Netanyahu qualifie de « persécutions politiques » l’inculpation de deux de ses associés
Le Premier ministre a également estimé que les médias israéliens adoptaient un parti pris qui lui est défavorable dans la couverture de son procès pénal
Jeremy Sharon est le correspondant du Times of Israel chargé des affaires juridiques et des implantations.

Le Premier ministre Benjamin Netanyahu a accusé le bureau de la procureure générale de poursuivre des « persécutions politiques » contre lui pour avoir inculpé mardi deux de ses collaborateurs pour intimidation de témoins, ainsi que pour les actes d’accusation émis à son encontre.
S’exprimant devant le tribunal de district de Tel Aviv au neuvième jour de son témoignage dans le cadre de son procès pénal, Netanyahu a une nouvelle fois fustigé les médias israéliens pour ce qu’il considère comme un « parti pris » de gauche, et il a déclaré que des enquêtes criminelles avaient été ouvertes contre lui pour avoir tenté d’apporter de la « diversité » dans le paysage médiatique israélien.
« Je voulais diversifier les médias, les équilibrer, ne pas en prendre le contrôle, et ils ont ouvert des enquêtes contre moi. Il s’agit de persécutions politiques qui se poursuivent jusqu’à aujourd’hui, et cela a notamment été le cas hier – ils accusent deux de mes porte-parole qui n’ont rien fait de mal », s’est emporté Netanyahu.
Ofer Golan et Jonatan Urich, tous deux conseillers médias et stratèges de Netanyahu, ont été inculpés mardi pour intimidation de témoins, notamment pour avoir, en 2019, envoyé une voiture équipée d’un haut-parleur au domicile de Shlomo Filber, témoin de l’État, afin de diffuser des messages lui demandant de « dire la vérité » et l’accusant de mentir.
Un troisième homme, un ancien collaborateur de Netanyahu, a également été mis en examen.