إسرائيل #فلسطين pic.twitter.com/8UtFMkuABb

— Syeda Hadia Batool (@batool_hadia_) February 8, 2025

Les horribles images des otages libérés feront l’objet d’une réponse – bureau de Netanyahu

L'otage israélien Eli Sharabi, retenu par le Hamas à Gaza depuis le 7 octobre 2023, escorté par des terroristes armés du Hamas avant d'être remis à la Croix-Rouge, à Deir al-Balah, dans le centre de la bande de Gaza, le 8 février 2025. (Crédit : Abdel Kareem Hana/AP)

Une déclaration du bureau du Premier ministre Benjamin Netanyahu salue la libération des trois otages israéliens, mais précise qu’Israël n’acceptera pas les terribles images diffusées lors de la remise des otages.

« Le gouvernement d’Israël embrasse les trois rapatriés », indique le communiqué de Netanyahu, qui est actuellement aux États-Unis.

« Les images choquantes que nous avons vues aujourd’hui ne resteront pas sans réponse », ajoute le communiqué.

Les trois personnes, Ohad Ben Ami, Eli Sharabi, et Or Levy, sont apparues gravement sous-alimentées et fragiles alors qu’ils participaient, de force, à une cérémonie de propagande du groupe terroriste palestinien du Hamas.

« Le gouvernement, en collaboration avec les responsables de la sécurité, leur apportera son soutien ainsi qu’à leurs familles. Israël s’est engagé à ramener tous les otages et les disparus. »

Les ex-otages Eli Sharabi, Or Levy et Ohad Ben Ami sont de retour en Israël après 491 jours de captivité dans les geôles du Hamas

Des amis et des parents d'Ohad Ben Ami et d'Eli Sharabi, enlevés au kibboutz Beeri le 7 octobre 2023, réagissant en regardant la retransmission en direct de leur libération du Hamas à Gaza, au kibboutz Beeri, en Israël, le 8 février 2025. (Crédit : Maya Alleruzzo/AP)

Les otages libérés Ohad Ben Ami, Eli Sharabi, et Or Levy ont franchi la frontière israélienne, après 491 jours de captivité dans les geôles du groupe terroriste palestinien du Hamas, indique l’armée israélienne.

Les trois otages ont été escortés hors de la bande de Gaza par les forces spéciales israéliennes, après avoir été remis par la Croix-Rouge.

Tsahal les emmène dans une installation située près de la frontière pour qu’ils subissent un premier examen physique et mental et qu’ils puissent retrouver les membres de leur famille.

Les images des libérations « font écho aux photos des survivants de la Shoah » – Groupe des familles du 7 octobre

Les otages israéliens, de gauche à droite, Ohad Ben Ami, Eli Sharabi et Or Levy, détenus par le Hamas à Gaza depuis le 7 octobre 2023, escortés par des terroristes armés du Hamas avant d'être remis à la Croix-Rouge, à Deir al-Balah, dans le centre de la bande de Gaza, le 8 février 2025. (Crédit : Abdel Kareem Hana/AP)

Le Conseil d’octobre, qui représente les familles directement touchées par l’assaut barbare et le pogrom perpétrés par le groupe terroriste palestinien du Hamas le 7 octobre 2023, déclare que les photos des trois otages libérés depuis Gaza « font écho aux photos des survivants de la Shoah et constituent un nouveau rappel du pire échec de l’histoire de l’État et de la nécessité de mener une enquête approfondie sur cette affaire ».

« Les familles d’Eli, d’Or et d’Ohad ont également besoin de réponses », déclare le groupe dans un communiqué.

« Comment se fait-il que des citoyens aient été enlevés d’Israël vers la bande de Gaza ? Pourquoi a-t-il fallu près de 500 jours pour les récupérer ? Et comment se fait-il qu’aujourd’hui encore, des otages vivants soient détenus dans des conditions inhumaines dans des tunnels ? »

Le groupe réitère sa demande de création d’une commission d’enquête d’État, à laquelle le Premier ministre Benjamin Netanyahu s’est jusqu’à présent, opposé.

