Le nouveau chef du Shin Bet approuvé par la commission chargée des nominations
La commission Goldberg dit n'avoir rien trouvé de défavorable concernant 'Resh' et le processus de sa désignation, malgré une lettre anonyme en défaveur du candidat

Le prochain chef désigné du service de sécurité du Shin Bet a été approuvé par une commission clé vendredi, malgré une lettre anonyme dénonçant des fautes non spécifiées de la part du candidat.
La commission Goldberg a déclaré dans un communiqué qu’elle n’avait pas trouvé de « défaut dans la pureté des qualités du candidat », ni de problème dans le processus qui a abouti à sa nomination.
Deux allégations distinctes ont été formulées dans une lettre anonyme présentée à la commission, dont les détails n’ont pu être détaillés publiquement pour des raisons de sécurité.
Le candidat – qui est l’actuel chef adjoint du Shin Bet – ne peut être identifié que par la première lettre hébraïque de son nom, « Resh », jusqu’à ce qu’il entre en fonction.
En ce qui concerne la lettre contenant les allégations, des membres de la commission ont déclaré au site d’information Ynet que de telles missives étaient dangereuses et qu’il fallait trouver une solution à ce problème. Plusieurs lettres similaires concernant « Resh » ont été envoyées à la commission depuis 2019, selon les médias israéliens.
Les allégations formulées dans ces lettres précédentes ont déjà été examinées au sein du Shin Bet, et elles n’ont été étayées que par peu de preuves, selon la Douzième chaîne.
La commission a fait part de sa décision au Premier ministre Naftali Bennett, ouvrant la voie à une désignation officielle de « Resh ». Bennett l’avait nommé à la tête du Shin Bet au mois de septembre.

Après que l’information portant sur la lettre anonyme écrite contre « Resh » a été rendue publique, mercredi, l’homme nommé à la tête du Shin Bet a émis un communiqué à l’adresse des médias affirmant qu’il s’agissait « d’une lettre anonyme qui a été écrite et envoyée il y a environ trois ans et qui est aujourd’hui largement distribuée. Il y a, derrière ce courrier, une partie intéressée qui a voulu, par le passé, saper deux promotions ».
« La lettre manque de base factuelle, elle est un tissu de mensonges et vise également à nuire à ma nomination. Si c’est nécessaire, j’en présenterai des preuves à la commission chargée des nominations », a poursuivi l’homme.
La désignation de « Resh » doit encore dorénavant être approuvée par le cabinet avant d’être confirmée. Il succèdera alors à Nadav Argaman, le 13 octobre.
« J’ai foi en l’honnêteté et je crois dans les valeurs fortes de ‘Resh’ et je suis convaincu qu’il dirigera le Shin Bet de manière professionnelle tout en maintenant la dignité et les valeurs défendues par l’organisation », a déclaré Argaman, vendredi, suite à la décision prise par la commission.
Argaman était à la tête de l’organisation depuis 2016. L’une des premières actions de Bennett au poste de Premier ministre a été de prolonger son mandat jusqu’au mois d’octobre, afin d’avoir plus de temps pour lui trouver un remplaçant.
« Resh » a servi dans l’unité d’élite Sayeret Matkal au sein de l’armée israélienne, dans le même détachement où a servi Bennett. Il est ensuite entré au Shin Bet à un poste d’agent de terrain. Il a pris la tête de la division des opérations de l’instance en 2011 et est devenu directeur du département des ressources humaines du service en 2016. Il est chef-adjoint du Shin Bet depuis 2018.