Liberman compare l’étiquetage des produits des implantations à l’étoile jaune
Le ministre des Affaires étrangères pense que l’appel lancé par les diplomates européen est 'hypocrite, moralisateur et cynique'
Le ministre des Affaires étrangères, Avigdor Liberman, a évoqué vendredi les souvenirs de l’Holocauste pour critiquer les projets des Européens d’étiqueter les produits implantations, en suggérant à ces pays européens de les étiqueter « avec une étoile jaune » comme celle qui a été utilisée par l’Allemagne nazie pour identifier les Juifs avant et pendant l’Holocauste.
Seize ministres des Affaires étrangères des 28 Etats membres de l’Union européenne ont consigné et envoyé une lettre au chef de la politique étrangère de l’UE Federica Mogherini en lui demandant de promouvoir l’étiquetage des produits en provenance des implantations en Europe.
Liberman a qualifié ce projet d’ « hypocrite, moralisateur et cynique », soulignant que le meurtre et l’expulsion des Palestiniens par l’Etat islamique en Syrie « étaient mis en sourdine » en Europe.
« Aucun ministre des Affaires étrangères européens n’a demandé l’organisation d’une réunion d’urgence des diplomates de l’UE, de l’Union européenne, du Conseil de sécurité des Nations Unies. À part quelques déclarations publiques, rien n’est fait », a déclaré Liberman sur Israel radio.
Le ministre a également souligné l’immédiateté de la menace nucléaire iranienne ainsi que la gravité de la crise au Yémen et a critiqué les diplomates de l’UE qui choisissent de se concentrer sur Israël à un tel moment.
« J’ai une suggestion pour eux sur la façon d’étiqueter (les produits) », a-t-il indiqué. « Ils peuvent … étiqueter tous les produits de Judée, de Samarie et du Golan avec une étoile jaune. Je pense que cela est très approprié à la position cynique et hypocrite exprimée dans cette lettre ».
Le ministre des Affaires étrangères a déclaré sur Israel Radio que la première mission de son ministère après la formation du nouveau gouvernement sera de réparer les liens avec Washington, mettant aussi en garde qu’Israël allait payer un lourd tribut sur la scène internationale pour sa relation tendue avec l’administration Obama.