Les otages libérés sont entre les mains de Tsahal à Gaza

Des proches de l'otage israélien Eli Sharabi se réjouissant en regardant sur un écran de télévision sa libération ainsi que celle de deux autres otages dans la bande de Gaza, au domicile familial, à Tel Aviv, le 8 février 2025. (Crédit : Jack Guez/AFP)

Les otages libérés Ohad Ben Ami, Eli Sharabi, et Or Levy sont désormais entre les mains des troupes de l’armée israélienne dans la bande de Gaza, selon Tsahal.

Le groupe terroriste palestinien du Hamas a remis les trois otages à la Croix-Rouge depuis une estrade installée à Deir al-Balah, puis ils ont été remis aux troupes israéliennes à l’intérieur de la bande de Gaza.

Les trois otages libérés seront emmenés hors de la bande de Gaza vers une installation militaire située à proximité du kibboutz frontalier de Reïm pour un premier examen.

Le ministère de la Santé demande aux citoyens de limiter leur exposition aux images de propagande du Hamas de la libération des otages

Des amis et des parents d'Ohad Ben Ami et d'Eli Sharabi regardant la retransmission en direct de leur libération de la captivité du Hamas à Gaza, au kibboutz Beeri, le 8 février 2025. (Crédit : Maya Alleruzzo/AP)

Alors que des images et des vidéos troublantes des trois otages libérés, Ohad Ben Ami, Eli Sharabi, et Or Levy, émergent de Gaza, l’air décharné et hanté, le ministère de la Santé exhorte la population à faire preuve de prudence et de responsabilité personnelle dans la gestion de son exposition à ce type de contenu.

« Une guerre psychologique est en train de se dérouler, qui peut nous nuire, à nous et à nos proches », prévient le Dr. Gilad Bodenheimer, chef de la division de la santé mentale du ministère.

« Nous demandons instamment au grand public de réduire au minimum l’exposition aux images et aux vidéos pénibles et d’être attentif à ce qu’ils voient, ainsi que leurs enfants et leurs proches. »

Les familles réagissent avec angoisse à la vue de l’état des otages libérés

Michal Cohen, la mère d'Ohad Ben Ami, regardant la diffusion de sa libération, à Tel Aviv, le 8 février 2025. (Crédit : Menahem Kahana/AFP)

De nombreux membres des familles des trois otages libérés fondent en larmes en voyant leurs proches défiler sur une scène installée par le groupe terroriste palestinien du Hamas avant leur libération.

Les trois otages apparaissent très frêles, pâles et décharnés.

Michal Cohen, la mère d’Ohad Ben Ami, raconte qu’elle a été dévastée de voir son fils si maigre et si mal en point.

« Il a une mine épouvantable. Il a 57 ans, mais il en paraît dix de plus. C’est tellement triste pour moi de le voir comme ça », dit-elle à la chaîne N12.

Tal Levy, le frère de l’otage Or Levy, explique à la chaîne N12 que son frère « a l’air très, très amaigri, et c’est vraiment très difficile de le voir », mais « il rentre et il va se rétablir ».

Il souligne « qu’aujourd’hui plus que jamais, tous les otages doivent revenir […] Nous devons mener à bien cet accord ».

Le fils de Or, Almog, âgé de 3 ans et dont la mère a été assassinée le 7 octobre 2023, attend avec impatience le retour de son père et a fait des dessins pour l’accueillir, ajoute Tal.

« Je lui ai dit en pleurant que son père allait revenir. Il m’a demandé pourquoi je pleurais et je lui ai répondu que c’était des larmes de joie cette fois-ci. »

Le Forum des otages et disparus demande instamment la libération des autres otages israéliens, après la remise de trois d’entre eux.

« Les images troublantes de la libération d’Ohad, d’Eli et d’Or constituent une nouvelle preuve brutale et douloureuse qui ne laisse aucune place au doute : il n’y a pas de temps à perdre pour les otages », peut-on lire dans la déclaration.

Tsahal a été informé que les otages sont entre les mains de la Croix-Rouge

De gauche à droite : Eli Sharabi, Or Levy et Ohad Ben Ami, sur une estrade installée à Deir Al-Balah, au centre de la bande de Gaza, lors d'une cérémonie de propagande du Hamas à l'occasion de leur libération, le 8 février 2025. (Crédit : Capture d'écran/YouTube)

L’armée israélienne a été informée par la Croix-Rouge que les otages libérés Ohad Ben Ami, Eli Sharabi, et Or Levy lui ont été remis par le groupe terroriste palestinien du Hamas.

