Plus de 200 personnalités du monde du spectacle réclament une enquête sur le film de la BBC sur Gaza
Ils réclament une enquête approfondie concernant une partialité présumée de la BBC envers Israël ; parmi les signataires figurent notamment Ozzy Osbourne

Plus de 200 personnalités américaines et britanniques du monde du divertissement et du spectacle ont signé une lettre ouverte réclamant une enquête approfondie concernant une partialité présumée de la BBC envers Israël.
La lettre, publiée par l’organisation à but non lucratif Creative Community For Peace (CCFP), fait suite à la diffusion du documentaire « Gaza : Comment survivre en zone de guerre ».
Parmi les signataires figurent : Ozzy Osbourne, Sharon Osbourne, Danny Cohen, Mayim Bialik, Debra Messing, Neil Blair, associé, Leo Pearlman, Rick Rosen, le professeur Jonathan Shalit, Colin Lester, Raye Cosbert, Fernando Szew, David Renzer, Alistair Goldsmith, Ben Silverman, Tracy-Ann Oberman, Noreena Hertz, Lyor Cohen, Brian Message, Jonathan Strauss, Modi Wiczyk, Doug Davis, David Draiman, Lee Trink ou encore Rebecca De Mornay.
Le diffuseur public a retiré le film de sa plateforme VOD suite à la vive réaction du public et à l’intervention du gouvernement. Il a depuis reconnu de graves manquements journalistiques dans le documentaire, reconnaissant qu’il promeut la propagande du Hamas avec la participation du fils d’un haut responsable de l’organisation terroriste, et que la famille du ministre du Hamas avait été rémunérée pour ce film par les finances publiques britanniques. De mauvaises traductions arabe-anglais dans le documentaire ont aussi été dénoncées.
Neil Blair, associé chez The Blair Partnership, a déclaré : « Il s’agit de la dernière d’une longue série de reportages erronés sur le Moyen-Orient et d’édulcorations du Hamas, qui sapent la confiance du public envers la BBC. La BBC doit suivre ses propres règles, ainsi que la loi du pays, et son approche à l’égard de ces deux aspects a été, au mieux, cavalière. Malheureusement, ce n’est que la partie émergée de l’iceberg. Une enquête approfondie, indépendante et transparente est nécessaire pour que la BBC puisse mettre de l’ordre dans ses affaires et restaurer la confiance du public dans ses productions. »
Depuis le 7 octobre 2023, la couverture d’Israël par la BBC a été l’objet de vives critiques. Dans le cas présent, le Board of Deputies of British Jews, le Jewish Leadership Council et le Community Security Trust ont accusé la BBC d’être « institutionnellement hostile à Israël », et Creative Community For Peace affirme que la diffusion du documentaire « corrobore les critiques persistantes de la communauté juive britannique ».
Leo Pearlman, co-directeur général de Fulwell Entertainment, a déclaré : « Alors que l’antisémitisme explose à travers le monde, la propagation de la désinformation est non seulement irresponsable, mais aussi dangereuse. Lorsque de grands médias de confiance comme la BBC amplifient des récits biaisés et permettent que de la propagande soit diffusée comme une vérité, cela alimente le sentiment anti-israélien, enhardit les extrémistes et met en danger les communautés juives du monde entier. Un journalisme précis et responsable n’est pas seulement une obligation éthique ; c’est une question de sécurité. »
Ari Ingel, directeur exécutif du CCFP, a déclaré : « À une époque où l’exactitude et la responsabilité journalistique sont plus essentielles que jamais, les médias doivent respecter les normes les plus strictes et ne pas servir de porte-voix aux organisations terroristes. C’est d’autant plus important quand il s’agit d’un média de service public. Jusqu’à présent, la réponse publique de la BBC ne reflète pas la gravité de ses erreurs. Non seulement ils ont failli dans l’information du public, mais ils l’ont induit en erreur avec une propagande cautionnée par le Hamas. »
Cet appel du monde du divertissement à condamner sans équivoque la réponse de la BBC est le premier du genre. Les signataires demandent la création d’une commission d’enquête indépendante et complète sur les processus qui ont permis la diffusion de ce documentaire, et sur d’autres cas de partialité présumée survenus au cours des 16 derniers mois.
La lettre stipule : « Il est temps que la BBC reconnaisse qu’elle souffre d’un problème systémique de partialité envers Israël, dont il ne s’agit que de la partie émergée de l’iceberg. Il s’agit d’une véritable crise pour la chaîne, qu’elle traite comme un désagrément mineur. »
« Nous, soussignés, demandons la création d’une commission d’enquête complète sur les récentes actions de la BBC. La BBC a désormais reconnu les graves manquements journalistiques dans la présentation du documentaire et les dommages causés à sa réputation. »
« La BBC doit autoriser la création d’une commission d’enquête indépendante et complète afin d’enquêter sur les processus ayant conduit à la production de ce documentaire et sur le parti pris anti-israélien omniprésent qui a pu se propager librement au sein du système de la BBC », demandent-ils.
De leur côté, 500 personnalités du monde de la télévision ou du cinéma ont elles dénoncé la déprogrammation du documentaire par la BBC, comme l’ancien footballeur anglais Gary Lineker ou l’acteur Riz Ahmed. Dans leur lettre, ils dénoncent eux un « acte de censure politiquement motivé ».