Israël en guerre - Jour 307

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Les nouveaux propos polémiques de Smotrich sur la gestion de la guerre à Gaza

Le ministre des Finances pense que le blocage de l'aide humanitaire vers l'enclave est "justifié et moral"

Le ministre des Finances Bezalel Smotrich dirigeant une réunion de sa faction HaTzionout HaDatit, à la Knesset, à Jérusalem, le 1er juillet 2024. (Crédit : Yonatan Sindel/Flash90)
Le ministre des Finances Bezalel Smotrich dirigeant une réunion de sa faction HaTzionout HaDatit, à la Knesset, à Jérusalem, le 1er juillet 2024. (Crédit : Yonatan Sindel/Flash90)

Le ministre des Finances, Bezalel Smotrich, a laissé entendre lundi qu’il pensait que le blocage de l’aide humanitaire vers la bande de Gaza était « justifié et moral », même si cela pourrait entraîner la mort de 2 millions de civils par la faim, ajoutant toutefois que la communauté internationale ne permettra pas que cela se produise.

« Nous apportons de l’aide parce qu’il n’y a pas le choix », a déclaré Smotrich lors d’une conférence à Yad Binyamin organisée par Israel Hayom.

« Nous ne pouvons pas, dans la réalité mondiale actuelle, gérer une guerre. Personne ne nous laissera faire mourir de faim deux millions de civils, même si cela pourrait être justifié et moral, jusqu’à ce que nos otages nous soient rendus. De l’humanitaire contre de l’humanitaire est moralement justifié, mais que pouvons-nous faire ? Nous vivons aujourd’hui dans une certaine réalité, nous avons besoin d’une légitimité internationale pour cette guerre. »

Il a soutenu qu’Israël doit reprendre le contrôle total de ce qui entre exactement dans la bande, disant qu’il s’oppose à la position de l’armée et du ministre de la Défense Yoav Gallant sur la question.

« Et je ne sais pas si le Premier ministre ne veut pas ou ne parvient pas à les freiner. »

D’après lui, le pillage de l’aide par le Hamas est le « principal facteur » de l’extension de la guerre.

Le ministre d’extrême droite a ajouté que, bien qu’il soutienne l’idée que des Israéliens retournent vivre à Gaza, il n’a pas exigé que cela soit défini comme l’un des objectifs de la guerre. Il a affirmé que si Israël ne s’était pas retiré de Gaza en 2005, le pogrom du 7 octobre n’aurait jamais eu lieu.

Le Premier ministre Benjamin Netanyahu a déclaré qu’il n’était aucunement réaliste de réinvestir Gaza, suscitant de fait, la colère de ses alliés d’extrême droite.

L’Anti-Defamation League (ADL) a condamné les propos de Smotrich. Dans un tweet, la page de la branche israélienne de l’ADL déclare que ces commentaires sont « contraires aux valeurs israéliennes et juives ».

« Le retour des otages à la maison doit être la priorité absolue, mais affamer intentionnellement des millions de Palestiniens serait injuste et immoral », peut-on lire dans le tweet.

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