La Croix-Rouge les amène maintenant aux forces de Tsahal et de l’agence de sécurité intérieure du Shin Bet à l’intérieur de Gaza pour qu’ils soient ensuite escortés hors de la bande, ajoute l’armée.

Trois otages israéliens remis à la Croix-Rouge après une cérémonie de propagande du Hamas

Trois otages israéliens, sur une scène avant d'être remis à la Croix-Rouge, à Gaza le 8 février 2025. (Crédit : Capture d'écran/YouTube)

Trois otages israéliens sont remis à la Croix-Rouge, l’air décharné et pâle, après avoir été soumis à une cérémonie de propagande organisée par le groupe terroriste palestinien du Hamas dans le centre de Gaza.

Ohad Ben Ami, 56 ans, est le premier à sortir du véhicule du Hamas, suivi d’Eli Sharabi, 52 ans, et de Or Levy, 34 ans.

Après que le véhicule transportant les otages a été amené dans la zone, un terroriste du Hamas portant un masque vert monte sur scène et prononce un discours enflammé dans lequel il annonce que les trois otages vont être libérés.

Ohad Ben Ami escorté par des terroristes armés du Hamas à Deir Al-Balah, dans le centre de la bande de Gaza, avant sa libération, le 8 février 2025. (Crédit : Capture d’écran/YouTube)

La scène comporte des légendes en arabe, en hébreu et en anglais disant « Nous sommes le déluge, la guerre est bientôt », un message manifeste au président américain Donald Trump qui a déclaré cette semaine que les États-Unis prendraient le contrôle de Gaza après que ses habitants auront été envoyés ailleurs.

Deux représentants de la Croix-Rouge montent ensuite sur l’estrade pour signer les documents de libération.

Or Levy sur l’estrade avant d’être relâché par le Hamas, à Deir Al-Balah, dans le centre de la bande de Gaza, le 8 février 2025. (Crédit : Capture d’écran/YouTube)

Ben Ami est le premier à sortir du véhicule du Hamas, suivi de Sharabi et de Levy.

Tous trois sont soutenus par des terroristes du Hamas, qui brandissent un certificat. Tous trois ont l’air très maigres, pâles et décharnés.

Levy est vêtu d’une tenue vert olive censée ressembler à un uniforme de Tsahal.

Ben Ami et Sharabi sont vêtus de vêtements bruns sur lesquels leur nom est imprimé pour ressembler à une tenue de prisonnier.

Les trois sont amenés à faire des déclarations de propagande debout sur la scène.

Eli Sharabi escorté par des terroristes armés du Hamas, à Deir Al-Balah, dans le centre de la bande de Gaza, avant sa libération, le 8 février 2025. (Crédit : Capture d’écran/YouTube)

Des véhicules de la Croix-Rouge arrivent sur le site de remise des otages

Des véhicules de la Croix-Rouge se frayant un chemin dans la foule avant la remise d'otages, à Deir al-Balah, à Gaza, le 8 février 2025. (Crédit : Capture d'écran/YouTube)

Un convoi de véhicules de la Croix-Rouge arrive au point de remise des otages à Deir al-Balah, dans la bande de Gaza.

Le groupe terroriste palestinien du Hamas remettra les otages Ohad Ben Ami, Eli Sharabi, et Or Levy à la Croix-Rouge. Ils seront ensuite conduits jusqu’aux troupes de l’armée israélienne à Gaza et escortés hors de la bande de Gaza.

Malgré la forte présence de terroristes armés du Hamas sur le site, les véhicules semblent avoir des difficultés à traverser la foule de spectateurs palestiniens avant d’être dégagés.

Israël et les médiateurs ont par le passé fermement mis en garde le Hamas contre une répétition des scènes chaotiques qui ont accompagné la libération des otages Arbel Yehud et Gadi Mozes il y a dix jours.

Israël s’apprête à libérer 183 prisonniers palestiniens

Des troupes israéliennes rassemblées avec leurs véhicules à l'intérieur du complexe pénitentiaire militaire d'Ofir, situé entre Ramallah et Beitunia en Cisjordanie, avant de libérer des prisonniers palestiniens, le 8 février 2025. (Crédit : Jaafar Ashtiyeh/AFP)

L’Administration pénitentiaire israélienne (IPS) se prépare à libérer les prisonniers de sécurité palestiniens de la prison de Keziot, dans le Néguev, rapporte la presse israélienne.

