Les gisements de gaz ont compensé les pertes liées à la guerre
Les sites offshore de production Tamar ont contré la perte de PIB liée au conflit de l'été dans la bande de Gaza, selon la Banque d'Israël
La production de gaz israélien à partir du champ offshore de Tamar a été suffisante pour équilibrer la perte causée pour le produit intérieur brut du pays lors du conflit estival dans la bande de Gaza, a rapporté ce dimanche Globes.
Selon les chiffres du rapport annuel de la Banque d’Israël pour l’année 2014, le champ Tamar a contribué à hauteur de 0,3% du PIB l’an dernier.
La guerre de l’été entre Israël et le Hamas, dont le coût du côté israélien a inclus les coups portés au tourisme et la perturbation de l’activité des entreprises dans le sud du pays au cours de l’été, a drainé une perte comparable de 0,3 % pour le PIB d’Israël.
Au cours de 2013, l’approvisionnement en gaz du gisement de Tamar avait augmenté le PIB de 0,8 %, selon la Banque d’Israël.
« L’amélioration de la comptabilité courante au cours des deux dernières années est le résultat direct de la mise en production de gaz du champ de Tamar, ce qui réduit la nécessité d’importer du carburant, ainsi que l’amélioration de la balance des services », précise encore la banque centrale.
Selon le rapport, les bénéfices d’Israël étaient d’environ 9 milliards de dollars en 2014, équivalent à 3 % du PIB, contre 6,9 milliards de dollars en 2013 et seulement 2,1 milliards de dollars en 2012.
Selon Globes, qui cite la banque, l’exploration pétrolière et gazière a également réduit la demande de crédit interne.
Plus tôt ce mois, le Premier ministre Benjamin Netanyahu et le ministre de l’énergie et de l’eau, Silvan Shalom, ont autorisé la vente de gaz naturel à partir du champ de gaz Tamar à des clients privés en Jordanie.
Selon les termes de l’accord de 500 millions de dollars, le partenariat pour le réservoir de gaz naturel Tamar vendra 1,87 milliards de mètres cubes de gaz naturel à l’entreprise jordanienne Arab Potash et à sa filiale Jordan Bromine au cours des quinze prochaines années.
L’accord a été confronté à des obstacles dans les deux pays, ce qui l’a repoussé à plusieurs reprises l’année dernière.
En décembre, l’autorité anti-trust d’Israël a cherché à annuler le partenariat qui permet à ses principales entreprises – Noble Energy, basée aux États-Unis et le Groupe Delek en Israël – de développer les sites de gaz de Leviathan et de Tamar en Méditerranée, au motif des craintes d’un monopole du marché.
En février, Tamar a signé un contrat 1,2 milliard de dollars avec la compagnie égyptienne Dolphinus Holdings pour exporter cinq milliards de mètres cubes de gaz naturel au cours des cinq prochaines années.
En 2013, Israël a décidé d’exporter 40 % du gaz offshore du pays, dans le but de transformer Israël, jusqu’ici importateur d’énergie, en un un acteur majeur sur le marché mondial du gaz.