Le voile d’une championne olympique crée la polémique entre Sandrine Rousseau et Sophia Aram
Les deux femmes ont eu un vif échange sur X au sujet du voile porté par l'athlète Sifan Hassan, médaillée d'or au marathon féminin
Ce lundi 12 août, sur X, la députée écologiste Sandrine Rousseau et l’humoriste et chroniqueuse radio Sophia Aram ont échangé via tweets interposés autour d’un cliché de la gagnante néerlandaise du marathon des femmes des Jeux olympiques de Paris 2024, Sifan Hassan, qui est montée sur la plus haute marche du podium en portant un voile sur la tête, lors de la cérémonie de clôture des Jeux au Stade de France, dimanche dernier.
L’athlète d’origine éthiopienne a remporté la médaille d’or et a permis à l’hymne national de son pays d’être joué dans le Stade de France.
« Moi quand je sors du hammam et que j’ai froid à la tête », a plaisanté Sophia Aram sur son compte X, en ajoutant une photo de la championne. « Quelle honte ce tweet » a immédiatement répondu la députée de gauche Sandrine Rousseau.
Quelle honte ce tweet. https://t.co/zDXUfhJlvf
— Sandrine Rousseau (@sandrousseau) August 12, 2024
Sophia Aram a ensuite répondu : « Quand les gardien·ne·s de la révolution t’expliquent que tu n’as pas le droit de te moquer de la manière dont une athlète noue son hijab ».
Aussitôt, la députée écologiste a rétorqué : « Les gardiens de la révolution, Madame, torturent et assassinent, quand j’appelle au respect d’une femme, médaille d’or d’un marathon dont le parcours force le respect ».
Les gardiens de la révolution, Madame, torturent et assassinent, quand j’appelle au respect d’une femme, médaille d’or d’un marathon dont le parcours force le respect. https://t.co/Yde2DWyLjU
— Sandrine Rousseau (@sandrousseau) August 12, 2024
C’est finalement l’humoriste qui aura le dernier mot, puisqu’elle conclut : « Depuis quand se moquer de la manière dont une femme noue son hijab serait lui manquer de respect ? Vous tournez en rond Madame… ».
Le directeur de Mediapart, Edwy Plenel, a lui aussi commenté sur X la photo de Sifan Hassan en disant que son hijab était une « joyeuse réponse à l’archaïque interdiction française du voile pour les sportives ».
Les démocraties ne pratiquent pas officiellement la censure. Alors elles ont inventé le « respect ». Le respect, c’est-à-dire l’arme de ceux qui, ne pouvant pas vous interdire, tentent de vous intimider.
En l’occurrence, @SophiaAram n’est évidemment coupable de rien en se… pic.twitter.com/GlXDpiLvuM— Raphaël Enthoven (@Enthoven_R) August 13, 2024
Une prise de position qui a encore fait réagir Sophia Aram. « Invoquer la liberté de porter ou non le hijab ne retire pas le droit de considérer le hijab comme un symbole religieux, sexiste et archaïque, ni celui de considérer la nécessité de préserver le sport ou l’école de l’influence de ses promoteurs » conclut la chroniqueuse qui est la cible de nombreux partisans anti-Israël et antisémites.
Invoquer la liberté de porter ou non le hijab ne retire pas le droit de considérer le hijab comme un symbole religieux, sexiste et archaïque, ni celui de considérer la nécessité de préserver le sport ou l'école de l'influence de ses promoteurs. https://t.co/RuO7eWzCgA
— sophia aram (@SophiaAram) August 12, 2024
Le dernier échange médiatisé concernait un sketch de triste mémoire joué par une Blanche Gardin hilare devant un public parisien conquis alors que celle-ci se moque de l’antisémitisme.