Pyongyang développe un sous-marin capable de transporter des missiles balistiques
L’analyse des images d’un chantier naval indique que la Corée du Nord est très impliquée dans le projet "prolongé et en cours"
Des images satellites de sites en Corée du Nord indiquent que la dictature asiatique se dépêche de construire son premier sous-marin opérationnel pouvant lancer des missiles balistiques.
Un article sur le site internet 38 Nord a expliqué que, selon les données récoltées par des photos satellites, il semble y avoir des parties d’une coque de pression d’un sous-marin en construction au Chantier Naval de Sinpo South.
Le 38 Nord est un projet de l’Institut Américain-Coréen à l’Ecole John Hopkins d’Etudes Internationales Avancées.
Le site note également qu’il y avait un mouvement continu de parties qui entraient et sortaient du chantier naval, indiquant que le programme était « prolongé et en cours ».
En outre, une analyse de 38 Nord a identifié ce qui semble être un lanceur, laissant ainsi penser que le sous-marin construit par les Nord-Coréens a pour vocation de transporter des MBLS, ou des missiles balistiques lancés d’un sous-marin.
Les images montrent deux objets circulaires qui pourraient être des éléments d’une coque de pression d’un sous-marin. Une analyse de la taille des éléments indique qu’elles peuvent faire partie de sous-marins plus gros que ceux construits auparavant par la Corée du Nord.
D’autres éléments observés sur les photos sont les lanceurs ce qui pourrait indiquer que les tests avec des MBLS se poursuivent et « des tests d’éjection supplémentaires devraient avoir lieu dans le futur », selon 38 Nord.
Le site internet a ajouté que le progrès sur la construction d’un hall de maintenance pour les sous-marins se poursuit mais à un rythme très lent.
La révélation intervient alors que le président américain Donald Trump doit annoncer la semaine prochaine s’il met la Corée du Nord sur une liste d’états sponsors du terrorisme, a dit la Maison Blanche, ouvrant la porte à une inscription possible sur une liste noire.
« Je crois que le président fera une annonce, prendra une décision à ce sujet au début de la semaine prochaine », a déclaré Sarah Sanders, la porte-parole de la Maison de Blanche.
Plus tôt ce mois, un haut responsable à Washington, s’exprimant sous condition d’anonymat, a déclaré que la Corée du Nord « correspondait parfaitement aux critères » pour être sur la liste, suggérant que la décision sera certainement une mauvaise nouvelle pour Pyongyang.
Les défenseurs de la décision évoquent le traitement par la Corée du Nord de l’étudiant américain Otto Warmbier – qui est mort cette année après avoir été libéré d’une prison nord-coréenne – et évoquent également des liens avec les programmes d’armement iraniens et syriens.
La décision serait largement symbolique, redoublant ainsi les sanctions et les restrictions qui existent déjà sur l’aide et les exportations.
Pourtant, cela pourrait compromettre les efforts vers une solution diplomatique sur le développement des missiles à tête nucléaire capables de frapper les Etats-Unis par Pyongyang.
L’inscription sur la liste noire a été levée par le président George W. Bush en 2008 afin d’encourager la Corée du Nord à démanteler des éléments de son programme nucléaire.
Trump a promis d’inscrire dans une politique de « pression maximale » sur le régime, espérant qu’il cèdera et arrêtera de développer des armes nucléaires.