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Les écologistes conseillent à Israël de ne pas planter d’arbres après les incendies

Les forêts brûlées devraient être laissées tranquilles pour se régénérer naturellement, affirment les experts

Les flammes d'un feu de forêt qui a dévasté Haïfa le 25 novembre 2016, entraînant l'évacuation de dizaines de milliers d’habitants. (Crédit : Gili Yaari/Flash90)
Les flammes d'un feu de forêt qui a dévasté Haïfa le 25 novembre 2016, entraînant l'évacuation de dizaines de milliers d’habitants. (Crédit : Gili Yaari/Flash90)

Il faudrait résister à l’envie de planter de nouveaux arbres en Israël suite aux 1 773 incendies qui ont ravagé des milliers d’hectares dans tout le pays la semaine dernière, ont affirmé des experts en environnement.

De nouveaux arbres, ainsi que les actions impliquées par leur plantation, pourraient abîmer les écosystèmes naturels et inhiber la régénération du paysage, ont-ils expliqué.

Selon le Dr Ofri Gabay, écologiste de la Société pour la protection de la nature en Israël (SPNI), la terre est habituée à subir et survivre à différentes perturbations, comme la série d’incendies qui a eu lieu la semaine dernière.

« D’un point de vue écologique, ces feux ne sont pas un désastre. La nature peut les gérer elle-même, sans aucune intervention humaine », a déclaré Gabay.

Bien que cela prenne des années, la repousse basée sur les graines qui se trouvent naturellement dans le sol sera plus rapide que l’on ne peut le penser. Planter des arbres peut être indiqué dans certaines petites zones, mais ne devrait être fait qu’après qu’une étude d’évaluation écologique a prouvé sa nécessité.

Le coordinateur politique de la biodiversité de la SNPI, Alon Rothschild, a ajouté que la plantation de pins devrait être évitée à tout prix, parce que ce sont des plantes « opportunistes » qui nuisent à l’équilibre naturel et préparent les lieux pour des incendies supplémentaires en raison de leur forte inflammabilité.

Les pins, comme ceux de la forêt de Kommemiyut, dans le sud d'Israël, sont très inflammables. (Crédit : Shmuel Bar-am)
Les pins, comme ceux de la forêt de Kommemiyut, dans le sud d’Israël, sont très inflammables. (Crédit : Shmuel Bar-am)

Gabay a déclaré qu’elle comprenait le désir de vouloir planter de nouveaux arbres, étant donné la longue histoire de plantations d’arbres en Israël pour des raisons politiques et culturelles.

Cependant, elle a conseillé de laisser la nature prendre le dessus, particulièrement dans les zones ayant de faibles niveaux de végétation naturelle. La seule intervention humaine nécessaire est d’enlever les espèces invasives, comme le mimosa doré, qui ont tendance à se propager après des incendies.

Les visites de badauds après les incendies pourraient aussi nuire à la repousse naturelle, a dit Gabay.

« Les gens devraient rester à l’écart de ces zones. Marcher, et particulièrement conduire sur un sol brûlé peut être nuisible. Nous devons laisser à l’herbe et la couverture végétale une chance de pousser, au moins pendant les prochains mois », a déclaré Gabay.

Le Dr Ofri Gabay, écologue. (Crédit : autorisation)
Le Dr Ofri Gabay, écologue. (Crédit : autorisation)

Rothschild a suggéré que le gouvernement israélien et le Fonds national juif – Keren Kayemet L’Yisrael (KKL) concentrent leurs efforts sur la récolte de financements pour le coûteux processus de création des zones tampons nécessaires entre les zones précédemment boisées et les zones résidentielles.

« Ces zones tampons doivent être développées avec réflexion, en prenant en compte le terrain et les différentes espèces de plantes dans l’environnement. Les pins doivent assurément être supprimés. Et bien sûr, il faut faire attention de s’assurer qu’il y a un bon accès pour les véhicules d’urgence, et des sources d’eau pour lutter contre le feu », a déclaré Gabay.

Comme d’autres Israéliens inquiets par la sécheresse qui a exacerbé les feux, les écologistes ont attendu la pluie, qui a commencé à tomber mercredi. Ils s’inquiètent cependant également des inondations et de l’érosion au moment où le sol essaie de récupérer immédiatement après les incendies.

« Il n’y a pas grand-chose d’autre à faire que d’espérer qu’il y aura une pousse rapide qui retardera l’érosion. J’espère simplement que les premières pluies de la saison hivernale seront modérées », a déclaré Gabay.

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