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Le styliste qui a terminé son défilé par l’hymne d’Israël à la Fashion Week de New York

Le tout premier défilé de Kobi Halperin a tiré son inspiration du Shabbat et son thème était "L'espoir". Son final émouvant a été regardé plus de 160 000 fois sur Instagram

Photo d'illustration : la mannequin Jac Jagaciak et le styliste Kobi Halperin lors des  CFDA Fashion Awards à l'Hammerstein Ballroom à New York City, le 5 juin 2017. (Crédit : Nicholas Hunt/Getty Images/AFP)
Photo d'illustration : la mannequin Jac Jagaciak et le styliste Kobi Halperin lors des CFDA Fashion Awards à l'Hammerstein Ballroom à New York City, le 5 juin 2017. (Crédit : Nicholas Hunt/Getty Images/AFP)

New York Jewish Week — Pour son tout premier défilé sous son propre nom à la Fashion Week de New York, le couturier Kobi Halperin savait très exactement quel était le message qu’il voulait transmettre : celui de l’espoir.

Dimanche, Halperin a terminé son défilé au Splashlight Studios, à Soho, où il a présenté sa collection automnale – intitulée « Illumination d’espoir » – par une musique instrumentale de l’hymne israélien, l’Hatikvah. Un mot qui signifie « Espoir ».

« C’était la bonne chose à faire selon moi », a confié Halperin, 51 ans, au New York Jewish Week. « Je le voulais – c’était le moment pour moi et j’ai voulu l’utiliser pour que les gens se sentent bien dans ce qu’ils sont intimement, en tant qu’Israéliens ».

« J’ai eu le sentiment que c’était nécessaire », a-t-il ajouté en évoquant le final émouvant de son défilé – un final qui a récolté plus de 160 000 vues sur Instagram. « Je suis tellement ému à l’idée qu’un grand nombre de personnes ont pleuré en le regardant, à l’idée que de nombreuses personnes se sont senties bien. C’est plus important que tout le reste – c’est plus important que ce que déclare la mode ».

La collection de prêt-à-porter de Halperin – dont les vêtements se concentrent sur des tons crème, noir, argent et or métalliques – a été inspirée par ses souvenirs d’enfance du Shabbat, a-t-il dit au New York Jewish Week.

Les habits blancs qui ont ouvert le défilé étaient influencés par le concept de l’arrivée et des bougies du Shabbat – qui, pour Halperin, incarnent à la fois la tristesse mais aussi l’espoir.

« L’allumage des bougies est le moment où débute réellement le Shabbat. La cire est le symbole de la tristesse et du souvenir de ceux qui nous ont quittés », a indiqué Halperin. « Mais les bougies sont également la lumière qui continue à percer à l’autre bout du tunnel, et elles symbolisent l’optimisme et l’espoir ».

En plus des vêtements, les mannequins ont défilé au son de prières qui sont traditionnellement chantées le Shabbat, comme « Eshet ‘Hayil » et « Le’ha Dodi. » Les arrangements musicaux, qui ont été joués par un groupe en live, ont été mis au point par le producteur de musique israélien Joseph E-Shine Mizrachi.

« Toute la collection s’est fondamentalement inspirée de mes origines », a dit Halperin, qui a grandi à Netanya et qui vit dorénavant à New York. « J’ai été élevé dans une famille religieuse et s’il y a quelque chose qui me manque, c’est l’idée du Shabbat. Ce n’est pas nécessairement son côté religieux, j’adore l’idée qu’il y a une fin et qu’il y a ensuite autre chose qui débute. Pour moi, je me souviens de ce moment étonnant du vendredi : tout ferme, les magasins sont fermés, la musique change, le ciel change ».

 

Halperin s’est installé à New York City il y a 25 ans, après ses études au Shenkar College of Engineering, Design and Art. Après avoir travaillé pour Elie Tahari, une styliste israélienne, et pour Kenneth Cole, Halperin a lancé sa propre marque, Kobi Halperin, en 2015. Il est aussi directeur de la création pour le couturier français Emanuel Ungaro.

« Illumination d’espoir » a été le tout premier défilé du styliste sous son propre nom. La marque avait déjà présenté une collection – de manière moins officielle et plus intime – lors de la Fashion Week de New York, à l’automne dernier.

« Je me suis senti complètement nu, d’une certaine façon, et c’était bien. J’ai vraiment mis tout mon cœur et toute mon âme sur le podium à travers ce concept, ces vêtements, cette mode », a continué Halperin. « J’ai eu le sentiment d’avoir beaucoup de chance, je me suis senti très humble à l’idée d’avoir été capable de faire sortir tout ce qu’il y avait en moi pour le partager avec tout le monde ».

Halperin décrit ses vêtements – en particulier ceux de sa collection inspirée par le Shabbat – comme « pudiques », inspirés par ses origines religieuses. Il note aussi que cela a été un choix esthétique. « C’est rafraîchissant. On voit tellement de vulgarité autour de nous et imaginer soudainement une femme avec un tel respect – une eshet ‘hayil [femme valeureuse] — en la rendant aussi belle et, plus important encore, en faisant en sorte qu’elle se sente belle, c’est vraiment ce que je m’efforce de faire ».

La marque, vendue dans des magasins de vêtements de luxe comme Bloomingdales et Saks Fifth Avenue, « épouse une sensibilité plutôt européenne et elle est reconnaissable par ses détails artisanaux, faits à la main, et par sa féminité moderne », dit le site internet de la marque.

Pour Halperin, qui a été visiblement ému lors de la fin de son défilé, dimanche, créer ce moment d’espoir sur le catwalk a été aussi le moyen d’apporter quelque chose de positif alors que la guerre entre Israël et le Hamas fait rage – une guerre qui avait commencé par l’assaut meurtrier lancé par le groupe terroriste sur le sol israélien, le 7 octobre, qui avait fait 1200 morts environ, des civils en majorité. Les hommes armés avaient aussi kidnappé 253 personnes, prises en otage. Parmi elles, 130 sont encore retenues en captivité à Gaza.

« C’est dur pour moi de justifier l’importance de la mode avec tout ce qui se passe autour de nous en ce moment », explique-t-il. « C’est la raison pour laquelle j’adore l’idée de saisir cette chance qui nous est offerte de nous réunir et d’être ensemble – pour découvrir ce que nous avons en commun et respecter le fait que nous pouvons penser des choses différentes sur des choses spécifiques tout en reconnaissant que nous pouvons garder de l’espoir et tout en continuant à prier pour quelque chose de positif ».

L’équipe du Times of Israel a contribué à cet article.

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