Pas de sanction contre le PSG pour le tifo anti-Israël – UEFA
Dans un communiqué, le PSG a indiqué qu'il se désolidarisait "du projet d'affichage" ; le ministre de l'Intérieur a quant à lui demandé au club de rendre des comptes
L’UEFA n’engagera aucune procédure contre le Paris SG pour le message anti-Israël déployé mercredi soir par ses supporters avant le match de Ligue des champions contre l’Atletico Madrid, a indiqué l’instance jeudi à l’AFP.
« Il n’y aura pas de cas disciplinaire puisque la banderole déployée ne peut pas être considérée comme provocatrice ou insultante dans ce cas précis », a précisé son porte-parole.
L’article 16.4 du règlement disciplinaire de l’instance européenne permet de sanctionner « tout message provocateur inadapté à un événement sportif », notamment « tout message provocateur de nature politique, idéologique, religieuse ou insultante ».
Il ne bannit donc pas toutes les proclamations politiques des enceintes de football, mais uniquement celles jugées « provocatrices » ou offensantes, un critère par exemple appliqué aux banderoles et chants homophobes, ainsi qu’aux cris de singe des supporters hongrois pendant l’Euro 2020.
Mercredi soir au Parc des Princes, les supporters ultras de la tribune Auteuil avaient déroulé un imposant tifo avec le message « Free Palestine », autour des couleurs rouge et bleu du PSG, avec un drapeau palestinien ensanglanté, le drapeau du Liban, Jérusalem, des chars ou encore une personne portant le keffieh.
En outre, la lettre « i » de « Free Palestine » représentait une carte incluant l’ensemble du territoire de l’État d’Israël ainsi que la Cisjordanie et la bande de Gaza, colorés au motif du keffieh palestinien.
L’immense toile portant des dessins et couvrant toute la tribune Auteuil surmontait une banderole « La guerre sur le terrain mais la paix dans le monde ».
Le club a assuré dans un communiqué n’avoir pas eu « connaissance du projet d’affichage d’un tel message », et dit s’opposer « fermement à tout message à caractère politique dans son stade ».
Le président du Conseil représentatif des institutions juives de France (CRIF), Yonathan Arfi, a déploré sur le réseau social X une « scandaleuse banderole », qualifiée « d’appel à la haine », avant que le ministre de l’Intérieur Bruno Retailleau ne condamne à son tour l’initiative des supporters.
« Ce tifo n’avait pas sa place dans ce stade, et de tels messages sont d’ailleurs proscrits par les règlements de la Ligue et de l’UEFA. Si cela devait se répéter, il faudra envisager d’interdire les tifos pour les clubs qui ne font pas respecter les règles », a-t-il écrit sur son compte X.
Jeudi matin, le ministre des Sports Gil Avérous a renchéri sur X en appelant le PSG à « respecter les règles » des compétitions « dans lesquelles il est engagé ». « Non aux dérives inacceptables dans les tribunes de nos stades. Les terrains de sport ne doivent pas devenir des tribunes politiques », a-t-il estimé.
De son côté, la députée macroniste (EPR) Caroline Yadan a qualifié le tifo de « banderole de guerre ».
Israël est en guerre contre le groupe terroriste palestinien du Hamas et ses alliés depuis le 7 octobre 2023, date à laquelle quelque 6 000 Gazaouis dont 3 800 terroristes dirigés par le Hamas ont pris d’assaut le sud d’Israël, tué plus de 1 200 personnes, principalement des civils, enlevé 251 otages de tous âges – commettant de nombreuses atrocités et perpétrant des violences sexuelles à grande échelle.
La riposte israélienne qui s’en est suivie a suscité des réactions négatives dans le monde entier, notamment des allégations de crimes de guerre qu’Israël nie catégoriquement. Les attaques antisémites ont également augmenté dans le monde entier depuis l’assaut barbare et sadique commis par le Hamas.
La France affrontera Israël au Stade de France jeudi prochain, les supporters étant autorisés à assister au match, dans le stade de 80 000 places.
Des questions ont été soulevées quant à la sécurité entourant l’événement dans un pays qui compte la plus grande communauté juive d’Europe – et la troisième au monde, loin derrière les États-Unis et Israël – ainsi que la plus importante population musulmane en Europe.
Le mois dernier, les responsables de la police parisienne ont déclaré que le match serait « bien entendu ouvert au public ».
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