Mère d’un ex-otage : Tsahal ne m’a pas dit qu’il avait été tué par une frappe israélienne
Maayan, mère du sergent Ron Sherman, dément le reportage de la Douzième chaîne affirmant qu'elle aurait été informée que son fils aurait été tué des tirs israéliens
Emanuel Fabian est le correspondant militaire du Times of Israël.
La mère de l’ex-otage, le sergent Ron Sherman, dont le corps a été récupéré par l’armée israélienne en même temps que deux autres otages en décembre, a déclaré qu’elle n’avait pas été informée par Tsahal que son fils aurait été tué par une frappe aérienne israélienne, comme cela a été affirmé dans un reportage non confirmé diffusé lundi.
« Aucun représentant officiel n’est venu nous le dire », a déclaré Maayan Sherman dans une interview accordée à la radio de l’armée, après que la Douzième chaîne a affirmé lundi soir que Tsahal savait depuis des mois que Sherman, le caporal Nik Beizer et le civil Elia Toledano avaient été tués par des tirs israéliens.
Le reportage, qui ne cite aucune source, indique que le mois dernier, des représentants de l’armée auraient présenté aux familles les prétendues conclusions, selon lesquelles les trois otages ont été tués lors d’une frappe ciblant un haut commandant du groupe terroriste palestinien du Hamas.
« Tsahal avait connaissance de ces informations depuis de nombreux mois, et a décidé de retarder leur publication et de ne pas les divulguer. De hauts responsables de l’armée, dont le chef d’état-major [Herzi] Halevi, ont décidé de ne pas rendre cette information publique », selon le reportage de la Douzième chaîne.
Tsahal a réagi au reportage. « Les affirmations selon lesquelles le chef d’état-major aurait dissimulé [les conclusions de] l’enquête sont fausses. Tsahal achèvera l’enquête sur les circonstances de la mort des otages […] dans les prochains jours et [les conclusions] seront présentées aux familles. »
En novembre, Tsahal a mené une frappe aérienne non loin de l’endroit où les corps ont été retrouvés, visant le commandant de la brigade nord de Gaza du Hamas, Ahmed al-Ghandour, qui était caché dans un tunnel.
Leurs corps ont ensuite été retrouvés en décembre, dans un tunnel du groupe terroriste palestinien, à Jabaliya.
En janvier, des représentants militaires ont présenté aux familles un rapport médico-légal indiquant que les corps ne présentaient aucun signe de traumatisme ni d’impact, preuve qu’ils n’ont pas été tués directement par une frappe aérienne.
En raison de l’état des corps, les médecins n’ont pas encore été en mesure de déterminer la cause de leur décès, a précisé l’armée.