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L’ex-président du CRIF de Marseille porte plainte contre Delogu et Bompard pour vol et recel de vol de documents

Isidore Aragones accuse les élus LFI d'avoir diffusé sur les réseaux sociaux des documents personnels sur ses investissements immobiliers, son soutien à Tsahal ou des projets de voyage en Israël ou au Brésil

Le député de La France Insoumise (LFI) - Sébastien Delogu arrive pour son procès au palais de justice de Marseille, à Marseille, dans le sud-est de la France, le 7 janvier 2025. (Crédit : MIGUEL MEDINA / AFP)
Le député de La France Insoumise (LFI) - Sébastien Delogu arrive pour son procès au palais de justice de Marseille, à Marseille, dans le sud-est de la France, le 7 janvier 2025. (Crédit : MIGUEL MEDINA / AFP)

Le député LFI Sébastien Delogu, dont le domicile et la permanence parlementaire ont été perquisitionnés jeudi matin à Marseille, sera entendu vendredi par la police dans le cadre d’une enquête pour vol et recel de vol de documents, a confirmé l’élu à l’AFP jeudi soir.

« Je serai là. Je m’exprimerai », a assuré M. Delogu par texto à l’AFP, confirmant son « audition libre » annoncée par le journal La Provence.

Ces perquisitions, menées par la brigade financière, « ont eu lieu dans le cadre d’une enquête préliminaire ouverte en octobre 2024 pour vol, recel de vol, mise en danger par révélation d’information relative à la vie privée par communication publique en ligne et atteinte au secret des correspondances », a précisé le parquet de Marseille à l’AFP.

Selon l’entourage du député interrogé par l’AFP, ces perquisitions sont liées à un signalement auprès de la justice sur la base de l’article 40 que le parlementaire a annoncé déposer le 6 septembre au sujet de suspicion de faits délictueux et notamment d’abus de biens sociaux au sein de l’entreprise Laser Propreté, alors au centre d’un conflit social touchant le nettoyage du métro et de la gare Saint-Charles de Marseille.

La SNCF avait finalement résilié en septembre son contrat avec Laser Propreté, suite à des pratiques frauduleuses consistant à affecter les mêmes personnels sur deux marchés différents.

« Je trouve inacceptable que la justice me perquisitionne pour un recel de documents alors que je dénonçais des faits graves auprès de la justice », a réagi le député auprès du site d’informations locales Marsactu, qui a révélé ces perquisitions jeudi matin.

Toujours selon l’entourage du député Insoumis, une des personnes visées par ce signalement a ensuite déposé plainte pour recel de vol de documents et c’est dans ce cadre que les perquisitions ont été menées, les policiers cherchant à récupérer ces documents.

Le parquet de Marseille a confirmé à l’AFP qu’une plainte était à l’origine de l’enquête, sans détail supplémentaire et sans faire de lien avec le signalement effectué par le député.

Selon Le Parisien, cette plainte a été déposée par Isidore Aragones, ex-dirigeant pendant quelques semaines de Laser Propreté, de mi-septembre à début octobre, avocat à la retraite et ex-président du Conseil représentatif des institutions juives de France (Crif) de Marseille.

Isidore Aragones, président du CRIF Marseille-Provence, en 2010. (Capture d’écran DailyMotion)

Contacté par l’AFP, M. Aragones a confirmé avoir déposé une plainte contre M. Delogu et Manuel Bompard, coordinateur national de LFI et lui aussi député de Marseille, après qu’ils ont diffusé sur les réseaux sociaux des documents personnels sur ses investissements immobiliers, son soutien à l’armée israélienne ou des projets de voyage en Israël ou au Brésil.

Ces documents lui auraient été volés le 19 septembre, « dans les bureaux de l’entreprise » Laser, « suite à un mouvement social » au cours duquel son bureau « a été saccagé », selon sa plainte en date du 1er octobre 2024.

Dans un post sur son « canal » Instagram, le 24 septembre, M. Delogu avait semblé partager de telles informations, indiquant qu’elles se référaient à un « soi-disant patron du Crif pendant des années ». L’élu évoquait également une altercation peu auparavant avec la fille de M. Aragones, filmée au portable alors qu’elle interpellait MM. Delogu et Bompard dans la rue tout en se revendiquant « sioniste » et les taxant d’antisémitisme.

« Dans le contexte (du conflit au Proche-Orient, ndlr), c’est ma vie qu’il a exposée et il m’a exposé à un danger réel, à un grave danger », a expliqué M. Aragones à l’AFP.

Commentant sur X les perquisitions qui ont visé M. Delogu, le leader de LFI Jean-Luc Mélenchon a estimé que c’était « le monde à l’envers! »: M. Delogu « dénonce avec des documents des malversations et c’est lui qui est perquisitionné pour savoir d’où il a eu les documents », s’est-il insurgé.

M. Bompard a parlé lui sur X d’une « perquisition scandaleuse et totalement abusive ».

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