Prisca Thevenot visée par des menaces de mort après un tweet de Rima Hassan
L’ancienne ministre, redevenue députée des Hauts-de-Seine, a porté plainte. Une enquête préliminaire a été ouverte

« Que ton enfant subisse le même sort que les enfants palestiniens. Mort avec la tête découpée », « Qu’il meure avec les membres séparés ». Voilà les menaces reçues par Prisca Thevenot, ancienne porte-parole du gouvernement, révélées sur son compte X. Redevenue députée Ensemble pour la République (EPR) des Hauts-de-Seine, elle accuse Rima Hassan d’être à l’origine de cette campagne de harcèlement.
L’eurodéputée La France Insoumise (LFI) a en effet accusé Prisca Thevenot d’avoir rencontré David Azoulay, maire d’une localité du nord d’Israël, à l’occasion d’une visite de l’État hébreu et des territoires palestiniens en compagnie de l’ancien chef du gouvernement français Gabriel Attal et de la députée EPR de la circonscription, Caroline Yadan. L’édile de la ville de Metoula avait déclaré : « Il faut vider la bande de Gaza. L’aplatir. Comme à Auschwitz. En faire un musée pour que le monde entier puisse voir ce qu’Israël peut faire. Que personne ne vive dans la bande de Gaza pour que le monde entier puisse le voir, parce que le 7 octobre a quelque part été une deuxième Shoah. »
L’ex-ministre avait alors réagi sur X : « Elle a cru bon nous reprocher d’avoir pris une photo avec un maire d’une ville d’Israël. Sauf que, manque de pot, il ne s’agissait pas de ce maire sur la photo mais d’un civil. Peu importe pour Rima Hassan, ce qui compte, c’est de proférer sa haine d’Israël et pour ça, tout est bon : violence, mensonge et appel à la haine. »
Si Caroline Yadan avait d’abord annoncé sur sa page X que la délégation s’était rendue à Metoula pour rencontrer David Azoulay, la parlementaire s’est finalement corrigée deux jours plus tard : « Nous n’avons pas rencontré David Azoulay et l’homme avec une arme sur la photo est un civil simplement chargé de la sécurité. »
En réponse, Rima Hassan reproche à la députée d’avoir menti et affirme que la délégation qui s’est rendue en Israël devra rendre « des comptes devant l’Histoire ».
Sur sa page X, Prisca Thevenot a annoncé avoir déposé plainte le 17 mars. Une enquête préliminaire pour « cyberharcèlement » et « menaces de mort ou d’atteintes aux biens dangereuses pour les personnes à l’encontre de l’entourage d’une personne chargée d’une mission de service public » a été ouverte par le pôle national de lutte contre la haine en ligne, selon nos confrères du Figaro. L’ancienne ministre a aussi répondu à Rima Hassan, qui ferait selon elle « une parfaite porte-parole du Hamas ».
Ça suffit !
On peut débattre, on peut ne pas être d’accord. Mais recevoir des menaces de mort à l’encontre de mes enfants (d’ailleurs, sur la base d’éléments faux relayés par la LFI) : c’est non.
Dépôt de plainte fait pic.twitter.com/PBr1nC4ols
— Prisca THEVENOT (@priscathevenot) March 18, 2025
Au début du mois de mars, 94 sénateurs français avaient déjà demandé la levée de l’immunité parlementaire de Rima Hassan après qu’elle a justifié le combat du Hamas « dans le cadre de la colonisation ».