Meyer Habib se présente à sa réélection sous l’étiquette LR, pas RN
Le député de la 8e circonscription des Français établis hors de France ne concourra pas sous la bannière du Rassemblement national comme cela avait été annoncé par le JDD
Dissolution oblige, les députés repartent en campagne pour conserver leur place au Palais Bourbon. Mais avant de pouvoir mener ce combat politique, une question cruciale se pose : sous quelles couleurs vont concourir les candidats ?
À droite, c’est le flou complet depuis que le président du parti Les Républicains (LR) Eric Ciotti a fait imploser son parti en souhaitant former une alliance avec le Rassemblement national (RN) de Marine Le Pen. Le leader LR assure qu’au moins 80 élus seraient prêts à le suivre, le président du Sénat, Gérard Larcher a parlé de deux candidats. D’autres évoquent moins de dix députés sortants qui souhaiteraient franchir le Rubicon.
Le 12 juin, Le Journal du Dimanche annonçait que Meyer Habib, élu dans la 8ᵉ circonscription des Français établis hors de France (dont Israël), se présenterait au scrutin des 30 juin et 7 juillet prochains sous la bannière LR/RN.
Une information démentie par la chaîne I24 News, puis par l’intéressé, cité par le média Lesfrançais.press : « Cela est totalement faux […] J’ai un problème personnel avec l’ADN du Rassemblement national, même si j’ai la conviction que 33 % des Français ne sont pas racistes ou antisémites. »
Le député sortant en a profité pour confirmer qu’il n’était pas non plus question d’un accord avec la majorité présidentielle. Son objectif est de faire barrage à l’extrême gauche et « c’est à Renaissance de choisir s’ils souhaitent présenter un candidat » ou former un arc républicain.
Élu à l’Assemblée nationale depuis 2013, Habib est un allié de longue date de Benjamin Netanyahu. Le Premier ministre avait même songé à le nommer ambassadeur d’Israël en France après l’annulation de son élection par le Conseil constitutionnel en février 2023, alors que le poste était vacant depuis la démission de Yaël German qui avait été nommée par Yaïr Lapid.
Le candidat LR avait finalement remporté la législative partielle avec 50,58 % des voix, face à son opposante Deborah Abisror-de-Lieme (Renaissance). Cette dernière a décidé de ne pas se représenter, laissant la place à Caroline Yadan.
J’ai décidé de ne pas me représenter sur la 8e circonscription FdE. Je remercie sincèrement tous ceux qui m’ont soutenue durant ces deux campagnes, les gens fantastiques rencontrés. Lorsque je vois les tractations de partis a vomir en cours, j’espère que nos concitoyens…
— Deborah Abisror – de Lieme (@DeborahLieme) June 13, 2024
J’ai décidé de ne pas me représenter sur la 8e circonscription FdE. Je remercie sincèrement tous ceux qui m’ont soutenue durant ces deux campagnes, les gens fantastiques rencontrés. Lorsque je vois les tractations de partis a vomir en cours, j’espère que nos concitoyens…
— Deborah Abisror – de Lieme (@DeborahLieme) June 13, 2024
Après l’assaut barbare et sadique du groupe terroriste palestinien du Hamas sur le sud d’Israël le 7 octobre, Habib est devenu la cible des députés de l’extrême-gauche qui lui reprochaient son soutien sans faille à la politique du gouvernement israélien et sa réponse aux terroristes palestiniens du Hamas – un groupe qui ne serait pas terroriste aux yeux des insoumis et que leur militante controversée, Rima Hassan a même défendu lors d’une interview.
En décembre, 39 élus de l’ex-alliance Nupes avaient demandé la levée de son immunité parlementaire pour « apologie de crimes de guerre » – une procédure rejetée par la présidente de l’Assemblée nationale, Yaël Braun-Pivet.
En mai, le député David Guiraud (LFI), l’un des principaux « défenseurs » de la cause palestinienne dans l’hémicycle, avait eu une violente altercation avec Habib. « Ce monsieur est un porc, il fait honte à la France », a lancé le premier, « espèce de pourriture », a répondu le second.