Mélenchon poursuit Radio J et Frédéric Haziza après des propos d’Amine El Khatmi
Le président du mouvement Printemps républicain avait traité le chef de LFI d' "ordure antisémite"
Jean-Luc Mélenchon a assigné vendredi en justice Radio J et le journaliste Frédéric Haziza pour des propos tenus dans son émission par le président du Printemps républicain Amine El Khatmi, qui avait qualifié le leader des Insoumis d’ « ordure antisémite ».
L’assignation en référé, consultée par l’AFP, a été déposée devant le tribunal judiciaire de Paris après une mise en demeure restée « sans réponse ».
Elle vise une interview d’Amine El Khatmi faite par Frédéric Haziza et diffusée sur un podcast de Radio J, la radio communautaire juive, le 21 janvier.
Au cours de cette interview, réalisée après les polémiques liées à la réaction de LFI aux attaques terroristes du Hamas le 7 octobre en Israël, Amine El Khatmi, président du mouvement Printemps républicain, s’en était pris à Jean-Luc Mélenchon, le qualifiant notamment donc d’ « ordure antisémite ». Des accusations « extrêmement graves » qui revêtent un « caractère infamant » pour le fondateur de La France insoumise (LFI).
Le chef de LFI, candidat à la présidentielle, faisant état d’un « préjudice moral incontestable », demande notamment à ce que le podcast soit supprimé des plateformes où il a été diffusé et où il reste accessible, comme le site internet de Radio J.
« Curieusement il n’assigne pas parallèlement Amine El Khatmi. La preuve qu’à travers cette requête il essaye de faire taire un média et un journaliste qu’il juge sans doute trop critique à son égard », a réagi Frédéric Haziza auprès de l’AFP.
« Amine El Khatmi sera également poursuivi », a assuré l’entourage de Jean-Luc Mélenchon, qui a précisé avoir « engagé des démarches urgentes pour faire supprimer l’extrait du podcast (…) compte tenu de la gravité des propos ». Une audience est prévue le 27 février.
Le parti d’extrême gauche La France insoumise est très régulièrement accusé d’antisémitisme et d’apologie du terrorisme, notamment après que certains de ses élus ont refusé de qualifier les attaques du 7 octobre en Israël de terroristes.