Ce n’est que lorsque la libération des trois otages israéliens sera confirmée que les prisonniers seront transportés par l’unité Nahshon de l’IPS. Un autre groupe de prisonniers sera libéré de la prison d’Ofir en Cisjordanie.

Israël prévoit de libérer aujourd’hui 183 prisonniers palestiniens incarcérés pour atteinte à la sécurité en Israël, dont 18 condamnés à perpétuité.

Sur ces 183 prisonniers, 111 ont été détenus à Gaza au cours de la guerre et les 72 autres résident en Cisjordanie et à Jérusalem-Est. Sept des prisonniers seront expulsés dès leur libération.

Tsahal : Les hélicoptères sont en place pour transporter les otages libérés vers l’hôpital

Des hélicoptères de l'armée de l'air israélienne sont prêts à accueillir des otages israéliens libérés de Gaza, le 8 février 2025. (Crédit : Armée israélienne)

Les hélicoptères de l’armée de l’air israélienne sont prêts à accueillir les trois otages israéliens qui seront bientôt libérés des geôles du Hamas dans la bande de Gaza.

Les hélicoptères emmèneront les otages Ohad Ben Ami, Eli Sharabi, et Or Levy dans des hôpitaux du centre d’Israël après un premier examen dans une installation de Tsahal près de la frontière de Gaza.

Des véhicules de la Croix-Rouge se dirigent vers le site de remise des otages

Un convoi de véhicules de la Croix-Rouge se dirige vers un lieu de remise d’otages dans le centre de Gaza, à Deir al-Balah, selon un responsable de la défense israélienne.

Le groupe terroriste palestinien du Hamas remettra les otages Ohad Ben Ami, Eli Sharabi, et Or Levy à la Croix-Rouge.

Ils seront ensuite amenés aux troupes de Tsahal à Gaza et escortés hors de la bande de Gaza.

La mère de l’otage Or Levy déclare que sa famille ne sait pas s’il sait que sa femme a été tuée le 7 octobre

Eynav et Or Levy. (Crédit : Autorisation)

Geula Levy, la mère d’Or Levy, qui devrait être libéré par le groupe terroriste palestinien du Hamas dans le courant de la journée, déclare qu’il n’est pas certain qu’il sache que son épouse Eynav a été tuée le 7 octobre 2023.

« Nous ne savons pas si Or sait que sa femme a été assassinée, mais d’après ce que nous avons entendu, les terroristes aimaient beaucoup dire aux otages que leurs proches ont été tués et leur causer de la douleur et de la souffrance », a-t-elle raconté à la radio de l’armée.

Levy, 34 ans, a été enlevé au Festival Supernova près du kibboutz Reïm le 7 octobre. Son épouse Eynav a été tuée, et leur fils Almog, âgé de trois ans, vit depuis chez ses grands-parents.

« Almog a crié ‘Papa revient, papa revient’. C’était très émouvant. Nous prenons des dessins faits par Almog pour les apporter à Or. »

Le Hamas prépare la libération d’otages à Deir al-Balah, dans le centre de Gaza

La scène montée par le Hamas, dans le centre de Gaza avant la libération d'otages, le 8 février 2025. (Crédit : Capture d'écran/YouTube)

Le groupe terroriste palestinien du Hamas a commencé à monter une scène dans le centre de Gaza, à Deir al-Balah, où la libération des otages devrait avoir lieu.

Il s’agit d’un nouvel emplacement, le groupe terroriste changeant de site pour procéder aux libérations.

La scène est ornée d’un poing avec un drapeau palestinien et des mots « victoire totale » écrits en hébreu au bas de l’estrade, au-dessus d’une photo du Premier ministre Benjamin Netanyahu, qui a juré que la guerre ne s’arrêterait pas tant qu’Israël n’aurait pas remporté une « victoire totale ».

Des camionnettes blanches équipées de mitrailleuses à l’arrière encadrent la scène et des terroristes armés et masqués du Hamas forment un cordon autour du site.

On ne sait pas encore s’il y aura un ou plusieurs sites où les trois otages, Ohad Ben Ami, 56 ans, Eli Sharabi, 52 ans, et Or Levy, 34 ans, seront libérés.