L’ex-otage Mia Schem dit avoir été enfermée dans une cage avec 5 autres femmes toujours à Gaza
La captive, qui avait été blessée, avait été transportée à soixante mètres sous terre dans une cage de 1,5 mètre de haut, a-t-elle déclaré alors qu'elle s'exprimait au consulat israélien de New York
L’otage Mia Schem, qui avait été relâchée de captivité par le Hamas en novembre contre des terroristes, a raconté lundi qu’elle avait été retenue sous terre pendant cinq jours dans une cage étroite. Elle s’y trouvait avec cinq autres jeunes femmes qui, pour leur part, sont toujours détenues dans les geôles du groupe terroriste, au sein de l’enclave côtière.
S’exprimant en hébreu au consulat d’Israël à New York, Mia Schem a déclaré que, alors qu’elle était blessée et affaiblie après 50 jours de captivité, elle avait été promenée pendant deux heures dans les tunnels de Gaza, « avec un terroriste armé devant [et] un terroriste armé derrière ». Les hommes l’avaient emmenée à 60 mètres sous la surface de la terre jusqu’à une cage qui faisait 1,5 mètre de haut, « sans air, sans lumière ».
« Là, j’ai rencontré cinq jeunes femmes, chacune avec sa propre histoire de kidnapping », a-t-elle ajouté. « Nous avons passé cinq jours dans cette cage obscure, avec deux gardes armés qui se relayaient toutes les douze heures ».
Schem a expliqué qu’elle avait essayé de donner du courage aux autres otages.
« Je leur ai dit que nous allions bientôt sortir », a-t-elle dit. « Nous étions blessées et sous le choc de ce qui nous était arrivé. Quelques semaines auparavant, nous étions des jeunes filles innocentes ».
« Le cinquième jour, j’ai été libérée », a continué Schem. « J’ai pu les serrer dans mes bras et leur promettre qu’elles seraient remises en liberté dès le lendemain et que nous nous reverrions dans notre pays pour tenter de recoller les morceaux ».
« Cela fait un an. Mon corps est ici, mais mon innocence est restée dans ces champs ensanglantés et mon cœur est toujours retenu en otage à Gaza, avec ces cinq jeunes femmes qui y sont toujours détenues, torturées et maltraitées, sans air, enfermées dans l’antichambre de l’enfer », a-t-elle affirmé.
L’identité de ces cinq autres otages reste indéterminée. La localisation exacte de cette cage à Gaza est aussi inconnue.
Schem, une tatoueuse de 22 ans, faisait partie des 105 femmes et enfants que le Hamas avait relâchés lors d’un cessez-le-feu d’une semaine qui avait eu lieu à la fin du mois de novembre en échange de 240 prisonniers palestiniens.
La jeune femme avait été enlevée au festival de musique Nova, qui avait été organisé aux abords de Reim, le 7 octobre 2023 – lorsque des milliers de terroristes placés sous la direction du Hamas avaient pris d’assaut le sud d’Israël, massacrant plus de 1 200 personnes et prenant 251 otages. Une attaque qui avait été à l’origine de la guerre actuellement en cours au sein de l’enclave côtière.
« Je me tiens devant vous aujourd’hui après avoir survécu à un massacre cruel – un massacre où j’ai vu et entendu des gens se faire assassiner, violer et brûler, avec ces odeurs atroces », a dit Schem qui était accompagnée de sa mère Keren aux personnes présentes au consulat. « J’ai reçu une balle dans le bras qui avait été tirée à bout portant et j’ai été emmenée, seule, blessée et impuissante à Gaza ».
Schem a pris la parole à l’occasion d’un événement qui marquait la date-anniversaire du pogrom, selon le calendrier hébraïque. Ynet a indiqué que quelque 600 personnes ont assisté à cet événement – dont des familles en deuil, des personnalités influentes sur les réseaux sociaux et des dignitaires étrangers.
97 des 251 otages qui avaient été kidnappés par le Hamas, le 7 octobre, seraient toujours à Gaza – y-compris les corps sans vie d’au moins 34 personnes dont la mort a été confirmée par l’armée israélienne. Le Hamas avait libéré 105 civils au cours d’une trêve d’une semaine, à la fin du mois de novembre, et quatre otages avaient été libérés avant cela.
Huit otages ont été secourus par les soldats, bien vivantes, et les dépouilles de 37 otages ont également été retrouvées – notamment celles de trois Israéliens qui avaient été accidentellement tués par l’armée israélienne alors qu’ils tentaient d’échapper à leurs ravisseurs.
Le Hamas conserve également en captivité deux civils israéliens qui étaient entrés de leur propre gré dans la bande, en 2014 et 2015, ainsi que les corps sans vie de deux soldats de l’armée israélienne qui avaient été tués en 2014.